La France a reconnu la RPC il y a 60 ans. Par la suite, et spécialement ces dernières années, Paris a cherché à combiner, dans son rapport à Pékin, défiance sécuritaire et proximité commerciale.
Mohamed Arbi Nsiri, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Le rapport – intime, mais aussi conflictuel – entre Histoire et Mémoire reste ouvert : chaque prisme propose un discours différent par ses formes, ses normes et ses fonctions.
Arnaud Exbalin, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Analyse du déboulonnement du monument à Christophe Colomb, qui trônait en plein cœur de Mexico depuis 1877, et de son remplacement par une statue plus « locale ».
Le fait que les endeuillés de la pandémie aient été empêchés de réaliser des rituels funéraires ne présume pas forcément de leur capacité à faire leur deuil à long terme.
La République démocratique du Congo a obtenu son indépendance il y a exactement soixante ans. Il est temps de cesser de percevoir son histoire uniquement sous un prisme colonial.
Sarah Gensburger, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Un éclairage sociologique sur le débat actuellement en cours dans de nombreux pays du monde sur l’opportunité ou non de déboulonner des statues honorant des personnalités controversées.
La Russie va graver dans sa Loi fondamentale son attachement aux « valeurs traditionnelles », ce qui s’inscrit dans une tendance à l’œuvre depuis une bonne décennie.
L’Autriche a longtemps hésité entre un discours victimaire sur son sort durant la Seconde Guerre mondiale et la reconnaissance de l’adhésion au nazisme d’une large partie de sa population.
Valérie Rosoux, Université catholique de Louvain (UCLouvain); Aline Cordonnier, Université catholique de Louvain (UCLouvain), and Pierre Bouchat, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
En Belgique, les deux principales communautés, les Wallons et les Flamands, ont longtemps cultivé des mémoires différentes de la Seconde Guerre mondiale. Cette divergence s’atténue progressivement.
Territoire en large partie roumain en 1940, l’actuelle Moldavie a été envahie par l’URSS, reprise par la Roumanie fasciste avant de redevenir soviétique. Cette histoire a laissé des traces profondes.
En Russie, le 9 mai, longtemps jour de deuil et de recueillement, est devenu une célébration bravache et vindicative. Une évolution voulue par les autorités, mais regrettée par la population.
La mémoire de la Seconde Guerre mondiale est un enjeu majeur en Ukraine. Ce débat tient notamment une place importante dans son conflit actuel avec la Russie.
En Pologne, où les débats mémoriels se trouvent au centre de la vie politique, le parti au pouvoir cultive un discours « martyrologique » sur le sort du pays pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le 8 mai 1945 et la Seconde Guerre mondiale n’ont pas la même signification partout dans le monde. Dès lors, est-il possible d’en construire un récit universel ?
Professeure des universités en études russes et soviétiques, Université de Rennes 2, chercheuse au CERCLE (Université de Lorraine), Université Rennes 2