Pour une banque commerciale ou une entreprise, les pertes sont problématiques. Pas pour une banque centrale car ça ne l’empêche pas de fonctionner, même si cette situation pose question.
La séquence entre l’annonce du mini-budget jusqu’à la démission de Liz Truss met en avant le rôle crucial des marchés quant au risque de monétisation des déficits publics par les banques centrales.
À devoir faire un choix entre deux nuisances, une majorité de la population déclare préférer les situations à fort chômage et faible inflation aux situations à forte inflation et chômage faible.
Une simulation montre qu'avec un même budget les ménages peuvent acquérir des logements plus de 15% plus petits qu'en 2021. Cependant, la situation pourrait encore se détériorer.
La hausse des taux et la fin des programmes de rachat d’actifs décidées pour endiguer l’inflation créent de nouvelles vulnérabilités pour les pays les plus endettés, Italie en tête.
La fin des politiques monétaires accommodantes, confirmée par le nouveau relèvement de taux de la BCE annoncé le 8 septembre, devrait continuer à peser sur les cours dans les prochains mois.
Les taux négatifs auxquels la banque centrale a accordé certains prêts jusqu’en juin 2022 constituent une forme de subventions aux banques pour qu’elles empruntent auprès de l’Eurosystème.
Plus de deux ans après le début de la pandémie de Covid et près de six mois après l’invasion russe en Ukraine, les cours ont connu de nombreuses corrections mais pas de décrochage brutal.
Le verdissement de l'action de la banque centrale européenne annoncé le 4 juillet marque un tournant pour l’institution bien que la réponse aux enjeux reste pour l’instant timide.
Une hausse d’un point de pourcentage de l’inflation aurait un effet positif sur le solde budgétaire après un an mais dégraderait le solde l’année suivante.
Valérie Mignon, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Le resserrement de la politique monétaire de la BCE accroît les déséquilibres économiques entre les pays de l’Union européenne, faisant resurgir le spectre de la crise des dettes souveraines de 2011.
En Europe, les taux directeurs vont être relevés pour la première fois depuis 10 ans. Trois mois plus tôt, la Réserve fédérale enclenchait le même mouvement. Pour quelles conséquences ?
Leurs avantages pour mener une politique monétaire efficace plaident en leur faveur, de même que les inconvénients véhiculés par les cryptoactifs privés.
Les difficultés économiques de l’Italie sont-elles dues à l’insuffisante application des préconisations européennes ou, au contraire, à leur excessive mise en œuvre ?
Les différents rythmes d’inflation des deux côtés de l’Atlantique et les réponses monétaires envisagées face à la hausse des prix devraient entretenir la dépréciation de la devise européenne.
L’épuisement de la capacité fiscale peut conduire à un scénario de « dominance budgétaire » dans lequel la politique monétaire ajuste ses objectifs d’inflation pour préserver la solvabilité des États.
L’abondance de l’épargne au niveau mondial engendre une baisse des taux qui fait de la dette un outil privilégié pour aujourd’hui combler les déficits de demande.
Economist & Academic Dean of the MSc Financial Markets & Investments. Co-author of the book "Managing Country Risk in an Age of Globalization", SKEMA Business School