Treize ans de présence en Afghanistan… pour quel résultat ? La chute de Kaboul invite aussi la France à faire le bilan de son interventionnisme passé pour tirer les leçons de ses échecs.
Discours de la maire de Paris, Anne Hidalgo, durant le congrès « L'accueil des réfugiés, pour nous, c'est oui ! » du Parti Socialiste le 8 septembre 2015.
Jacques Demarthon / AFP
Fidèle à ses traditions, le PS a appelé à « se mobiliser » pour le peuple afghan dès le 15 août. Pour le parti, l’accueil de réfugiés est une tradition autant qu’une cause politique.
Des restes fumants des tours jumelles à New York, le 11 septembre 2001. Le large consensus antiterroriste aux États-Unis qui a suivi les attentats s'est peu à peu effiloché.
(AP Photo/Alexandre Fuchs)
Vingt ans après le 11 septembre, la crise sanitaire, le retour des tensions géopolitiques et l’urgence climatique font en sorte que le terrorisme islamiste est devenu une menace parmi d’autres.
Un soldat taliban durant un rassemblement de célébration du départ de l’US Army à Kaboul, le 31 août 2021.
Hoshang Hashimi/AFP
C’est une chose de s’emparer du pouvoir en Afghanistan. C’en est une tout autre de gérer un pays aussi complexe, surtout avec la rigidité propre aux talibans.
Vingt ans après les attentats de New York et Washington, dix ans après l’élimination d’Oussama Ben Laden, l’idéologie djihadiste demeure présente dans de nombreux pays du monde.
STR/AFP
Chasser « les juifs et les croisés » des terres d’islam, renverser les gouvernements « apostats » et unifier l’oumma : c’était l’objectif de Ben Laden, et c’est toujours celui de ses épigones.
Les soldats américains ont massivement utilisé l'identification biométrique durant leur présence en Afghanistan.
Tauseef Mustafa/AFP
Les données biométriques que l’US Army a récoltées sur la population afghane, et notamment sur les personnes ayant travaillé pour la coalition, pourraient désormais être exploitées par les talibans.
Des combattants membres du mouvement taliban à Kaboul, le 18 août 2021.
Wakil Kohsar/AFP
Radiographie du mouvement qui vient de s’emparer à nouveau du pouvoir en Afghanistan.
Des corps sont déchargés d’une camionnette à l’extérieur d’un hôpital après l’attentat qui a tué une centaine de personnes à l’extérieur de l’aéroport de Kaboul, le 26 août 2021. L’attaque a été revendiquée par l’État islamique au Khorassan.
Wakil Kohsar/AFP
Amira Jadoon, United States Military Academy West Point and Andrew Mines, George Washington University
Deux experts présentent l’État islamique au Khorassan, la branche afghane de Daech, active depuis plusieurs années, qui a revendiqué le sanglant attentat commis le 26 août devant l’aéroport de Kaboul.
Photo publiée le 21 août sur le compte Twitter officiel du Corps des Marines des États-Unis, prise à l’aéroport de Kaboul.
@USMC
Comme au moment de l’évacuation de Saigon il y a 46 ans, fleurissent actuellement les images d’enfants évacués en urgence de Kaboul par l’US Army. Les leçons de l’époque peuvent servir aujourd’hui.
Place de la République à Paris, le 22 août, des membres de la diaspora afghane manifestent leur soutien aux Afghans contre les Talibans et demandent l'accueil des réfugiés.
Stéphane de Sakutin/AFP
Comme le prévoit le droit de l'asile, au-delà des « plus menacés » c’est toute personne qui craint certaines persécutions ou atteintes graves qui doit être protégée.
Le népotisme d'Hamid Karzaï, président de l'Afghanistan de décembre 2001 à 2014, ici en compagnie de son homologue américain George W. Bush le 1er mars 2006 à Kaboul, a été l'une des raisons de l'échec des efforts de la communauté internationale.
Mandel Ngan/AFP
La communauté internationale a échoué en Afghanistan. Analyse des causes de cet échec, qui repose largement sur les recettes inefficaces des bailleurs de fonds.
Un jeune garçon contemple Kaboul depuis un char détruit, 2012.
Karl Allen Lugmayer/shutterstock
Retour sur les quarante dernières années de l’histoire douloureuse d’un pays que ni les Soviétiques ni les Américains n'ont réussi à réellement contrôler.
Des citoyens afghans lors d'un rassemblement organisé à Kaboul en mars 2021 pour soutenir les pourparlers de paix entre les talibans et le gouvernement.
Haroon Sabawoon/Anadolu Agency via Getty Images
Le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan est terrible pour les femmes de ce pays, dont les droits avaient fait des progrès considérables ces 20 dernières années.
L’ambassadeur de France en Afghanistan, David Martinon (à gauche), attend avec des ressortissants français et afghans de monter à bord d’un avion de transport militaire français à l’aéroport de Kaboul, le 17 août 2021, pour être évacué du pays après la victoire éclair des talibans.
AFP
Forts de leur succès en Afghanistan, les talibans ordonnent désormais aux chefs religieux de leur fournir des listes de filles de plus de 15 ans à marier à des combattants talibans.
La production d’opium génèrerait actuellement environ 2 milliards de dollars de chiffre d’affaires par an.
United Nations Photo / Flickr
L’offensive des combattants islamistes leur a permis de prendre la main sur les principales régions de la culture du pavot et des routes pour acheminer la production vers les pays voisins.
Rassemblement de femmes afghanes à Kaboul le 2 août 2021 pour dénoncer les violations des droits des femmes par les talibans.
Sajjad Hussain/AFP
Quand ils sont au pouvoir, les talibans privent les femmes de nombreux droits élémentaires. Parmi leurs exactions, l’une des pires est la pratique des mariages forcés, une forme d’esclavage sexuel.
Des combattants talibans dans la province de Laghman, le 15 août 2021.
AFP
Les Américains sont restés vingt ans en Afghanistan et y ont déversé des sommes astronomiques. Un mois après leur départ, les talibans ont repris le pouvoir dans le pays.
Des miliciens rejoignent les forces de sécurité afghanes lors d'un rassemblement à Kaboul, le mois dernier. Ensemble, ils tentent d'endiguer la progression inexorable des talibans sur le territoire national.
Rahmat Gul/AP
Le sentiment que les talibans pourraient reprendre le contrôle à l’aune du retrait des forces américaines fait craindre une vague de défections dans le gouvernement et l’armée.
Des membres du public écoutent le discours de la parlementaire afghane Fawzia Koofi en 2014. L'accès des femmes à la politique a beaucoup augmenté après l'éviction des talibans en 2001.
Sha Marai/AFP via Getty Images
Les Afghanes craignent que les pourparlers entre le gouvernement et les talibans annoncent un retour de ces extrémistes qui, dans les années 1990, les ont contraintes à l'asservissement.
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité