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Savoir, savoir-être, savoir-faire… et faire savoir !

Bien faire est nécessaire mais pas forcément suffisant. Le faire-savoir est indispensable. Pixabay

Le triptyque « savoir, savoir-être, savoir-faire » est particulièrement utile lorsqu’il est question de décliner les compétences d’un collaborateur. Reste désormais à y ajouter le « faire-savoir », devenu essentiel pour une bonne gestion de carrière.

Savoir, savoir-être, savoir-faire

Dans la catégorie « savoir », il est question de répertorier toutes les connaissances que l’on a acquises, que ce soit lors de notre formation initiale ou en tant que membre d’une entreprise.

Le « savoir-faire » vise davantage ce qui est technique, comme la maîtrise d’un progiciel, alors que le « savoir-être » rassemble nos qualités comportementales : courtoisie, maîtrise de ses émotions, bon relationnel, capacité à travailler en équipe. L’ensemble de ces compétences étant précisément ce qu’il est question d’observer lors d’un recrutement.

Toutefois, si ces trois dimensions sont nécessaires pour analyser la pertinence d’une candidature, une fois sélectionné, le collaborateur devra alors penser à un autre aspect significatif, le « faire-savoir », compétence nécessaire pour une bonne gestion de carrière.

Le faire-savoir émerge d’un changement profond de paradigme

Il y a une trentaine d’années, un changement de paradigme s’est opéré au sein des entreprises occidentales. S’il était avant question de valoriser l’employé loyal qui exécute à la perfection les tâches qui lui sont demandées sans jamais sortir du rang, c’est désormais un intrapreneur proactif et force de proposition que l’on va rechercher.

Certes, il accomplira l’ensemble des tâches que son descriptif de poste mentionne, mais il ne devra pas s’en contenter au risque de devenir totalement transparent dans son organisation. Les bonnes prises de risques et les suggestions d’amélioration étant particulièrement appréciées, il sera donc question pour lui d’en produire, mais également de savoir mettre en avant leurs résultats positifs de façon judicieuse : c’est ce que l’on appelle le « faire-savoir ». Il faut donc bien distinguer initiative et faire-savoir.

Pas de fausse modestie !

Avant d’exposer quelques techniques de faire-savoir, il convient d’abord de bien saisir qu’il ne s’agit pas là d’une forme de prétention, mais au contraire de la mise en valeur d’une dynamique qui sert autant les intérêts de l’entreprise que ceux du salarié.

À l’échelle du collaborateur, le faire-savoir permet de prévenir l’apparition d’un sentiment d’injustice chez l’employé dont les efforts n’auraient pas été remarqués par sa hiérarchie. Un tel manque de reconnaissance découragerait les meilleures volontés, ce qui, à terme, lasserait le collaborateur qui n’aurait finalement aucune prise sur son poste, ni sur son quotidien professionnel. De ce fait, le faire-savoir encourage le bottom-up.

Favoriser cette pratique est également utile pour les directions, car cela permet d’identifier plus facilement les membres proactifs et, tout en les gratifiant pour leur implication, d’inciter les autres à les imiter. Enfin, pour l’entreprise en tant qu’entité, le faire-savoir peut jouer un rôle d’accélérateur dans l’évolution des pratiques, ce qui lui confère un avantage concurrentiel certain.

Les rendez-vous formels

Certains rendez-vous formels dans l’entreprise peuvent être l’occasion de pratiquer le faire-savoir. L’entretien annuel paraît en être le meilleur exemple, c’est pourquoi il importe de bien préparer ce moment de tête-à-tête avec son supérieur hiérarchique.

Pour vous rafraîchir la mémoire sur l’année qui vient de s’écouler, prenez le temps de parcourir vos e-mails passés, et tentez de sélectionner les moments où vos prises d’initiative se sont avérées bénéfiques, voire salvatrices. Exercez-vous à restituer de façon claire et brève ce qu’était le problème auquel vous étiez confronté, et la manière dont vous l’avez réglé.

Surtout, ne vous perdez pas dans les détails, et soyez le plus factuel possible. Si des chiffres ou tout autre document (photographies, mails de clients satisfaits, coupures de presse) peuvent venir appuyer vos propos, tant mieux : cela rendra vos initiatives plus parlantes encore. Le faire-savoir donne une vision juste de votre apport organisationnel.

Le faire-savoir pour tous les postes ?

Nous pourrions penser, a priori, que plus un collaborateur occupe un poste à responsabilité, plus il est aisé pour lui de faire montre d’initiative et, de fait, de pratiquer le faire-savoir.

Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que ce sont les employés directement en contact avec les clients qui reçoivent sans cesse leurs retours, et qui sont, par conséquent, les plus à même de proposer des axes d’amélioration.

Il en va de même pour les assistantes, celles qui connaissent le mieux les rouages internes de leur entreprise et qui peuvent alors repérer d’éventuels doublons dans les procédures, dans un souci de rapidité et d’économie. En somme, l’émergence de best practices et leur valorisation ne sont pas nécessairement liées à la nature du poste occupé ; le faire-savoir est à la portée de tous.

Ce que permettent les réseaux sociaux

Les plateformes telles que Viadeo ou LinkedIn sont d’excellents supports pour le faire-savoir, et ce, pour plusieurs raisons. En premier lieu, ces sites permettent de publier des CV en ligne sans trop de restriction de caractères ; libre aux utilisateurs donc de mettre en avant les résultats de leurs bonnes initiatives (tout en respectant les clauses de confidentialité signées avec l’entreprise, naturellement).

Par ailleurs, s’ils sont alimentés régulièrement, ces profils professionnels s’apparenteront à un journal personnel qui témoignera de la constance et de l’engagement du collaborateur proactif. N’oubliez pas Instagram, Facebook ou Twitter si votre profession vous permet de faire de beaux clichés (événementiel, communication, arts, etc.) : le faire-savoir ne s’adresse pas qu’aux salariés !

Les entrepreneurs et professions libérales ont, eux aussi, tout intérêt à partager leurs belles réussites ! Voyez donc ces sites comme autant de portfolios électroniques, consultables par tous et à tout instant.

Dernier point d’importance : grâce à une utilisation judicieuse de ces réseaux sociaux, votre faire-savoir ne se limitera pas à votre entreprise ni à votre cercle personnel (n’oubliez pas que c’est sur ces supports que les chasseurs de têtes bâtissent leur vivier de candidats exceptionnels !), c’est pourquoi le faire-savoir est une véritable compétence qui se travaille et qui demande un peu de stratégie afin d’en faire un véritable outil de gestion de carrière.

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