Doit-on considérer que cette séquence est « une fable, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien », ou au contraire lui trouver un sens profond ?
Les manifestations suivent des règles précises. Or, les « gilets jaunes » n’en ont suivi aucune. Il est tentant d’expliquer cela par la mobilisation via les réseaux sociaux. Ce n’est pas si simple.
La validation d’une base de données biométriques fichant tous les Français et la gestion de la censure par des entreprises comme Facebook achèveront-elles notre démocratie ?
L’Internet utilisé par les « gilets jaunes » pour favoriser leur mobilisation et se retrouver entre soi conforte nombre d’entre eux dans leur rejet des médias, ouvrant la porte aux fake news.
Une minorité, même très mobilisée, même bénéficiant d’un soutien de l’opinion publique, ne peut pas se substituer à la majorité et effacer les résultats des élections.
La toute-puissance des réseaux sociaux bouscule les logiques traditionnelles des mobilisations, de la communication, de l'information et du fonctionnement de l'espace public.
On assiste à la recherche d’une nouvelle forme de gouvernance permettant de créer un lien direct entre le niveau individuel et collectif en évinçant les formes intermédiaires de la démocratie par représentation.
Quelques enseignements tirés d’une expérience de sociologue ayant travaillé sur des formes de violences sociales et politiques et sur les stratégies sécuritaires déployées par les pouvoirs publics.
Les travaux portant sur l’organisation des mouvements sociaux en sociologie permettent de comprendre les caractéristiques inédites de cette dynamique et les moyens d’y répondre.
Convertis au projet de l’autonomie personnelle, les citoyens ne se considèrent plus comme des administrés remettant leur confiance à des élus agissant pour le bien commun.
Jean-Marie Charon, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Les médias sont dans une position paradoxale : espace nécessaire de représentation, de démonstration de la force, ils suscitent l’exaspération des acteurs de la contestation.
« Uberisée », la société sait parfaitement se passer de relais, de médiateurs, d’intermédiaires. Le consommateur l’a bien compris, il est désormais suivi par le citoyen.
Le harcèlement scolaire est longtemps resté englobé dans les débats sur la violence scolaire. Ce n’est qu’au début des années 2010 que les pouvoirs publics ont pris conscience de la nécessité d’agir.
La recherche commence à s’intéresser aux effets négatifs des TIC dans un cadre professionnel. Il ressort des premiers travaux que les cadres surchargés… en redemandent.
Déclenché par un rejet assez habituel des taxes sur les carburants, le mouvement disparate de colère des gilets jaunes traduit un malaise profond qui fracture en silence la société française.
Sans corps institué, sans tête identifiée, sans vertèbres idéologiques, ce mouvement insaisissable s’infiltre dans les fondations fissurées de notre vieille démocratie représentative.
En Amérique latine, une réalité musulmane peu étudiée émerge : celle de sites de rencontre mettant en contact des hommes vivant dans des pays musulmans avec des femmes latino-américaines.
Marie-Cécile Naves, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Les États-Unis débutent la deuxième saison d'une série télévisée marquée par les codes de la téléréalité, qui, a accompagné son ascension vers le pouvoir suprême.
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School