Vladimir Poutine et le chef d’état-major russe, Valéri Guerassimov, devant une carte de l’Ukraine pendant une réunion au ministère russe de la Défense, Moscou, 21 décembre 2021.
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La Russie pourrait se contenter de la reconnaissance de la DNR et de la LNR ; mais elle pourrait aussi chercher tout ou partie du reste du territoire ukrainien.
Vladimir Poutine, ici lors de la conférence de presse consécutive à son entrevue avec Emmanuel Macron à Moscou, le 7 février 20222, souligne régulièrement l'humiliation qu'a représentée pour la Russie l'extension vers l'Est de l'OTAN.
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Lorsqu’on analyse la politique étrangère russe d’aujourd’hui, il ne faut pas sous-estimer le poids du traumatisme qu’a constitué, pour Moscou, son éviction de son étranger proche dans les années 1990.
Monument aux soldats russes morts au combat en Afghanistan et en Tchétchénie, à Belgorod, à quelques kilomètres de la frontière ukrainienne. De nombreux Russes sont réticents à ce que leur pays s’engage dans un nouveau conflit armé de grande ampleur.
Alexander Nemenov/AFP
Sophie Marineau, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
Les Russes ont largement soutenu l’annexion de la Crimée en 2014. Mais le Donbass leur tient moins à cœur, et 50 % d’entre eux ne veulent pas que leur pays s’engage dans une guerre avec l’Ukraine.
Un soldat ukrainien observe à travers une lorgnette la ligne de front avec les séparatistes soutenus par la Russie près de Gorlivka, dans la région de Donetsk, le 23 janvier 2022.
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La Russie a exprimé des exigences que les Occidentaux ne semblent pas prêts à satisfaire. Dès lors, l’option militaire vis-à-vis de l’Ukraine paraît moins improbable qu’il y a quelques semaines…
Le 14 décembre 2021, un employé de Memorial emporte des archives du Goulag conservées dans le bâtiment de l'organisation, laquelle sera dissoute deux semaines plus tard.
Dimitar Dilkoff/AFP
Alain Blum, Ined (Institut national d'études démographiques) e Marta Craveri, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le régime russe vient d’ordonner la liquidation de la principale ONG du pays travaillant sur la mémoire des crimes du stalinisme. De nombreux projets continuent toutefois de faire vivre cette mémoire.
Des soldats ukrainiens patrouillent à proximité de la ligne de front avec la République autoproclamée de Donetsk. Le panneau annonce que le champ est miné.
Anatolii Stepanov/AFP
Devant l’échec annoncé des négociations, la Russie menace de passer à l’offensive en Ukraine. Mais si l’Ukraine pouvait céder, le contrôle du pays par Moscou est loin d’être assuré.
Un militaire ukrainien se tient devant un char détruit en 2014 par les séparatistes soutenus par la Russie, sur la ligne de front près de la petite ville de Pisky, dans la région de Donetsk, le 21 avril 2021.
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Un récent ouvrage permet de mieux comprendre la situation de l’Ukraine, et la façon dont la perçoivent aussi bien la Russie que l’UE et les États-Unis.
Des militaires ukrainiens en tenue de camouflage lors d’un entraînement conjoint avec des troupes de l’OTAN, près de Lvov, le 24 septembre 2021.
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La Russie a massé près de 100 000 soldats à la frontière ukrainienne. On s’est presque habitué à ces démonstrations de force. Pourtant, le risque de brusque dégradation, quoique faible, est réel.
Dmitri Mouratov, prix Nobel de la paix 2021, devant les locaux de la Novaïa Gazeta en novembre dernier.
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Le prix Nobel de la paix récompense, à travers Dmitri Mouratov, l’ensemble des journalistes russes d’investigation, dont plusieurs sont morts assassinés.
Les deux pays ne s'affrontent pas uniquement sur le terrain militaire, mais aussi sur le terrain historique.
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Le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine n’est pas seulement territorial. Les deux pays mettent en effet aux prises deux visions très différentes de l’histoire des mille dernières années.
Le parti du pouvoir, Russie unie, dont on aperçoit le logo en bas à gauche de cette affiche électorale, multiplie les manoeuvres pour obtenir une victoire écrasante aux prochaines législatives.
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Les législatives russes, qui se tiendront du 17 au 19 septembre, suscitent une certaine inquiétude du pouvoir, qui multiplie les mesures visant à en contrôler le déroulement et les résultats.
Lors d’une manifestation à Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine est assimilé à Léonid Brejnev, qui était resté dix-huit ans au Kremlin. Le chef de l'État actuel en est déjà à dix-sept ans, et pourrait théoriquement demeurer au pouvoir pour encore quinze années supplémentaires.
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Découvrez une sélection d’articles de la rédaction pour mieux comprendre l’évolution récente du régime russe et les sentiments d’une population moins docile qu’on le croit souvent.
Lors de leur rencontre à Genève ce 16 juin, Joe Biden a fourni à Vladimir Poutine une liste de seize secteurs contre lesquels toute cyberattaque devrait être interdite à l’avenir.
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Sophie Marineau, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
La Russie est souvent accusée d’être derrière les cyberattaques visant des entreprises et des infrastructures américaines. Ce sujet a été l’un des grands thèmes de la récente rencontre Biden-Poutine.
Des manifestants brandissent des avions en papier lors d’un rassemblement de protestation à Varsovie le 24 mai 2021 contre le détournement la veille par Minsk du vol Athènes-Vilnius qui a permis l’arrestation de l’opposant biélorusse Roman Protassevitch.
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Aussi longtemps qu’il se sentira appuyé par Vladimir Poutine, Alexandre Loukachenko estimera qu’il ne risque pas grand-chose à réprimer ses opposants, y compris en les interceptant en plein ciel.
L'ancien président américain Donald Trump prend la parole lors d'une conférence à Orlando, en Floride, en février 2021. Les personnes qui, comme lui, présentent des traits narcissiques et psychopathiques ont un fort désir de domination et occupent de façon disproportionnée des postes de direction.
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Les entreprises (et les partis politiques) devraient être en mesure de dépister la psychopathie et le narcissisme chez les candidats à la direction.
Vladimir Poutine lors d’un congrès de Russie unie en 2019. Le parti du pouvoir, qui domine largement la Douma, est devenu si impopulaire que le Kremlin est contraint de refonder le champ politique russe.
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Jean-Robert Raviot, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Constatant l’érosion de la popularité du parti du pouvoir, Russie unie, le Kremlin cherche à donner une nouvelle impulsion à d’autres formations politiques loyales envers le régime.
Le club londonien de Chelsea a battu Manchester City (1-0) pour s'adjuger le trophée de la Ligue des champions 2021, samedi 29 mai à Porto (Portugal).
David Ramos / AFP
La victoire du club londonien, propriété du milliardaire russe Roman Abramovitch, illustre la montée en puissance de Moscou dans les coulisses du football européen.
La mise en scène du corps sportif de Vladimir Poutine est soigneusement calibrée par les communicants du Kremlin.
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Lukas Aubin, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Le régime russe accorde une place majeure au sport, qui représente un élément important de sa communication intérieure comme extérieure. Au cœur de ce dispositif, il y a l’image du président Poutine.
Le navire russe de pose de tuyaux Akademik Tchersky, amarré dans le port de Mukran (nord-est de l'Allemagne), le 7 septembre 2020, dans l'attente de l'autorisation de poursuivre les travaux de pose de tuyaux pour le gazoduc Nord Stream 2.
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Céline Bayou, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
La finalisation de Nord Stream 2, qui permettra à la Russie de doubler la quantité de gaz qu’elle achemine à l’UE, semble proche. Mais dans ce dossier géopolitique complexe, tout est encore possible.
Parmi les nombreux dossiers que Joe Biden a à traiter, quelle place réserve-t-il au projet d'alliance des démocraties qu'il a évoqué lors de sa campagne présidentielle ?
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La nouvelle administration américaine a évoqué la mise en place d’une alliance des démocraties. Le projet semble pour l’heure bien vague. Une telle alliance est pourtant nécessaire.
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Professeure des universités en études russes et soviétiques, Université de Rennes 2, chercheuse au CERCLE (Université de Lorraine), Université Rennes 2
Post-doctorant au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS), Docteur en science politique associé au Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) de l'INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Docteur en Études slaves contemporaines : spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières