En cas de retour persistant de l’inflation, La Fed et la BCE seraient contraintes de relever leurs taux, quitte à casser la croissance, pour tenir leurs objectifs.
L'évolution des taux d'intérêt de la BCE a des effets sur l'ensemble de l'économie, dont la production laitière.
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Comment la fixation des taux par le conseil des gouverneurs de la banque centrale se répercute-t-elle jusque sur les prix à la consommation ? Explications.
Les banques centrales, comme la BCE dirigée par Christine Lagarde, doivent tenir compte de la façon dont les agents économiques prêtent attention aux informations qu’elles diffusent pour améliorer l’efficacité de leur politique monétaire.
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Une recherche montre que la BCE et la Fed, qui multiplient les explications publiques ces dernières années, ne parviennent pas à retenir l’attention de manière optimale.
L’institution Francfort doit réviser sa stratégie d’ici mi-2021. L’occasion d’intégrer les impératifs climatiques dans son action ?
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Sans outrepasser les règles qui fixent son mandat, la Banque centrale européenne dispose d’un ensemble de leviers pour contribuer à atteindre l’objectif européen de neutralité carbone d’ici 2050.
Le bilan de l’institution atteint aujourd’hui les 6 800 milliards d’euros, l’équivalent de 60 % du PIB de la zone euro.
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En réponse à la crise, la banque centrale européenne a accéléré son programme de rachat de dettes en portant son montant à 1 850 milliards d’euros le 10 décembre dernier.
Certains emprunteurs ont profité de la baisse des taux pour renégocier leur crédit et économiser sur leurs mensualités.
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Un rapide calcul montre que l’expansion monétaire aurait généré un surplus de revenus trois fois plus important pour les ménages les plus aisés que pour les plus pauvres.
Les programmes d’assouplissement quantitatif (quantitative easing) ont davantage bénéficié aux détenteurs d’actifs qu’à l’économie réelle ces dernières années.
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Les injections massives de liquidité ne déboucheront pas sur une résurgence de l’inflation mais sur une baisse durable de la croissance et un creusement des inégalités.
Avec la pandémie, les banques pourraient être tentées de réduire leurs marges de sécurité.
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Une telle décision, juridiquement impossible avec les textes actuels, inciterait notamment les États à adopter des politiques budgétaires laxistes.
Les banques ne s’étaient pas préparées à un choc comparable à celui du Covid-19 qui pourrait mener à une crise d’insolvabilité en cas de défaut significatif des emprunteurs, comme en 2008 avec Lehman Brothers.
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Le Covid-19 met à l’épreuve les réformes bancaires entreprises à la suite de la crise de 2008 et révèle la fragilité des dispositifs prudentiels comme des mécanismes de résolution européens.
La banque centrale européenne, en charge de la politique monétaire de la zone euro, a pour objectif principal de maintenir le pouvoir d'achat et donc la stabilité des prix.
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La zone monétaire a permis ces dernières années aux États membres les plus endettés d’éviter de sombrer des scénarios à la vénézuélienne.
La volonté de combattre le virus « quoi qu’il en coûte » énoncée par le président de la République Emmanuel Macron dans son allocution télévisée du 12 mars dernier, un révélateur du « moment keynésien » actuel.
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La poursuite du programme de rachat de dettes de la banque centrale pourrait à terme aggraver les inégalités, conduire au défaut de certains pays voire mener à l’éclatement de la zone euro.
Le bâtiment de la Banque centrale européenne à Francfort (Allemagne).
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Thomas Melonio, Agence française de développement (AFD); Antoine Godin, Agence française de développement (AFD) e Étienne Espagne, Agence française de développement (AFD)
Face au chaos économique qui s’annonce du fait de la crise du Covid-19, les banques centrales sont appelées à jouer un rôle majeur.
Siège de la Banque centrale européenne, Francfort, le 24 avril 2020.
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À trop souligner le caractère inédit de la crise, on risque de négliger combien elle ramène à la centralité du capital privé dans le financement des politiques publiques.
Le programme de rachat d'obligations adopté en mars apparaît comme une stratégie insuffisante pour contenir une remontée des taux.
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La BCE pourrait s’inspirer de la politique de contrôle des taux longs menée par Tokyo pour plafonner les coûts d’emprunt. Une stratégie qu’avait suivie la Fed dès 1942 puis au sortir de la guerre.
Face à la récession qui s'annonce, la BCE présidée par Christine Lagarde (photo), comme la Fed, comptent augmenter le volume des rachats de dettes publiques et privées.
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La relance des programmes d’assouplissement quantitatif pourrait conduire à un financement des entreprises les plus fragiles au détriment de l’investissement dans les plus innovantes.
La distribution directe d'argent aux ménages à été théorisée par l'économiste libéral américain Milton Friedman en 1970.
Peter Griffin
Alors que les leviers monétaires mobilisés depuis 10 ans semblent avoir atteint leurs limites, la question d’un distribution directe d’argent aux entreprises et aux ménages revient sur la table.
Si les liquidités débloquées par la BCE étaient versées directement aux ménages, chaque Européen toucherait environ 2 200 euros.
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Une telle politique engloberait plus de bénéficiaires que les mesures d’assouplissement quantitatif et permettrait de relancer la croissance par la consommation.
La crise actuelle se caractérise par une absence d'offre qui se double d'une absence de demande.
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Economist & Academic Dean of the MSc Financial Markets & Investments. Co-author of the book "Managing Country Risk in an Age of Globalization", SKEMA Business School