Le terrorisme djihadiste, qui nous paraît si nouveau, voire étrange, ne fait souvent que réinvestir des pratiques anciennes, notamment chez les anarchistes. Démonstration en trois points.
Utiliser le Coran pour maintenir les femmes dans une situation d’infériorité et les maltraiter, c’est oublier la nécessité de prendre en compte le contexte dans lequel le texte sacré a été produit.
En route pour Mossoul, le 18 octobre 2016.
Ahmad Al-Rubaye/AFP
Pour éviter l’autonomisation du Nord, voire la partition du pays, Bagdad va devoir donner des garanties aux sunnites et leur octroyer une représentation viable.
L'État islamique joue sur le ressort de l'humiliation pour mobiliser ses partisans.
Alatele fr/Flickr
La problématique des liens entre humiliation, vengeance et violence est bien connue. Cette question a néanmoins retrouvé une actualité saisissante depuis la montée en force de l’État islamique.
Lors d’une cérémonie religieuse en mémoire du père Jacques Hamel assassiné le 26 juillet dans l’église de Saint-Etienne du Rouvray.
Joel Saget/AFP
Elyamine Settoul, Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (IRSEM)
La trajectoire sociale du tueur de Nice ressemble plus à celle d’un individu narcissique et mégalomaniaque qu’à celle d’un djihadiste. Mais gare à la prophétie auto-réalisatrice.
Le président Erdogan, à son arrivée au G20 en Chine le 4 septembre.
Etienne Oliveau/AFP
Un temps affaibli politiquement, le président turc a lancé une offensive contre tout ce qui de près ou de loin risquerait de le menacer, aussi bien à l’extérieur de ses frontières qu’à l’intérieur.
Si l’on s’intéresse de plus près à Daech, l’on y verra des similitudes troublantes avec les organisations de type mafieux, qu’il s’agisse de structures italiennes, russes ou chinoises.
Jacques Pothier, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Le XXIᵉ siècle a été inauguré par les attentats du 11 septembre 2001. Mais cet événement avait été précédé lui-même par plusieurs drames sanglants aux États-Unis.
Devant le centre commercial Olympia, à Munich, le 25 juillet.
Christof Stache/AFP
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le recours systématique et répété aux expressions de « terrorisme » et de « guerre » interdit la prise en compte de la complexité et de la diversité des problèmes, et fait le lit de l’autoritarisme.
Le soulagement des partisans d’Erdogan, le 19 juillet, après l’échec du coup d’État.
Daniel Mihailescu/AFP
La tentative avortée de putsch, le 15 juillet dernier, s’inscrit dans une longue lignée de coups de force de l’armée. Mais son échec témoigne de la mutation du pays et du déclin des militaires.
Bachar al-Assad reçu au Kremlin par Vladimir Poutine le 20 octobre 2015.
Alexeï Druzhinin/AFP
L’annonce du retrait (partiel) des troupes russes de Syrie a pris par surprise les observateurs. L’heure d’une première évaluation d’une action militaire aux objectifs multiples.
Cette carte des accords Sykes-Picot, signés en mai 1916, montre les régions destinées à passer sous contrôle ou influence britannique et française.
Royal Geographical Society / Wikimedia Commons
En proclamant le califat en juin 2014, Daech publia une vidéo intitulée : « La fin de Sykes-Picot ». La notion de souveraineté d’un État musulman est au centre de son action.
Parade militaire à Raqqa, dans le nord de la Syrie, en 2014.
Stringer / Reuters
La capacité de la religion à ne pas s’embarrasser de nuances entre « fidèles » et « infidèles », ou entre le « bien » et le « mal », en fait une idéologie redoutable aux mains de démagogues.
Un Coran datant de 1284, exposé au Musée d'art islamique de Doha (Qatar).
Fadi Al-Assaad/Reuters
En faisant fi du pluralisme théologique et de la tolérance religieuse, Daech met son interprétation des écritures et de la tradition au service de ses objectifs politiques, et non l’inverse.
Parade militaire dans la région de Raqqa.
Stringer/Reuters
Quelles sont les origines de Daech ? Que veut-il ? The Conversation publie une série d’articles permettant de mieux comprendre la nature de ce groupe qui au Levant fait régner la terreur.
Des combattants loyaux au gouvernement reconnu par la communauté internationale célèbrent la prise d'un quartier de Benghazi, le 23 février 2016.
Abdullah Doma / AFP
Alors que l’État islamique s’est nourri des failles de la transition libyenne, une intervention internationale agirait plus sur les symptômes de la désunion nationale que sur ses causes politiques.
Œuvre de Ben, rue de Bellevile à Paris.
Jeanne Menj/Flickr
Les attentats de Paris ont propulsé dans notre vocabulaire des mots forts qui nous paraissent souvent inadéquats : guerre, kamikaze, djihadisme ou Daech. D’où vient ce malaise ?
Des membres de l'Etat islamique paradent dans les rues de Raqqa, en juin 2014.
Reuters
Gilles Ferragu, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Une compétition mortifère et lourde de menaces oppose Al-Qaida et Daech. Le premier a rapidement versé dans le terrorisme global, tandis que Daech cherche en priorité à restaurer le califat.
La plupart des réfugiés syriens sont des familles, plutôt éduquées, qui tentent de refaire leur vie en Europe.
Robert Atanasovski/AFP
Les terroristes liés à Daech se glissent-ils dans les cohortes de migrants qui affluent en Europe ? De possibles manipulations autour des attentats de Paris ne doivent pas rejaillir sur les réfugiés.
Ces Irakiennes protestent contre les abus de Daech à l’encontre des femmes.
Haidar Mohammed Ali / AFP
Adepte des technologies modernes de communication, Daech utilise son magazine mensuel Dabiq pour justifier notamment sa conception moyenâgeuse des relations hommes-femmes.
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po