La formation d’une alliance de la gauche française redonne un caractère central aux élections législatives. Mais peut-on véritablement parler d’un regain d’intérêt pour le Parlement en France ?
Alexis Lévrier, Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA)
Quatre après la déambulation majestueuse d’Emmanuel Macron, il semble possible de tirer quelques enseignements des difficultés rencontrées par ce jeune président dans ses relations avec la presse.
Au-delà du débat sur la suppression de l'ENA, il existe également une lecture politique de la réforme qui la place dans la perspective de l’élection présidentielle de 2022.
Pierre Péan, qui vient de mourir, a participé, tout comme Edwy Plenel, à la révélation de scandales, manipulations et conflits d’intérêts. Pour le public, pour la démocratie, c’est là l’essentiel.
Au début des années 1970, le mandat du successeur du général de Gaulle fut marqué par une floraison d’affaires de financement occulte via le secteur de l’immobilier.
Observant la société, les médias éclairent le fonctionnement de nos institutions. Mais les journalistes doivent éviter la collusion avec les élites quand ils s’efforcent d’être au plus de leurs sources.
Du point de vue du gouvernement, le grand débat donne un état de l’opinion publique sur les réformes à venir et, surtout, il le dédouane en procès de verticalité et d’absence de concertation.
Le débat national imposé par les « gilets jaunes » à Emmanuel Macron est sans doute la dernière chance pour le Président de tenter de résoudre la tension majeure née des conditions de son élection.
Alain Faure, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
L’actualité du gouvernement Philippe illustre un tournant émotionnel qui transforme, de façon insidieuse, notre relation à l’État, mais aussi à la citoyenneté et au territoire.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le principal chantier à venir, pour Emmanuel Macron, n’est plus celui de la modernisation du pays et des réformes mais sa capacité à proposer une vision pour l’avenir.
Christian Fassier, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Le manque de reconnaissance entretenant le malaise policier est nourri à la fois par le mépris de la population et celui d’une hiérarchie aux ambitions mues par une trop grande politisation.
Ni gaulliste ni bonapartiste, le macronisme révèle un mode « corporate » d’exercice du pouvoir, qui se nourrit du modèle organisationnel des grands groupes privés.
Quelle lecture peut-on faire de ce « moment » assez extraordinaire dans la vie de notre démocratie, où le pouvoir du Président, si ce n’est la Cinquième République, ont paru trembler sur leur base ?
enseignant en relations internationales (Sciences Po) - responsable de l'unité d'enseignement "aire juridique et administrative'" (Master Lisi, UFR EILA, Université Paris VII Denis DIderot), Sciences Po