Le Hamas médiatise volontiers ses actions (photo prise le 11 novembre 2019 dans le sud de la bande de Gaza lors d’un rassemblement militaire anti-israélien), en s’appuyant souvent sur les civils palestiniens, qu’il n’hésite pas le cas échéant à utiliser en tant que boucliers humains.
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Depuis plusieurs années, le Hamas est accusé de prendre en otage sa population. Cette stratégie est à analyser en parallèle avec les précédents d’Al-Qaida.
Manifestation pro-palestinienne à l’université de Harvard, Massachusetts, le 14 octobre 2023.
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Alessia Lefébure, École des hautes études en santé publique (EHESP)
Manifestations, lettres ouvertes, sit-in… les universités américaines sont en ébullition depuis le 7 octobre, et leurs donateurs entendent bien peser sur leurs orientations.
Drapeaux israéliens et américains brûlés lors d'un rassemblement devant l'ancienne ambassade des États-Unis à Téhéran, le 4 novembre 2023.
Atta Kenare/AFP
Lors de son intervention actuelle dans la bande de Gaza, Tsahal a l’obligation de respecter le droit international. Mais ce corpus de textes comporte de nombreuses zones grises.
Manifestation à Toulouse en soutien à la Palestine, à l'appel de syndicats (CGT, Solidaires, Sud) et de nombreuses associations le 4 novembre 2023.
Lionel Bonaventure/AFP
Le retour sur le passé récent permet de mieux comprendre comment s’est produit un certain « processus d’islamisation » de la cause palestinienne en France et de l’interroger.
Pour l’armée israélienne, chaque immeuble de Gaza City, comme ici dans le quartier Tal al-Hawa, risque de devenir une souricière, à l’instar de ce qu’avaient vécu les militaires américains à Falloujah (Irak) en 2004.
Khoder al-Zaanoun/AFP
À Falloujah, en 2004, les soldats américains s’étaient heurtés à une résistance acharnée des insurgés. Cette guerre urbaine est porteuse de nombreuses leçons pour l’engagement de Tsahal à Gaza.
À Rafah, les forces spéciales de l’armée égyptienne mettent en place une barrière entre la bande de Gaza et la province de Rafah, dans le nord du Sinaï, le 23 octobre 2023.
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Le Sinaï, région troublée par la présence de groupes islamistes, est une priorité sécuritaire et économique pour Le Caire, qui refuse la perspective d’un afflux de réfugiés en provenance de Gaza.
A convoy of trucks carrying aid supplies for Gaza from Egypt heads to the Rafah crossing on October 16, 2023.
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L'Égypte joue les équilibristes en gérant ses relations avec Israël et la Palestine.
Un char de combat Merkava Mk IV de l’armée israélienne près de la frontière avec la bande de Gaza dans la ville de Sderot, au sud d'Israël, le 12 octobre 2023.
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Damien Simonneau, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Dans le contexte actuel, marqué par le terrible bilan humain des attaques commises le 7 octobre par le Hamas, les responsables israéliens envisagent essentiellement des issues.
Des voitures brûlées
lors de l'invasion du Hamas dans le kibboutz Nir Oz, le 7 octobre 2023. Les images diffusées par le groupe terroriste font partie d'une nouvelle forme de propagande visant à démoraliser le camp ennemi.
(AP Photo/Francisco Seco)
En diffusant les images brutales de son opération du 7 octobre, le Hamas se rapproche du modus operandi de communication de l’État islamique. Il a bien compris leur pouvoir comme arme de guerre.
Qui parle au nom des Palestiniens de Gaza ?
Mohammed Abed/AFP via Getty Images
Les politiciens utilisent leurs présomptions concernant les habitants de Gaza pour appuyer leurs politiques. Mais ces derniers ont leur propre façon de voir les choses.
Des soldats de la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) patrouillent à la frontière israélo-libanaise le 12 octobre 2023.
Associated Press|Alamy
Pourquoi l’Égypte ne veut-elle pas ouvrir le point de passage de Rafah, entre son territoire et celui de la bande de Gaza ?
Place Bellecour à Lyon, le 10 octobre, manifestation en soutien avec les citoyens israéliens attaqués par le Hamas le 7 octobre. Au 12 octobre, 17 Français dont quatre enfants étaient toujours considérés comme disparus.
Jeff Pachoud/Lyon
Vincent Sizaire, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
La qualification de crimes de guerre apparaît préférable à celle de terrorisme en ce qu’elle permet de restituer aux faits toute leur gravité.
Des soldats israéliens passent devant un véhicule médical militaire le 10 octobre 2023 à Kfar Aza, un kibboutz où des militants du Hamas ont massacré de nombreux civils.
(Alexi J. Rosenfeld/Getty Images)
Les capacités de renseignement d’Israël sont considérées parmi les meilleures au monde, mais contrairement aux États-Unis, il n’existe pas d’organisation centrale coordonnant tous les renseignements.
Des enfants palestiniens marchent dans les débris d'une école gérée par les Nations Unies peu après une offensive d'Israël dans la nuit du 8 au 9 octobre 2023.
Mohammed Abed/AFP
L'attaque du Hamas s'appuie sur un contexte double: le désespoir palestinien et une conjoncture géopolitique opportune.
Des roquettes tirées par le Hamas depuis la bande de Gaza sont interceptées par le système de défense israélien « Dôme de Fer » aux premières heures du 8 octobre 2023.
Eyad Baba/AFP
Les manquements internes israéliens qui ont précédé la guerre de Kippour, il y a 50 ans, avaient coûté leur poste au premier ministre israélien de l’époque. L’histoire pourrait-elle se répéter ?
Des militants du Hamas posent sur un char israélien le 7 octobre.
Yousef Masoud/AP
Les Israéliens pourraient décider de prendre militairement le contrôle de la bande de Gaza.
Manifestation à Jérusalem-Est le 25 février 2022. La pancarte proclame « Non à l’occupation ». Le drapeau bleu est celui de la Cour pénale internationale.
Ahmad Gharabli/AFP
LA CPI a ouvert en 2021 une enquête sur les événements violents survenus en Palestine au cours des années précédentes. Deux ans plus tard, cette enquête n’a connu aucune avancée.
Professeur de sociologie politique. Chercheur au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (CESSMA), chercheur associée au Centre d'Etudes et de Recherche Moyen-Orient, Méditerranée (CERMOM) , Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Doctorante associée à l'Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire en science politique et relations internationales (CMH EA 4232-UCA), Sciences Po
Maître de conférences en civilisation britannique et industries culturelles et créatives, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay