Des soldats ukrainiens patrouillent à proximité de la ligne de front avec la République autoproclamée de Donetsk. Le panneau annonce que le champ est miné.
Anatolii Stepanov/AFP
Devant l’échec annoncé des négociations, la Russie menace de passer à l’offensive en Ukraine. Mais si l’Ukraine pouvait céder, le contrôle du pays par Moscou est loin d’être assuré.
Un véhicule brûlé devant un bâtiment administratif incendié à Almaty, 7 janvier 2021.
Alexandr Bogdanov/AFP
Pendant quelques jours, le Kazakhstan a été à feu à sang. À présent que la poussière se dissipe, quelles sont les principales interprétations de cette crise qui a pris les observateurs de court ?
Des véhicules armés patrouillent à Almaty le 7 janvier 2021, après plusieurs jours d’affrontements violents qui ont fait au moins 150 victimes.
Alexandr Bogdanov/AFP
David Teurtrie, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
L’explosion de violence qu’a connue le Kazakhstan révèle de profondes divisions internes et permet à Moscou d’affirmer son rôle de « gendarme eurasiatique ».
Le 23 avril 2021, une procession aux flambeaux se déroule à Erevan en souvenir du génocide de 1915, qui a été suivi, trois ans plus tard, de la création de l'éphémère république d'Arménie (1918-1920). L'impact de ses deux années d'existence aura été majeur.
Karen Minasyan/AFP
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Un récent ouvrage révèle des éléments historiques majeurs expliquant le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui continue de constituer une menace sérieuse aux portes de l’Europe.
Vladimir Poutine salue les représentants des nombreuses confessions religieuses présentes en Russie sur la place Rouge à Moscou, le 4 novembre 2019, jour de l'Unité nationale.
Evgenia Novozhenina/AFP
La Russie n’est pas un État-nation. Elle compte en son sein de nombreuses minorités ethniques et religieuses, qui tentent de trouver leur place dans un ensemble dominé par les Russes ethniques.
Des habitants de Soukhoumi, la capitale de l’Abkhazie, brandissent des drapeaux de l’Abkhazie (à bandes vertes), de l’Ossétie du Sud (blanc, rouge et jaune) et de la Russie pour célébrer la reconnaissance par Moscou de l’indépendance de ces deux républiques sécessionnistes de Géorgie, le 16 août 2008.
AFP
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Les entités sécessionnistes s’imposent comme un enjeu politique central pour les États issus de l’ancien Empire soviétique, mais aussi pour le continent européen.
Un militaire ukrainien se tient devant un char détruit en 2014 par les séparatistes soutenus par la Russie, sur la ligne de front près de la petite ville de Pisky, dans la région de Donetsk, le 21 avril 2021.
Aleksey Filippov/AFP
Un récent ouvrage permet de mieux comprendre la situation de l’Ukraine, et la façon dont la perçoivent aussi bien la Russie que l’UE et les États-Unis.
Un « Musée des monuments du socialisme réaliste », situé dans un village abandonné à quelque 170 km d'Odessa, rassemble 128 bustes et statues de Lénine, qui ont été démantelés après que le Parlement ukrainien a adopté la loi dite de décommunisation en 2015.
Sergei Supinsky/AFP
Près de soixante-dix ans durant, l’Ukraine et la Russie ont été réunies dans le cadre de l’Union soviétique. La mémoire de cette époque est présentée très différemment dans les deux pays.
Des militaires ukrainiens en tenue de camouflage lors d’un entraînement conjoint avec des troupes de l’OTAN, près de Lvov, le 24 septembre 2021.
Yuriy Dyachushyn/AFP
La Russie a massé près de 100 000 soldats à la frontière ukrainienne. On s’est presque habitué à ces démonstrations de force. Pourtant, le risque de brusque dégradation, quoique faible, est réel.
Une affiche en l'honneur du Sheriff, dans le centre de Tiraspol, début novembre 2021. Le slogan proclame : « Sans passé, il n'y a pas d'avenir. »
L. Aubin
Lukas Aubin, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Le Sheriff Tiraspol est le club phare de la Transnistrie sécessionniste, qui a proclamé en 1992 une indépendance qu’aucun pays au monde ne reconnaît. Le football lui offre une vitrine inespérée.
Frontière entre la Biélorussie et la Pologne, 15 novembre 2021.
Oksana Manchuk/Belta/AFP
Les milliers de migrants qui se pressent aux frontières entre la Biélorussie et l’UE sont instrumentalisés dans la complexe confrontation géopolitique Minsk-Varsovie-Bruxelles.
Dmitri Mouratov, prix Nobel de la paix 2021, devant les locaux de la Novaïa Gazeta en novembre dernier.
Natalia Kolesnikova/AFP
Le prix Nobel de la paix récompense, à travers Dmitri Mouratov, l’ensemble des journalistes russes d’investigation, dont plusieurs sont morts assassinés.
Les deux pays ne s'affrontent pas uniquement sur le terrain militaire, mais aussi sur le terrain historique.
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Le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine n’est pas seulement territorial. Les deux pays mettent en effet aux prises deux visions très différentes de l’histoire des mille dernières années.
Le parti du pouvoir, Russie unie, dont on aperçoit le logo en bas à gauche de cette affiche électorale, multiplie les manoeuvres pour obtenir une victoire écrasante aux prochaines législatives.
Alexander Nemenov/AFP
Les législatives russes, qui se tiendront du 17 au 19 septembre, suscitent une certaine inquiétude du pouvoir, qui multiplie les mesures visant à en contrôler le déroulement et les résultats.
Les militants écologistes ukrainiens se sont alliés aux nationalistes pour exiger que le pays prenne son indépendance vis-à-vis de l’URSS, célébrée ici à Kiev le 25 août 1991, au lendemain de sa proclamation.
Anatoly Saprononekov/AFP
Adrien Nonjon, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Les mouvements écologistes ont joué un rôle important dans l’accession de l’Ukraine à l’indépendance en 1991. Aujourd’hui, cette tendance a été, paradoxalement, récupérée par l’extrême droite.
Des gardes-frontières biélorusses patrouillent à la frontière entre la Lituanie et la Biélorussie, à Salcininkai, en Lituanie, le 27 mai 2021.
Petras Malukas/AFP
La crise sans précédent que traverse la Biélorussie depuis un an, marquée par un net durcissement d'un régime déjà autoritaire, a durablement coupé ce pays de l'UE voisine.
L’athlète olympique biélorusse Krystyna Tsimanouskaya lors d’une conférence de presse le 5 août 2021 à Varsovie, au lendemain de son arrivée en Pologne.
Wojtek Radwanski/AFP
Un épisode rocambolesque survenu lors des Jeux olympiques de Tokyo a rappelé au monde la réalité brutale à laquelle les Biélorusses sont confrontés en permanence sous le régime de Loukachenko.
Lors d’une manifestation à Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine est assimilé à Léonid Brejnev, qui était resté dix-huit ans au Kremlin. Le chef de l'État actuel en est déjà à dix-sept ans, et pourrait théoriquement demeurer au pouvoir pour encore quinze années supplémentaires.
Olga Maltseva/AFP
Découvrez une sélection d’articles de la rédaction pour mieux comprendre l’évolution récente du régime russe et les sentiments d’une population moins docile qu’on le croit souvent.
Rassemblement de membres des partis d’extrême droite Svoboda, Secteur droit et Corps national à Kiev le 22 février 2017.
Genya Savilov/AFP
Adrien Nonjon, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
L’extrême droite ukrainienne est marquée par des divisions idéologiques profondes qui reflètent à leur façon l’histoire du pays.
Des manifestants brandissent des avions en papier lors d’un rassemblement de protestation à Varsovie le 24 mai 2021 contre le détournement la veille par Minsk du vol Athènes-Vilnius qui a permis l’arrestation de l’opposant biélorusse Roman Protassevitch.
Wojtek Radwanski/AFP
Aussi longtemps qu’il se sentira appuyé par Vladimir Poutine, Alexandre Loukachenko estimera qu’il ne risque pas grand-chose à réprimer ses opposants, y compris en les interceptant en plein ciel.
Historienne, professeure des universités. Directrice de l'Observatoire des États post-soviétiques (équipe CREE), Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Maitre de conférences en sciences de la communication, Chercheur au PREFICS (Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones, Information, Communication, Sociolinguistique), Université Rennes 2
Docteur en Études slaves contemporaines : spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Professeure des universités en études russes et soviétiques, Université de Rennes 2, chercheuse au CERCLE (Université de Lorraine), Université Rennes 2