Mario Draghi, qui a dirigé un gouvernement technique en Italie de février 2021 à octobre 2022, pourrait utilement partager son expérience avec Emmanuel Macron en cas d'absence de majorité à l'Assemblée nationale.
European Central Bank/Flickr
Si la prochaine Assemblée nationale se révèle trop disparate pour faire émerger un gouvernement, peut-on s’attendre à la mise en place d’un gouvernement technique « à l’italienne » ?
Après la dissolution du 9 juin 2024, l'Hémicycle restera vide pendant plusieurs semaines.
Assemblée nationale
Si la dissolution du 9 juin 2024 est conforme à la Constitution de 1958, elle semble s’éloigner de l’esprit des institutions.
Un partisan de l'opposition réagit devant une barricade en feu lors des manifestations appelées par les partis d'opposition à Dakar le 4 février 2024.
SEYLLOU/AFP via Getty Images
Les facteurs de stabilité politique pourraient être recherchés dans l’analyse institutionnelle, le rôle des forces politiques et la responsabilité des mouvements sociaux entendus au sens large.
Les neuf membres actuels de la Cour suprême. Au premier rang, de gauche à droite : Sonia Sotomayor, Clarence Thomas, John G. Roberts, Jr, Samuel A. Alito, Jr, et Elena Kagan. Au deuxième rang, de gauche à droite : Amy Coney Barrett, Neil M. Gorsuch, Brett M. Kavanaugh et Ketanji Brown Jackson.
Fred Schilling, Collection of the Supreme Court of the United States
Anne E. Deysine, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
La Cour suprême est certes à majorité conservatrice. Cela n’implique pas pour autant qu’elle va systématiquement favoriser Donald Trump.
Jaroslaw Kaczynski, vice-premier ministre et chef du parti Droit et Justice (PiS), au centre, et le premier ministre Mateusz Morawiecki (à sa droite), ici au siège du parti à Varsovie, le 15 octobre 2023, jour des élections législatives, n’entendent pas laisser le pouvoir à la coalition du centre et de gauche.
Wojtek Radwanski/AFP
Frédéric Zalewski, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Le parti de droite PiS, au pouvoir depuis 2015, a été vaincu dans les urnes lors des législatives du 15 octobre dernier. Pourtant, il s’accroche au pouvoir.
Rassemblement des partisans du « oui » au référendum portant sur l’instauration d’un organe consultatif consacré aux questions relatives aux Aborigènes, le 17 septembre 2023 à Melbourne. Le vote aura lieu le 14 octobre, et la campagne est très serrée.
William West/AFP
Longtemps méprisés et opprimés sur leurs terres ancestrales, les Aborigènes vont peut-être obtenir au Parlement australien une instance expressément consacrée à l’amélioration de leur sort.
Des partisans de Donald Trump brandissent des pancartes dénonçant la « chasse aux sorcières » dont il est selon eux la cible, lors d’un meeting à Waco, au Texas, le 25 mars 2023.
Suzanne Cordeiro/AFP
Comment Donald Trump fera-t-il campagne à présent qu’il a été inculpé ? Et comment gouvernerait-il s’il était de nouveau élu président… alors qu’il se trouverait en prison ?
Un manifestant tient un drapeau écossais devant la Cour suprême à Londres, le 23 novembre 2022. La Cour suprême du Royaume-Uni a décidé
que l'Écosse n'a pas le pouvoir d'organiser un nouveau référendum sur l'indépendance sans le consentement du gouvernement britannique.
(AP Photo/Alberto Pezzali)
Jérémy Elmerich, Université Polytechnique des Hauts-de-France
Depuis 2014, les nationalistes écossais ont le vent en poupe. Leurs succès électoraux ne leur permettent pas de tenir un référendum sans l’aval de Londres, comme l’a réaffirmé la Cour suprême.
Des membres de La France Insoumise et des représentantes d'association en faveur de l'inscription du droit à l'avortement dans la constitution française, le 24 novembre devant l'Assemblée nationale, à Paris.
Geoffroy Van Der Hasseltaf/AFP
La constitution est un texte par lequel le peuple d’un État se dote d’un pacte fondateur et qui a pour but de garantir « la poursuite du bonheur » : le droit à l’avortement y a – t-il sa place ?
Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, lors d'une conférence de presse, le 17 octobre 2022, à l'Assemblée législative de Québec. Il a réitéré qu'il ne voulait pas prêter serment au roi Charles III.
La Presse canadienne/Karoline Boucher
Il n'existe pas de version française officielle de la loi constitutionnelle de 1867. Cette aberration remet en cause la validité de la prestation de serment au Roi en français.
Dans certains cas, les médecins ne sont pas tenus de respecter les directives anticipées des patients.
Zetar Infinity / Shuttertock
Saisi par la famille d’un patient, le Conseil constitutionnel a confirmé que les médecins ne sont pas toujours tenus de respecter la volonté exprimée dans les directives anticipées. Explications.
Le député LFI Carlos Martens Bilongo arrive à l'Assemblée nationale le 4 novembre 2022, après la suspension de séance la veille suite aux propos à teneur raciste d'un député RN.
Alain Jocard/ AFP
Si les élus revendiquent un droit à la vivacité des débats, leur liberté de parole n’est pas absolue au sein des assemblées.
Giorgia Meloni entourée (de gauche à droite) du membre de la Chambre des députés Antonio Tajani, de la sénatrice Licia Ronzulli, de l'ancien premier ministre et leader du parti Forza Italia Silvio Berlusconi et du leader de la Lega Matteo Salvini, s'adresse aux médias après une entrevue avec le président italien Sergio Mattarella en vue de la formation du prochain gouvernement, au Palais du Quirinal à Rome le 21 octobre 2022.
Ettore Ferrara/ANSA/AFP
En Italie, les gouvernements ne restent généralement pas en place longtemps. Giorgia Meloni, à peine devenue Présidente du Conseil des ministres, a déjà éprouvé des difficultés à constituer le sien…
Emmanuel Macron rencontre des élus locaux en Corse le 4 avril 2019 lors du Grand débat national.
Ludovic Marin / AFP
Si elle est élue, Marine Le Pen souhaite contourner le Parlement en recourant au référendum. Notre constitution le permet plus qu’on ne le croit si on considère la pratique passée des présidents.
Le candidat Jean-Luc Mélenchon lors de son meeting à Marseille, le 27 mars 2022. Son parti, La France Insoumise, défend le changement de Constitution.
Clément Mahoudeau / AFP
Charlotte Girard, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières e Vincent Sizaire, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
La constitution actuelle ne saurait être la seule explication à la crise institutionnelle que traverse la France, mais elle en est l’une des plus déterminantes.
Amy Coney Barrett prête serment et devient juge de la Cour suprême sous les regards de son mari et de Donald Trump, alors président des États-Unis. Washington, le 27 octobre 2020.
Brendan Smialowski/AFP
La Cour suprême, actuellement au cœur du débat sur le droit à l’avortement aux États-Unis, est extrêmement politisée depuis la nomination de trois juges conservateurs sous Donald Trump.
Si les négociations s’éternisent, Angela Merkel pourrait une fois de plus célébrer Noël à la chancellerie.
John MacDougall/AFP
Les traditionnelles tractations post-électorales visant à établir une coalition risquent d’être particulièrement longues, prolongeant le mandat d’Angela Merkel d’encore quelques semaines.
Si l’exécutif polonais actuel estime que le droit national doit s’imposer au droit de l’UE, c’est parce que ce dernier l’empêche de prendre totalement le contrôle du pouvoir judiciaire.
Kenzo Tribouillard/AFP
Vincent Sizaire, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
La Pologne n’est pas la seule à remettre en cause la primauté du droit de l’UE sur le droit national. La France et l’Allemagne l’ont déjà fait par le passé. Mais les motivations diffèrent.
Le général Charles de Gaulle prononce un discours à Brazzaville, le 24 août 1958, où il a admis la possibilité d'une accession à l'indépendance pour les pays africains.
Intercontinentale/AFP
La constitution de 1958 portait en elle la décolonisation juridique des territoires envahis par la France. Mais son modèle facilita aussi l’émergence de dictatures.
Professeur émérite juriste et américaniste, spécialiste des États-Unis, questions politiques, sociales et juridiques (Cour suprême), Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Professeur du Cnam, titulaire de la chaire Droit du travail et droits de la personne, Lise/Cnam/Cnrs, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Enseignant au Moravian College de Pennsylvanie, doctorant au Laboratoire Interdisciplinaire De Droit et Mutations Sociales, Aix-Marseille Université (AMU)
Maître de conférences en Science politique, membre de l'Institut des sciences sociales du politiques (ISP, CNRS), Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières