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Didier Van Cauwelaert : une « enquête scientifique »… dictée par l’au-delà ?

Didier van Cauwelaert en 2014. ActuaLitté/Flickr, CC BY-SA

Le 19 décembre 2015 : le romancier et vulgarisateur Didier Van Cauwelaert se trouve aux prises avec une des situations extraordinaires qu’il a déjà relatées dans un des deux tomes de son Dictionnaire de l’impossible.

Dans une entrée du dictionnaire (tome 1), il raconte comment Frédéric Dard anticipa son vécu par son écriture dans une sorte de dédoublement intime qui le marquera jusqu’à la fin de sa vie. Ainsi, au moment même où dans un de ses romans, Frédéric Dard est en train d’écrire l’enlèvement de la fille d’un romancier, ses mots font mouche et cette histoire fait effraction dans sa vie. Sa propre fille Joséphine est enlevée par des ravisseurs contre rançon. A-t-il eu une prescience de ce qui allait lui arriver ou a-t-il a proprement inventé son futur à son corps défendant ? Son esprit a-t-il capté ou bien inspiré à distance l’intention et le mode opératoire du kidnappeur ?

Mutatis mutandis, pendant plus d’un an et demi, Didier Van Cauwelaert va suivre au jour le jour les informations que lui donnent par médiums interposées, deux physiciens de génie – quoique l’un plus reconnu que l’autre – Albert Einstein et Nikola Tesla pour reconstruire, à l’aide du décryptage de scientifiques (Jean-Pierre Garnier-Malet, Christophe Galfard, Gaston Ciais, Jean-Pierre Luminet ou Trinh Xuan Thuan…) l’histoire de découvertes majeures, pas toujours exploitées – et principalement l’hypothèse d’une énergie libre non polluante et gratuite – qui pourraient aujourd’hui changer notre monde.

Cette histoire est-elle « dictée » de l’au-delà par ces physiciens ou encore créée par une conscience extérieure sorte de disque dur de la conscience universelle ou encore « projetée » par les pensées des vivants ?

Une synchronicité au-delà de l’impossible

14 heures, une notification sur mon téléphone : ma fille Salomé met sur ma page Facebook une déchirante reprise de « Chez Laurette » de Michel Delpech par Claudio Capéo dans un Live dans le Grand Studio RTL

Arrivée chez moi, je trouve dans ma boîte à lettres, l’ouvrage Au-delà de l’impossible que je lis d’une traite.

Didier van Cauwelaert, fort de sa longue expérience des faits inexpliqués relate une intrigue digne d’un polar, dont il est le protagoniste principal. Oscillant entre doutes, obstination, fascinations, il va _dialoguer _pendant de longs mois avec deux génies de la physique, l’un mort en 1955, l’autre en 1943.

Toute une série de détails très précis (des noms, des dates, des équations, des informations scientifiques, des photographies, des apparitions de Tesla, mais aussi des détails intimes peu importants mais signifiants par les mises en connexion qu’ils permettent) lui seront donnés, informations qu’il décide de décoder à l’aide de ses recherches.

Quand on lui demande s’il ne prend pas de risques à oser publier ces expériences, il nous répond :

« Quand on estime qu’une chose mérite d’être transmise, de permettre une prise de conscience, c’est très supérieur à tout risque. Je ne connais pas la peur, je connais le devoir, le plaisir, le besoin de transmission. Je suis un passeur. »

L’au-delà envoie donc des informations : il en recherche les preuves objectives dans le réel et s’efforce avec obstination de mettre en liens ce qui reçoit avec les données historiques mais aussi scientifiques à sa disposition, au point que par exemple il recevra une donnée médiatisée quinze jours plus tard, les ondes gravitationnelles. Que penser de cette précognition ? Le romancier nous explique :

« J’ai vécu au jour le jour des évènements incroyables, même si la répétition et l’habitude créent une forme de logique. J’ignorais tout de l’énergie libre, je recevais des messages sur des chercheurs dont j’ignorais même le nom. Et j’ai découvert combien les travaux de Tesla ont été poursuivis malgré toutes les preuves du bien-fondé de ses affirmations et réalisations. Mais on ne peut plus empêcher les informations de circuler d’autant qu’on en est aujourd'hui à un niveau d’Etat : l’Inde a pris position pour dire “nous avons l’énergie libre et nous irons jusqu’au bout pour que humanité puisse en profiter malgré les pressions des États-Unis et de l’Arabie Saoudite”. Le Japon est presque en phase de production, la Russie… Ce combat ne restera plus dans l’ombre et va changer la face du monde ».

Le lecteur peu au fait des découvertes de Tesla apprendra les innovations de grande ampleur de ce chercheur qui fut aux prémisses de la radio, la télévision, le radar, les rayon X mais aussi les avancées scientifiques que ses recherches permettraient si les lobbies industriels et militaires ne l’en avaient pas dépossédés.

« On n’est plus dans la croyance, on est dans la jurisprudence, estime l’écrivain. Les sceptiques sont ringards il y a trop d’informations à tirer de ces faits. C’est le boulot des écrivains Cocteau, Balzac, Maupassant Conan Doyle et tant d’autres. »

J’ai lu la moitié de l’ouvrage quand je suis comme sonnée.

Tesla, Michel Delpech et deux médiums

L’auteur explique comment se manifestent les deux scientifiques tout à tour auprès de deux médiums hors norme, Marie-France Cazeaux et Geneviève Delpech. Mme Delpech vit alors des moments douloureux accompagnant la fin de la vie de son mari, le chanteur Michel Delpech. Plutôt que Tesla, elle aimerait bien après le départ de son époux avoir des contacts avec lui, contacts que recevra Marie – France, d’abord puis Geneviève elle-même.

C’est alors que Didier van Cauwelaert raconte les obsèques à Saint Sulpice de Michel Delpech et le beau moment où les grandes orgues jouent dans l’église bondée un arrangement « chez Laurette ». Nous imputons au hasard, aux coïncidences, à la loi des séries, toute une série de phénomènes sur lesquels nous ne nous arrêtons pas sauf pour sourire ou nous étonner un instant. Pourtant, les synchronicités ces petits signes sur notre route, donnent sens à ce que nous devons faire. En moins de trois heures, le message de ma fille était reçu. Reste à en décoder comment m’en servir.

Cet article en est une des expressions.

Il en est ainsi avec les ouvrages de Didier van Cauwelaert. Le lecteur n’en sort pas indemne. D’abord, chacun sait maintenant que les découvertes de Tesla dont on a privé l’humanité sont à la portée des scientifiques. Mais aussi, chacun peut être affecté de manière intime, s’il est prêt à entendre et recevoir ce qui passe sous les mots.

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