Mise en suspens par le scrutin proportionnel européen, la question de l’union à gauche ne manquera pas d’être à nouveau posée par la perspective des scrutins nationaux – celui de 2027 en tête.
La montée des populismes est-elle inéluctable en Europe ? Peut-elle transformer l'UE après les élections de juin prochain ? Le sociologue Michel Wieviorka livre son analyse.
Confrontée à la montée des partis eurosceptiques à l’intérieur et aux pressions russes, chinoises et américaines à l’extérieur, l’UE pourra-t-elle connaître un sursaut salvateur ?
Malgré tous ses efforts, la France insoumise ne parvient pas à capter les voix d'une frange de l'électorat populaire qui demeure ancré à droite politiquement et culturellement.
Frédérique Berrod, Sciences Po Strasbourg – Université de Strasbourg
Après trois ans de tergiversations et de négociations infructueuses, l’horizon est en passe de se dégager au Royaume-Uni. Et c’est l’option d’un scénario dur qui émerge.
Le nationalisme progresse en Europe, où de nombreux partis politiques sont hostiles à l’immigration. Mais quel rôle joue-t-elle dans leur succès ? La recherche met en évidence des nuances inattendues.
Ramona Coman, Université Libre de Bruxelles (ULB) and László Andor, Université Libre de Bruxelles (ULB)
Sans grande surprise, Viktor Orban est le grand gagnant des élections européennes de mai 2019. Mais l’opposition progresse à Budapest et dans plusieurs régions du pauy.
Électoralement, tout se passe comme si le mouvement des « gilets jaunes » n’avait jamais eu lieu : il est impossible d’en trouver une trace dans les résultats du scrutin de dimanche.
Dans les discours, les symboles et les images, Matteo Salvini est déjà omniprésent. Mais dans les négociations qui s’engagent, il jouera le rôle d’un challenger pas d’un leader.
La réussite des Verts lors des élections européennes signifie-t-elle que, désormais, l’écologie politique tiendra ce rang de « troisième parti » de France dans les élections à venir ?
Avec le nouveau Parlement, on se rapproche de la situation d’un Parlement national avec une majorité et une opposition : une majorité pro-européenne face à un ensemble de partis eurosceptiques.
La question sociale n’est pas évacuée comme le sous-entend le discours du « ni gauche ni droite ». Or c’est bien elle qui a toujours structuré le clivage gauche-droite.
Les élections européennes sont souvent perçues comme de seconde importance par les électeurs, et souvent l’occasion de voter « avec son cœur » ou « avec ses pieds ».
Au lieu de servir de marchepied vers son hégémonie politique en Italie, cette élection européenne pourrait bien marquer l’amorce d’un nouveau cycle, moins pour le dirigeant de la Ligue.
Massimo Asta, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Une analyse des votes au parlement européen sur les accords de libre-échange révèle des positions à géométrie variable et de profondes lignes de fracture au sein même des partis.