Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Depuis 2002, les législatives suivent la présidentielle de quelques semaines. Dans ce contexte, le président a en effet de fortes chances d’avoir une majorité parlementaire.
Quand on fait le décompte des retournements et des rebondissements survenus depuis quelques mois durant la dernière campagne électorale, on sent bien que les émotions sont au cœur de l’équation.
Dans une rue de Paris, à la veille du second tour de la présidentielle.
Lorie Shaull/Flickr
La gauche française a fini sa gentrification, sa mue en portant Emmanuel Macron au pouvoir celui qui pose là le libéralisme économique tout aussi bien qu’une forme du libéralisme culturel.
Dans un bureau de vote, à Bordeaux, le 23 avril 2017.
Xavier Buaillon/Flickr
Jamais le vote blanc et nul n’aura été autant évoqué lors d’une présidentielle, et pourtant il est peu entendu. Présentation d’une étude inédite menée au lendemain du premier tour.
Affichage sauvage, le 23 avril 2017.
Thierry Teclercq/Flickr
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Macron l’a emporté parce qu’il avait face à lui deux versions inconciliables du souverainisme populiste, là où le Royaume-Uni du Brexit et les États-Unis de Trump n’en ont eu qu’une.
Emmanuel Macron, à Paris, le 10 mai 2017.
Eric Feferberg/AFP
Les anciennes forces de gouvernement, PS et LR-UDI, sont directement impactées car elles sont sur les lignes de faille du bouleversement correspondant à la transition entre deux systèmes partisans.
L'élection de 2017 aura connu un pic de votes blancs et nuls.
Damien Meyer / AFP
En ajoutant un taux d’abstention dépassant les 25 %, c’est plus d’un électeur inscrit sur trois qui n’a voulu ou tout simplement su, le 7 mai 2017, transformer sa voix en « suffrage exprimé ».
Emmanuel Macron, celui que personne n'attendait, il y a un an…
Patrick Kovarik/AFP
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Les législatives vont constituer une étape marquante dans un début de recomposition du système partisan. En ce sens, elles pourraient être plus décisives que l’élection présidentielle elle-même.
Des partisans dEmmanuel Macron au Louvre, le 7 mai 2017.
Eric Feferberg/AFP
La nécessité politique et sociologique de réconcilier plusieurs France après cette élection a déjà été soulignée. Il en existe une autre : réconcilier les Français avec leur politique étrangère.
François Fillon et Laurent Wauquiez au pied de la statue de la Vierge au Puy-en-Velay, en avril 2017.
Thierry Zoccolan/AFP
Claire de Galembert, École Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay
Depuis le premier tour, le débat sur le report des voix fait rage au sein du catholicisme français dont les lignes de fractures se multiplient. « Le » vote catholique n’est-il pas une chimère ?
Le 1er mai, Jean-Luc Mélenchon participe à la cérémonie à la mémoire de Brahim Bouarram, qui avait été poussé dans la Seine par des militants d'extrême-droite après une manifestation du Front National.
Thomas SAMSON / AFP
François Robinet, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
À la veille du second tour de l’élection présidentielle, Jean‑Luc Mélenchon adopte une position ambiguë vis-à-vis du Front national. Une stratégie dangereuse pour lui comme pour son mouvement.
Grafitti rue Ordener à Paris.
Jeanne Menjoulet/Flickr
Les réseaux sociaux permettent de déployer des campagnes de convictions mais pas de conversion. Et confortent avant tout les individus dans leurs positions.
Emmanuel Macron, sorti en tête au soir du premier tour de l'élection présidentielle.
Eric Feferberg/AFP
Notre système politique sort du premier tour éreinté et profondément divisé. Les positions combinées de chacun face à quatre clivages expliquent le vote mais ne favoriseront pas la gouvernance du pays.
Les candidats se réclamant d'une façon ou d'une autre du populisme totalisent près de 50 % des voix.
Joël Saget et Bertrand Guay / AFP
La vague de fond de cette élection présidentielle est l’installation du populisme dans la vie politique : les candidats s’en inspirant réunissent globalement la moitié de l’électorat.
Le 13 avril 2017, en Pologne: cérémonie d'accueil d'un bataillon de l'armée américaine déployée sur le flanc oriental de l'Alliance.
Wojtek Radwanski/AFP
S’il est difficile de savoir quel candidat sera sélectionné pour le second tour de la présidentielle, il est probable que les deux élus ne soient pas de chauds partisans de l’Alliance atlantique.
Emmanuel Macron à Bercy, le 17 avril.
Eric Feferberg/AFP
François Hollande, qui en avait fait une priorité, a déçu les jeunes. Bien présents sur scène aux côtés des présidentiables, seront-ils pour autant écoutés au lendemain du scrutin ?
Des migrants sur le pont d'un navire venu de Libye et conduit à Palerme (Sicile), le 18 avril 2017.
Alessandro Fucarini / AFP
L’analyse du programme et des discours des candidats révèle de vraies différences, à travers la persistance du clivage gauche-droite, mais aussi un manque criant d’innovation.
La dernière enquête réalisée par le Cevipof montre que 43 % des électeurs sont encore indécis dans leur choix. Elle montre aussi que le vote se fera en grande partie par défaut.