Les relations entre Pékin, Moscou, Téhéran et Pyongyang ne cessent de se renforcer. Les quatre régimes partagent bien des points communs, en politique intérieure comme extérieure.
Chloé Maurel, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
L’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire multiplie les actions de plaidoyer depuis sa création en 1980. Malgré des succès, la route est encore longue.
Donald Trump a évité une crise majeure avec la Corée du Nord. Mais la question du nucléaire nord-coréen reste entière, le pays continuant de développer ses capacités nucléaires et balistiques.
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
Le Japon et les deux Corées entretiennent des relations délicates avec le grand voisin chinois, marquées à la fois par le poids du passé et la volonté d’expansion actuelle de Pékin.
La pandémie a permis à la Corée du Sud de rééquilibrer sa relation avec les États-Unis et renforcé la dépendance politico-économique de la Corée du Nord vis-à-vis de la Chine.
Le discours de fin d’année de Kim Jong‑un a suscité l’émoi : s’achemine-t-on vers une nouvelle crise entre Pyongyang et Washington ? En réalité, les deux parties semblent condamnées à s’entendre.
Les deux dirigeants devraient se ménager, car ils sont soumis à des enjeux de politique intérieure et ont besoin de renforcer leur stature d’homme d’État en s’appuyant l’un sur l’autre.
La position nationaliste de Trump s’applique a priori à tous les sujets relevant de la concertation multilatérale, et de ce fait hypothèque la notion même de « communauté internationale ».
En cas d’échec du sommet du 12 juin, les deux protagonistes perdraient tous les deux la face. Mais le plus grand perdant serait Trump qui se veut un maître du « deal ».
Si le sommet pouvait juste avoir été retardé afin de se tenir finalement à quelques jours de l’élection de mi-mandat, en novembre 2018, ce serait une véritable aubaine pour les républicains.
La nécessité de régler la question nord-coréenne est devenue une affaire prioritaire pour Donald Trump même si les bases d’un accord possible semblent encore faire défaut.
Les deux « frères ennemis » ont multiplié les gestes de bonne volonté à la veille des Jeux, Pyongyang plaçant du même coup son voisin du Sud dans une situation délicate vis-à-vis de l’allié américain.
Pour le gouvernement Xi, un embargo brutal contre la Corée du Nord nuirait aux ambitions hégémoniques de la Chine et l’affaiblirait face aux États-Unis en quête de toute puissance dans la région.
Le prêt à penser, les contrevérités et la désinvolture se sont répandus à propos de la question du danger nucléaire. Voici quelques exemples à détecter et quelques pistes pour éviter l’intoxication.