Au lendemain des élections législatives tunisiennes, le Président Kaïs Saïed, s'est révélé au grand jour : solitaire, obstiné et néanmoins irrésolu et velléitaire.
Deux écueils se dressent face à la compréhension de l’actualité tunisienne : l’absence de débats d’idéeset les analyses caricaturales diffusées par les experts et les médias internationaux.
Les récents événements tunisiens invitent à convoquer la notion de bonapartisme – l’action du président Saïed semblant à cet égard relever du bonapartisme libéral plus que du bonapartisme autoritaire.
La nouvelle vague de contestation qui a éclaté en Tunisie depuis deux mois ressemble à s’y méprendre à la première révolution il y a 10 ans. Rien de tel n’ a encore émergé dans les protestations.
La victoire de Kaïs Saïed consacre le triomphe du populisme. Le peuple révolutionnaire qui célébra avec faste sa victoire ne tardera pas à réaliser que le paradis rêvé risque de s’éloigner.
La légitimité d’Essebsi s’accompagna de trois « coups de maître » que l’histoire retiendra de son bilan de premier président démocratiquement élu en Tunisie.