Armelle Enders, Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis
Depuis quelques semaines, la politique du gouvernement consiste essentiellement à survivre jusqu’en 2018 et à organiser la résistance par tous les moyens procéduriers possibles.
Renforçant sa posture sociale-libérale, le candidat du SPD semble incapable de se démarquer de Merkel et d’occuper l’espace politique du centre. Il est en perte de vitesse dans les sondages.
À trop vouloir imiter Margaret Thatcher, Theresa May, comme David Cameron, a fini par ressembler à Jacques Chirac lors de sa dissolution en 1997, deux ans à peine après son élection.
Les attentats de Londres et de Manchester illustrent la difficulté du gouvernement britannique à sécuriser les lieux publics et à faire face au fondamentalisme islamiste.
Est-il pertinent d’analyser la vie politique en termes militaires ou religieux ? Personne n’est prisonnier d’un parti. Dans ce domaine, il n’y a ni frontières naturelles, ni symboliques.
La question des droits à la citoyenneté pleine des femmes est devenue un enjeu politique majeur et un défi à relever face à un régime fondé sur l’inégalité entre hommes et femmes.
En ajoutant un taux d’abstention dépassant les 25 %, c’est plus d’un électeur inscrit sur trois qui n’a voulu ou tout simplement su, le 7 mai 2017, transformer sa voix en « suffrage exprimé ».
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
La France sort de cette présidentielle non pas convalescente, comme après une longue maladie, mais plus consciente que jamais de ses lignes de faille et de leur profondeur.
Pour une analyse à chaud du scrutin, trois aspects sont à aborder : les clés de ce succès, les fragilités qu’il recèle, l’importance décisive du mois à venir dans les actes et les discours.
Depuis plus de 30 ans, via les élections, l’« Europe » offre aux dirigeants du FN des ressources matérielles et symboliques cruciales dans le développement de son activité et de ses principaux cadres.
François Robinet, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
À la veille du second tour de l’élection présidentielle, Jean‑Luc Mélenchon adopte une position ambiguë vis-à-vis du Front national. Une stratégie dangereuse pour lui comme pour son mouvement.
Avner Bar-Hen, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) and Arthur Charpentier, Université de Rennes 1 - Université de Rennes
Nous aimons croire que la statistique nous indiquera quelle est la probabilité que tel ou telle candidat remporte l’élection présidentielle. C’est illusoire. Démonstration.
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Comment la droite de gouvernement a-t-elle pu en arriver là perdre une élection jugée « imperdable », le désaveu du quinquennat socialiste dans l’opinion laissant augurer une alternance « naturelle » ?
Notre système politique sort du premier tour éreinté et profondément divisé. Les positions combinées de chacun face à quatre clivages expliquent le vote mais ne favoriseront pas la gouvernance du pays.
Dans un monde complexe, où il est difficile d’analyser globalement une situation et les impacts d’une décision, l’intelligence artificielle pourrait être un nouvel outil au service des politiques…
Un nombre de non-inscrits plus important que lors des précédents scrutins présidentiels, le poids des affaires et le brouillage gauche-droite : le taux d’abstention pourrait atteindre un pic.