Pour répondre aux défis des forêts, la science ne doit plus seulement les considérer comme des objets technico-administratifs, mais comme des pourvoyeurs de services économiques et écosystémiques.
Agroforêt de caféiers en Colombie.
Nolwenn Jaumouillé
Isabelle Chort, Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA) and Berk Öktem, Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA)
L’épidémie de rouille de 2012 et la stratégie de lutte du gouvernement ont accru la déforestation dans le sud du pays, en accélérant la transition des agroforêts de café vers la monoculture.
La biodiversité africaine est aujourd'hui menacée par les crises climatiques et environnementales.
Emmanuel Fourmann
La méthode ENCA consiste à mesurer l’état de santé des écosystèmes d’un territoire et de fournir une métrique comparable à celle de la « tonne équivalent CO₂ » dans la comptabilité du carbone.
Plantation de pin maritime en forêt de Paimpont, Bretagne, une forêt qui a souvent subi des incendies depuis 40 ans. Fourni par l'auteur.
Sur le papier, planter des arbres issus de régions sèches dans nos forêts pour les rendre plus résilientes aux sécheresses semble une bonne idée. En pratique, cela risque de poser quelques problèmes.
Des mineurs artisanaux cherchent de l'or à la mine d'or de Bantakokouta, dans le sud-est du Sénégal.
Photo: John Wessels/AFP via Getty Images
Compte tenu des dangers de la toxicité du mercure et de la forte exposition des mineurs et de leurs communautés, des solutions sont nécessaires pour réduire une telle exposition.
Le nom savant du lierre est Hedera Helix.
Benjamin Huggett/Unsplash
Parasite, tueur d'arbre, toxique… Le lierre pâtit d'une bien mauvaise réputation. À raison ?
Les forêts du bassin du Congo, ici celle de Bwindi, sont aujourd'hui celles qui séquestrent le plus de carbone, mais également celles qui subissent la plus rapide déforestation.
Travel Stock/Shutterstock
Les pays de l'Amazonie, du bassin du Congo, du Mékong et de Bornéo se réunissent pour faire front commun et protéger leurs forêts, qui renferment les trois quarts de la biodiveristé mondiale.
Une connaissance accrue des interactions entre le couvert de neige et la forêt aideront à améliorer les modèles hydrologiques et ainsi assurer la protection du public face aux inondations.
(Benjamin Bouchard)
Mieux comprendre les interactions entre la forêt boréale et la neige permet d’améliorer les modèles hydrologiques assurant ainsi une gestion optimale de la ressource.
Les gorgones forment de véritables forêts animales qui abritent tout un écosystème. Quand elles sont touchées par la chaleur, c’est l’ensemble de la communauté qui en pâtit.
L'orme est un arbre particulièrement vulnérable à certains parasites invasifs venus d'ailleurs.
Pexels/Tonia Kraakman
On entend souvent que l’utilisation d’espèces d’arbres exotiques en forêt y introduit des maladies. Mais les principaux exemples d’épidémies montrent que les parasites arrivent par d’autres voies.
Face aux épisodes de sécheresse ou d'inondations qui mettent à mal les récoltes, la forêt peut devenir nourricière
IITA/Jonathan Odhong
350 millions de personnes dans le monde dépendent des forêts pour leur subsistance. Face aux aléas climatique notamment, les forêts peuvent jouer un rôle nutritif important.
La mangrove fait aujourd'hui partie des écosystèmes les plus prisés par des projets de crédits carbone.
timothy k / Unsplash
Les crédits carbone forestiers sont désormais considérés par diverses études scientifiques comme sans effet positif pour le climat. Retour sur l'avènement de cet outil de compensation carbone et ses limites vite atteintes.
La déforestation entraîne une perte de l’absorption du CO2 en raison de la disparition de puits de carbone.
Flickr
Pour viser la neutralité climatique, il faut simultanément sortir des énergies fossiles et investir dans la biodiversité pour protéger les puits de carbone et réduire les émissions agricoles.
Le thé du Labrador est l'une des plantes boréales considérées comme nuisible. Cette plante est importante pour les communautés autochtones en raison de ses propriétés curatives.
(J. Baker)
Certaines espèces de plantes boréales sont considérées – et traitées – comme des mauvaises herbes, impactant l’accès des communautés autochtones à d’importantes ressources médicinales et culturelles.
Haies dans la campagne près d'Evron, dans l'ouest de la France. Réservoir de biodiversité, protégeant les sols et les cultures, les haies sont une partie de la biomasse précieuse pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
Damien Meyer / AFP
Jérôme Mousset, Ademe (Agence de la transition écologique)
La biomasse a une place à jouer dans la transition écologique, mais ne négligeons pas les autres fonctions qu’elle occupe et anticipons sa fragilisation par le changement climatique.
Caribous forestiers de la harde du Pipmuacan. La pression de prédation et la perte d'habitats ont fortement contribué au déclin du caribou dans le sud du Nitassinan.
(Stéphane Bourassa, Service canadien des forêts)
Éclairage réaliste de l’aménagement forestier sur le Nitassinan de Pessamit, s’appuyant sur les données des inventaires forestiers du gouvernement du Québec.
Fumée s'élevant d'un incendie actif dans les Territoires du Nord-Ouest.
(Sander Veraverbeke)
Les feux « zombies » couvent tout au long de l’hiver et se rallument au printemps. Leur comportement reste peu connu, mais ils peuvent contribuer à une saison des incendies plus précoce et plus longue.
Paolo Omar Cerutti, Center for International Forestry Research – World Agroforestry (CIFOR-ICRAF) and Silvia Ferrari, Center for International Forestry Research – World Agroforestry (CIFOR-ICRAF)
Les parcs à bois, où les documents relatifs aux chargements de bois sont contrôlés, peuvent contribuer à endiguer les pertes financières liées aux exportations illégales.
Des mortalités d’arbres ont été observées de manière récurrente à la suite des sècheresses ou d’autres événements extrêmes. L’expérience montre que ces dépérissements sont rarement totaux : une fraction d’arbres survit à la crise et contribue à la restauration du peuplement quelques décennies après.
Antoire Kremer
Incendies, sécheresses… Les dommages forestiers sont au centre des préoccupations actuelles. Mais les forêts sont capables de survivre, surtout si elles sont aidées par l’action humaine.
Les effets des changements climatiques sur la forêt boréale canadienne sont complexes.
(Shutterstock)
Maître de conférences, chercheur à l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), botaniste systématicien, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)
Directeur de recherche CNRS, systématicien, directeur de l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), Centre national de la recherche scientifique (CNRS)