Il est illusoire d’élaborer un plan de paix sans prendre en considération la pluralité des acteurs du conflit yéménite et des enjeux locaux, régionaux et internationaux qui s’y superposent.
Thierry Lebel, Institut de recherche pour le développement (IRD); Gérémy Panthou, Université Grenoble Alpes (UGA), and Théo Vischel, Université Grenoble Alpes (UGA)
La région du Sahel a connu à la fin du siècle dernier une très forte sécheresse. Malgré un apparent « retour à la normale », la zone est exposée à des événements climatiques de plus en plus marqués.
Les civils du centre du Mali sont réduits au silence, pris en tenailles par les divers groupes armés qui écument la zone en toute impunité et dont l’identité réelle est difficile à définir.
Plusieurs semaines après le vote, l’opposant Soumaïla Cissé continue à mobiliser ses partisans partout au Mali et dans plusieurs capitales étrangères pour dénoncer une élection fraudeuse.
N’attend-on pas trop de la résilience dans un système humanitaire qui peine à changer radicalement son mode de fonctionnement, et qui parvient finalement à en neutraliser le potentiel perturbateur ?
L’identité peule apparaît comme un épouvantail symbolisant la menace djihadiste. Pourtant, cette identité est bien trop hétérogène pour établir un lien aussi simple.
La visite récente d’Emmanuel Macron sur le continent, bien que planifiée depuis plusieurs semaines, visait à sauver une force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) en grand péril.
Ce nouveau concept résume-t-il vraiment la trajectoire de l’Afrique depuis le début du XXIᵉ alors que des centaines de milliers d’Africains fuient leur continent ?
Le Sahel traverse une phase de croissance démographique sans précédent qui engage une transformation interne des sociétés, et nécessite d’être compris plutôt que dénoncé.
Catherine Baroin, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Parmi les peuples qui vivent au Sahel, ne pas respecter les codes et les comportements attendus conduit à l’opprobre général, voire au rejet catégorique qui n’aura d’issue que l’exil.
Julien Brachet, Institut de recherche pour le développement (IRD)
Le Sahara, au mépris du droit international, est devenu sous l’égide de l’Europe une zone où les êtres humains peuvent partout et en permanence être contrôlés, catégorisés, triés et arrêtés.
De nombreuses enquêtes mettent en évidence l’importance des dynamiques locales dans l’émergence de rébellions exprimées au nom du coran en Afrique subsaharienne.
Au Mali, la reconstruction de l’armée mais aussi de tout le système de sécurité du pays exige ainsi en tout premier une forte volonté politique pour sacrifier le clientélisme au souci de l’efficacité.
Comment contribuer au financement participatif de proximité ? Par exemple, en vendant une chèvre comme le font les éleveurs de caprins à Arbinda et Koutougou au Soum, Burkina Faso.
Alors que l’arrivée de robots tueurs suscite des inquiétudes, on peut également se poser la question de ce qu’implique l’apparition d’êtres humains qui semblent agir comme des machines.
Marta Amico, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
L’œuvre de Tinariwen, aujourd’hui mondialement acclamée, ne peut être dissociée des conflits qui se succèdent dans le désert malien depuis la décolonisation.
La présence de Donald Trump au défilé militaire du 14 juillet a illustré un aspect important de la relation entre les deux pays : en dépit des brouilles (fréquentes), le poids de l’Histoire demeure.
On ne peut affirmer vouloir faire des guerres (et les gagner) et demander à ceux qui la font de jouer massivement et durablement des rôles qui ne sont pas les leurs.
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité
Chercheur sénior au Bonn International centre for conflict studies (BICC) ; Chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le Monde (LAM), Sciences-Po Bordeaux., Université Bordeaux Montaigne