Les arbres font parfois preuve d'une résilience étonnante face aux changements climatiques, grâce à leur très grande diversité génétique. Une illustration de leur diversité est la grande variation de leur stade de développement au printemps lors de la reprise de la végétation.
Jean-Marc Louvet
Changement climatique, maladies, ravageurs… De nombreuses menaces pèsent sur les arbres. Heureusement, ceux-ci peuvent compter sur leur forte diversité génétique pour s’adapter et survivre.
Le castor vit à l’intersection du milieu aquatique et forestier, ce qui multiplie les interactions entre ces deux écosystèmes.
(Shutterstock)
Miguel Montoro Girona, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT); Guillaume Grosbois, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), and Mélanie Arsenault, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)
Le castor est un important ingénieur d’écosystème en forêt boréale, mais sa dynamique d’occupation du territoire et son patron d’utilisation des huttes restent encore méconnus.
Vieille forêt d'épinettes et de sapins, âgée de plus de 300 ans.
(Maxence Martin)
Maxence Martin, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) and Nicole Fenton, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)
L’éloignement et les dimensions modestes des arbres des vieilles forêts boréales ne doivent pas nous faire oublier leur haute importance écologique, ainsi que les nombreuses menaces pesant sur elles.
En Amérique du Nord, la drave aurait pris fin avant la fin du 20e siècle, à l’exception de la Colombie-Britannique, où la drave est encore utilisée à petite échelle.
(Shutterstock)
L’exploitation forestière des deux derniers siècles a eu un impact majeur sur les forêts québécoises, mais les traces qu’elle a laissées guideront dans l’adoption d’un aménagement forestier durable.
Image satellite d’un feu de forêt en juillet 2021 au Nord du Saskatchewan (Wapawekka Hills). L'image correspond à une zone d’environ 56 kilomètres de large et a été réalisée à partir de la base de données Copernicus Sentinel.
(Pierre Markuse), CC BY 2.0
Victor Danneyrolles, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC); Raphaël Chavardès, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), and Yves Bergeron, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)
Les forêts boréales Nord-américaines brûlent beaucoup, sûrement de plus en plus depuis les 60 dernières années. Pourtant, la tendance à long terme indique qu’elles brûlent moins qu’il y a 150 ans.
S'il est vrai que les arbres individuels sont immobiles, à l’échelle de l’espèce ils peuvent se déplacer et migrer aussi bien que les oiseaux, mais sur une période différente.
(Shutterstock)
Claudio Mura, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC); Patricia Raymond, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), and Sergio Rossi, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)
Le climat en rapide changement présente de nombreux défis à affronter pour assurer la durabilité des écosystèmes forestiers. La migration assistée est un outil qui permet de faire face à ces enjeux.
La température en ville peut monter très haut. Image thermique d'une rue en ville: la chaussée, les toitures et les voitures au soleil sont des surfaces très chaudes, les arbres et les parties à l'ombre, beaucoup moins.
P. Verchere
Pas seulement de leurs ombres, mais aussi du fait qu’ils transpirent – et toutes les espèces ne sont pas égales.
Les chenilles processionnaires du pin peuvent former des colonnes de centaines d'individus lorsqu'elles descendent de leur arbre.
Palephotography/Shutterstock
Sandra Sinno-Tellier, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses)
Le risque d’exposition aux processionnaires du pin persiste et il monte pour celles du chêne. Que faut-il savoir sur cette larve favorisée par le changement climatique ? Comment s’en protéger ?
Chêne pubescent et chêne vert en Provence.
Thierry Gauquelin
Décryptage d’un nouveau règlement qui prévoit d’empêcher la mise sur le marché de l’Union européenne de produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts.
Coupe transversale d’une jeune tige de quelques millimètres d’érable sycomore, observée sous microscopie à épifluorescence.
Photo prise par Romain Le Bars à la plateforme imagerie-Gif.
La photosynthèse existe aussi dans les tiges, ou pourquoi il ne faut pas négliger l’« apparemment négligeable ».
Un membre du projet de reforestation de Pesalat, sur l’île de Bornéo, replante des arbres dans une zone de marécage tourbeux défrichée par les incendies et l’exploitation forestière.
World Ressources Institute
La restauration des forêts constitue un élément clé de la lutte contre les perturbations climatiques. Le réseau de recherche mondial, le Tree Diversity Network, tente d’y contribuer efficacement.
Alors que l'épidémie de spongieuse européenne a atteint un pic dramatique dans certaines parties du Canada l'année dernière, ces chenilles ont complètement disparu cette année.
(Washington State Department of Agriculture/flickr)
Serge Muller, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)
Paris possède un patrimoine arboré considérable, qu’il faut toutefois continuer à diversifier car le changement climatique menace une partie des espèces dominantes de la capitale.
Une des nombreuses allées arborées du cimetière du Père
Lachaise, bordée de marronniers. En 2050,
cette espèce sera à risque dans les villes de Paris, Lyon, Bordeaux et
Montpellier.
Akvile Jureviciute Lenoir
Si les arbres jouent un rôle de bouclier thermique en ville, ils sont aussi les premiers menacés par les conséquences des changements climatiques, souligne une nouvelle étude conduite dans 78 pays.
Dans la partie Sud-Est du Sénégal (ici à Medina Yoro Foulah), les forêts sont menacées par des feux de brousse et la coupe abusive. Les acteurs de la DyTAES se mobilisent pour enrayer la déforestation.
Raphael Belmin / Cirad
Pour la dernière étape de la grande caravane de l’agroécologie 2022, cap sur la plus grande zone forestière du pays.
En 2016 dans le parc du Yellowstone, l’incendie Maple a brûlé les jeunes arbres qui avaient poussé après les feux de 1988 (photo prise en 2017).
Monica Turner
Les feux de l’été 1988 ont brûlé un tiers du parc de Yellowstone aux États-Unis. Depuis, le parc a constitué un laboratoire précieux pour étudier comment les forêts se remettent des incendies.
La sève des érables est récoltée pour être transformée en sirop d'érable.
Tom Gill/flickr
Les arbres souffrent de la sécheresse… mais ils souffrent aussi des cycles de gel ou de dégel, ou de la fonte précoce des neiges. Autant d’éléments que le changement climatique ne fera qu’accentuer.
Maître de conférences, chercheur à l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), botaniste systématicien, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)