En Ukraine, Moscou vise volontairement des installations énergétiques dans le cadre de son « opération militaire » au risque de causer des dommages graves aux populations civiles.
Au-delà des trois scénarios les plus probables – victoire russe, victoire russe, enlisement –, la guerre en Ukraine pourrait réserver des surprises stratégiques qu’il convient d’évaluer.
Présentation des conditions nécessaires à la réalisation des trois principaux scénarios envisageables : un succès russe, une victoire ukrainienne ou un enlisement durable.
La plupart des anciennes républiques soviétiques cherchent de plus en plus à s’émanciper de l’emprise de Moscou. Sans pouvoir tout à fait échapper à leur géographie…
Le chef d’état-major de l’armée russe sera désormais directement en charge de la guerre en Ukraine. Cette nomination aura des effets militaires mais, aussi, politiques.
En quelques années, la Russie indépendante surgie des décombres de l’URSS est passée d’une démocratie en construction à un régime autoritaire et nationaliste.
Si les services russes ont promis à Vladimir Poutine que l’Ukraine s’effondrerait très rapidement, c’est moins par incompétence que par volonté de lui dire ce qu’il voulait entendre.
Mikhaïl Gorbatchev, récemment disparu, ne s’était pas opposé à la chute du Mur de Berlin. Avec Vladimir Poutine, un nouveau rideau de fer s’est abattu sur l’Europe.
Pour justifier l’annexion de quatre régions ukrainiennes, la Russie invoque les mêmes arguments qu’il y a huit ans, lors de l’annexion de la Crimée. Des arguments toujours aussi discutables…
En évoquant un « endoctrinement des enfants » sur la question du genre dans son discours du 30 septembre, le président russe Vladimir Poutine envenime un débat qui fragilise les sociétés occidentales.
L’annexion de quatre régions ukrainiennes n’est pour la Russie qu’une victoire en trompe-l’œil. Le maximalisme de Vladimir Poutine aura un coût stratégique autrement plus élevé.
Jules Sergei Fediunin, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Il existe en Russie un courant de droite nationaliste, très hétérogène, qui estime que le Kremlin se montre trop mou vis-à-vis de l’Ukraine et milite pour une « guerre totale ».
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Professeure des universités en études russes et soviétiques, Université de Rennes 2, chercheuse au CERCLE (Université de Lorraine), Université Rennes 2
Post-doctorant au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS), Docteur en science politique associé au Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) de l'INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Docteur en Études slaves contemporaines : spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières