La pandémie a permis à la Corée du Sud de rééquilibrer sa relation avec les États-Unis et renforcé la dépendance politico-économique de la Corée du Nord vis-à-vis de la Chine.
Le discours de fin d’année de Kim Jong‑un a suscité l’émoi : s’achemine-t-on vers une nouvelle crise entre Pyongyang et Washington ? En réalité, les deux parties semblent condamnées à s’entendre.
Les deux dirigeants devraient se ménager, car ils sont soumis à des enjeux de politique intérieure et ont besoin de renforcer leur stature d’homme d’État en s’appuyant l’un sur l’autre.
Pour le gouvernement Xi, un embargo brutal contre la Corée du Nord nuirait aux ambitions hégémoniques de la Chine et l’affaiblirait face aux États-Unis en quête de toute puissance dans la région.
Que faire face aux provocations répétées du régime nord-coréen ? Si les États-Unis de Donald Trump disposent de plusieurs options, aucune ne semble véritablement en mesure de stopper Kim Jong-un.
Rien ne sert de savoir si l’histoire se répète, ou de se focaliser sur les « leçons » du passé. Il faut mieux penser global pour comprendre les tensions actuelles avec la Corée du Nord.
Marianne Péron-Doise, Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (IRSEM)
Faute de propositions de négociation adaptée, la menace nord-coréenne perdure, la Chine avance ses pions et l’alliance de sécurité organisée autour des États-Unis en Asie du Nord-Est vacille.
Marianne Péron-Doise, Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (IRSEM)
Après la guerre des mots, le scénario de la confrontation est-il le seul probable où le retour au dialogue est-il envisageable ? Au-delà des rodomontades américaines, la Chine est au centre du jeu.
Marianne Péron-Doise, Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (IRSEM)
Au stade d’isolement auquel est parvenu le régime de Pyongyang, ayant même lassé la Chine, l’arme nucléaire constitue sa seule garantie de survie et on voit mal comment il accepterait de s’en défaire.
Après un essai nucléaire et à un tir de fusée, Pyongyang dit avoir miniaturisé des têtes nucléaires. Une fuite en avant qui vise surtout à consolider le régime autour d'un « nationalisme nucléaire ».