Julien Antouly, Institut de recherche pour le développement (IRD)
Le Mali accueille sur son territoire plusieurs contingents de militaires étrangers. Après l’annonce du départ forcé des troupes danoises, le cadre juridique de ces interventions interroge.
Alors qu’un nouveau cycle politique commence en Guinée, les espoirs de voir les responsables du massacre du 28 septembre 2009 être enfin jugés sont grands mais ils risquent d’être encore déçus.
Face aux coups d’État frappant l’Afrique de l’Ouest, il est nécessaire de sortir d’une analyse ramenant ces phénomènes à des dynamiques locales et de prendre en compte les causes internationales.
En Guinée, l’armée vient de renverser le président Alpha Condé. Ce développement, qui rappelle la situation du Mali voisin, n’a pas surpris les observateurs.
Plus qu’un changement de dirigeants ou de Constitution, le peuple tunisien semble réclamer une réinvention du « politique », au sens large de l’art de gouverner.
Les récents événements tunisiens invitent à convoquer la notion de bonapartisme – l’action du président Saïed semblant à cet égard relever du bonapartisme libéral plus que du bonapartisme autoritaire.
Jean-Luc Maurer, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
La communauté internationale a chargé l’Asean de régler la crise birmane. Mais les pays membres de l’organisation se montrent très complaisants à l’égard de la junte qui a pris le pouvoir à Rangoon.
Le président et le premier ministre du Mali, désignés à ces postes après le putsch d’août 2020, viennent d’être démis de leurs fonctions par leurs anciens camarades de la junte militaire.
Lamine Savané, Université de Ségou and Fousseyni Touré, Université des sciences juridiques et politiques de Bamako
L’armée exerce une influence jamais démentie sur la politique malienne depuis le premier putsch de 1968. La présence massive des militaires dans la transition actuelle confirme cette tendance.
Le Mali et la RDC ont des trajectoires politiques en certains points comparables : les nouvelles autorités y ont souvent tendance à coopter les anciennes élites, ce qui suscite le mécontentement.
Les militaires birmans bénéficiaient déjà d’une immense influence économique et politique. Dès lors, pourquoi viennent-ils de s’emparer du pouvoir par la force ?
Clayton Besaw, University of Central Florida and Matthew Frank, University of Denver
Techniquement, la prise du Capitole par des partisans de Donald Trump ce 6 janvier n’a pas été un coup d’État. L’événement n’en révèle pas moins la grande fragilité de la démocratie américaine.
Niandou Touré, Université des sciences juridiques et politiques de Bamako
L’ancien président Moussa Traoré vient de décéder. Son parcours permet de comprendre certaines aspirations actuelles des Maliens mais aussi des dysfonctionnements qu’il est urgent de résoudre.
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité
Chercheur sénior au Bonn International centre for conflict studies (BICC) ; Chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le Monde (LAM), Sciences-Po Bordeaux., Université Bordeaux Montaigne
Professeur honoraire en études du développement, affilié au Albert Hirschman Center on Democracy, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)