Les « anti-migrants » oublient que la réadaptation à la vie quotidienne est l’un des principaux obsctacles auxquels sont confrontées les victimes de la torture ou de toute autre forme de traumatisme.
Erdoğan doit faire face à plusieurs problèmes qui ont récemment affaibli son parti, tant sur le plan national qu’international. Une coalition de l’opposition en Turquie pourrait-elle le défier?
Danièle Joly, Institut d'études avancées de Paris (IEA) – RFIEA e Adel Bakawan, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
La fin du projet d’autonomie kurde emportera-t-elle avec elle l’avenir des femmes kurdes, à la fois actrices et enjeux médiatiques de la géopolitique syro-irakienne ?
Le sort des minorités musulmanes ou issues de l’islam ajoute une source de conflits à celui généré par des États à la légitimité souvent fragile, notamment en ce qui concerne les États arabes.
La faculté qui est désormais donnée d’accomplir le crime en le donnant à voir de manière immédiate, comme en Syrie depuis 2011, corrompt notre faculté de penser.
Que reste-t-il des forces démocratiques syriennes ? Alors que les forces turques sont entrées à Afrin, enclave kurde au nord de la Syrie, un dialogue entre les forces kurdes opposées à Assad et Daech, et la coalition internationale est-il encore possible?
Il manque aux apprentis sorciers de la « realpolitik » une dimension essentielle pour ancrer leur approche dans la réalité régionale : la prise en compte des peuples du Moyen-Orient et de leurs aspirations légitimes.
Les libertés religieuses en Turquie contemporaine sont comprises quasi exclusivement comme des libertés des Turcs sunnites traditionnels, au détriment des minorités.
Dans cette partie du monde, chaque individu s’identifie d’abord par sa langue, par son ethnie ou par sa confession, tandis que la citoyenneté vient en second lieu.
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Pour Téhéran, le danger djihadiste est au cœur des prises de décision sécuritaires depuis plusieurs années. La République islamique mène sa propre « guerre contre le terrorisme » sur deux fronts.
Le conflit qui déchire la Syrie trouverait sa source dans l’exode rural, lui-même causé par la sécheresse. Le lien entre ces trois événements est pourtant loin d’être si évident.
Notre sensibilité ne nous sauvera sans doute pas, mais nous savons que prendre soin de soi et se tenir solidaires sont aussi nécessaires que politiques.
Si le « oui » l’emporte en avril, Recep Tayyip Erdoğan verra aboutir un projet controversé qui conforte les pouvoirs qu’il a acquis après 15 ans de transformation de la société et de l’État turcs.
La stratégie du Président turc, qui divise pour mieux régner, pourrait lui jouer des tours dans le contexte d’insécurité grandissante qui mine le pays.
La débâcle est là. Les vieilles puissances se retrouvent au rang de spectateurs impuissants, badauds diplomatiques d’une des crises les plus aiguës de la scène internationale d’après-guerre.
Dans beaucoup de camps de migrants, à Metz, à Paris, les conditions d’hygiène ne sont pas réunies. Pourtant le savoir-faire existe. Il est déjà appliqué dans cette commune du Nord. Reportage.
Un temps affaibli politiquement, le président turc a lancé une offensive contre tout ce qui de près ou de loin risquerait de le menacer, aussi bien à l’extérieur de ses frontières qu’à l’intérieur.
La tragédie syrienne et la décomposition de l’Irak ont fait apparaître de nouveaux acteurs et réactivé d’anciens clivages. Alors que la Turquie se sent menacée, les Occidentaux paraissent tétanisés.
Doctorant en géographie, membre de l'équipe Monde arabe et Méditerranée, UMR Citeres et membre de l'axe Migration et Mobilité de l'Institut français d'études anatoliennes à Istanbul, Université de Tours