Des manifestants se protègent derrière des boucliers de fortune lors d'affrontements avec des gendarmes à Sainte-Soline, pendant une manifestation contre les méga-bassines, le 25 mars 2023.
Pascal Lachenaud / AFP
Il y a quatre ans, Greta Thunberg était reçue à bras ouverts en Europe. Aujourd’hui, les militants écologistes sont qualifiés d’« éco-terroristes ». Comment en est-on arrivé là ?
Des manifestants se heurtent aux gendarmes mobiles, le 25 mars 2023 à Sainte-Soline.
Yohan Bonnet/AFP
Si la mobilisation contre les mégabassines semble marquer une rupture dans le militantisme écologiste en France, elle s’ancre en réalité dans des tendances déjà à l’œuvre.
Un manifestant rend hommage à deux personnes en situation critique après les violences des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre durant les mobilisations de Sainte-Soline le 25 mars. Nantes, le 30 mars 2023.
Sébastien Salom-Gomis/ AFP
Les mots entendus lors de la contestation contre la réforme des retraites sont empruntés au registre des émotions et traduisent un ressenti qui vient de loin.
Des manifestants anti-gouvernementaux de Hong Kong encerclés par des gaz lacrymogènes lors d'un affrontement avec la police anti-émeute à Wong Tai Sin, le 1 octobre 2019.
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Alain Bertho, Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis
Depuis 20 ans, l’émeute ou l’affrontement prend souvent le pas sur le débat politique mais les peuples ne choisissent pas sans raison de déborder du terrain de la non-violence.
Manifestations aux abords de Sainte-Soline organisées par le collectif ‘Bassines Non Merci’ contre un réservoir d'eau destiné à l'agriculture, le 29 octobre.
Pascal Lachenaud/AFP
Le choix du terme « écoterrorisme » pour nommer l’action portée par les militant·e·s écologistes n’est pas anodin et questionne notre rapport à l’action politique et sa nomination.
Doctorante en cotutelle à l'Université de Lorraine (en psychologie, laboratoire Interpsy, axe GRC) et à l'Université du Québec à Montréal (département de sociologie), Université de Lorraine