L’interview accordée par le président russe à l’éditorialiste superstar de la galaxie trumpiste, le 8 février au Kremlin, a donné lieu à de très longs développements de Vladimir Poutine sur l’histoire de la Russie et de l’Ukraine, au grand désarroi de son interlocuteur.
Kremlin.ru
La réaction des extrêmes droites européennes et américaine à l’entretien Carlson-Poutine a mis en lumière les divergences existant entre cette mouvance et le Kremlin plus que leurs points d’accord.
Des femmes déposent des fleurs en hommage à Alexeï Navalny devant un monument à Moscou le 20 février 2024.
(AP Photo/Alexander Zemlianichenko)
Les successeurs de Navalny sont les mieux placés pour poursuivre le combat pour la Russie. Mais ils ne réussiront que si la cause de Navalny n’est pas perçue comme ancrée dans les idéaux occidentaux.
Une femme se recueille près des tombes d’une famille de cinq personnes, dont trois enfants, qui ont péri dans l’incendie de leur maison à la suite d’une attaque de drone à Kharkiv, le 12 février 2024. Sergei Guriev rappelle que les sanctions servent avant tout à réduire la capacité du régime de Moscou à tuer des Ukrainiens. Mais pour lui, aussi longtemps que Vladimir Poutine sera là, la guerre se poursuivra.
Sergey Bobok/AFP
L’économiste russe et réfugié politique Sergei Guriev, l’un des principaux concepteurs des sanctions contre le régime russe, dresse leur bilan deux ans après le début de l’invasion de l’Ukraine.
Volodymyr Zelensky accueilli par Emmanuel Macron et Olaf Scholz à son arrivée à l’Élysée le 8 février 2023.
Emmanuel Dunand/AFP
Les deux pays soutiennent fermement l’Ukraine, mais leurs visions de la meilleure organisation de la défense européenne et du rôle que doit y jouer l’OTAN continuent de diverger.
Immeuble détruit après une attaque à la roquette de l’armée russe, district de Pozniaky, Kiev, Ukraine.
Manhhai
Un trouble de stress post-traumatique dit « complexe » peut se développer chez des personnes exposées à des événements multiples répétés dans le temps, comme le conflit qui sévit depuis deux ans en Ukraine.
Ce fut l’une des images marquantes des premiers mois de la guerre : le 8 avril 2022, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, aux côtés d’Eduard Heger, alors premier ministre de la Slovaquie, et de Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, se recueille, en gilet pare-balles, devant une fosse commune découverte dans la ville de Boutcha, au nord-ouest de Kiev, reprise par les forces ukrainiennes une semaine plus tôt.
Sergei Supinsky/AFP
Même si des voix discordantes se font entendre en son sein, et même si elle aurait pu en faire encore plus, l’UE dans son ensemble a réagi à l’attaque russe avec une fermeté inattendue.
Oleksandr Novikov, chef de l’Agence nationale de prévention de la corruption (NAPC, créée en 2015), lors d’une interview accordée à l’AFP à Kiev le 2 février 2023.
Dimitar Dilkoff/AFP
L’Ukraine est volontiers présentée par la Russie comme un pays totalement corrompu. Une vision très partielle qui ne tient pas compte des nombreux efforts accomplis par Kiev ces dernières années.
189 octobre 2023 : le destroyer américain USS Carney abat des missiles tirés par les Houthis en mer Rouge.
Aaron Lau/U.S. Navy
La Russie veut bloquer les exportations ukrainiennes en mer Noire, tandis les Houthis tentent d’empêcher le passage des navires en mer Rouge. Les mers redeviennent un espace de conflictualité majeur.
Des résidents de Gaza regardent un bâtiment résidentiel endommagé après une frappe israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 janvier 2024.
(AP Photo/Fatima Shbair)
La Cour internationale de justice élargit de plus en plus son mandat, palliant au dysfonctionnement du Conseil de sécurité, qui devrait être le principal garant du maintien de la paix dans le monde.
Capture d’écran provenant de l’un des dessins animés produits par la CMP Wagner à destination des pays africains. On voit ici un combattant de Wagner, avec sur la manche un chevron de la CMP et le drapeau russe, voler au secours d’un soldat malien qui défend son pays face à une agression militaire française.
En de nombreux points du globe, la Russie mène de nombreuses opérations informationnelles visant à affaiblir les alliés de l’Ukraine.
Les opinions publiques mondiales, et notamment celles des pays occidentaux, font l'objet d'une lutte acharnée entre les deux camps et leurs soutiens.
E.Va/Shutterstock
Les médias traditionnels comme les réseaux sociaux sont les théâtres d’affrontements verbaux dont la violence reflète celle des vrais champs de bataille.
Le président russe Vladimir Poutine lors d'une conférence de presse, le 25 octobre 2023 à Moscou.
(Gavriil Grigorov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP)
Michel Roche, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)
Le régime de Vladimir Poutine est autoritaire, conservateur et réactionnaire. Mais il ne peut être qualifié de fascisme, une idéologie qui se veut révolutionnaire et totalitaire.
La vie continue comme si de rien n'était à Moscou, mais la guerre n'est jamais loin. Sur cette photographie prise en mai, l'affiche invite les passants à rejoindre les rangs de l'armée.
Oleg Elkov/Shutterstock
Le Kremlin affirme que la quasi-totalité de la population soutient pleinement son action en Ukraine. Une assertion qu’il convient de sérieusement nuancer.
Repoussoir idéologique amplement mis en exergue par la Russie, Azov divise également les Occidentaux.
Alexander Khudoteply/AFP
Adrien Nonjon, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Un récent ouvrage permet de mieux comprendre ce qu'est le régiment Azov, ramassis de néo-nazis pour les uns, héroïque organisation de lutte contre la Russie pour les autres.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki arrivent à la cérémonie de dépôt de gerbes sur la tombe du Soldat inconnu à Varsovie, en Pologne, le 5 avril 2023.
Wojtek Radwanski/AFP
Léa Xailly, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
La Pologne ne livrera pas d’armes supplémentaires à l’Ukraine. Une décision qui s’inscrit dans un contexte marqué par la crise agricole entre les deux pays et l’imminence des législatives polonaises.
Tatouage de vychyvanka sur le cou de Marguerita, à Lisbonne.
A. Desille
Un livre récent invite à réfléchir aux discussions autour de la guerre en Ukraine en convoquant l’histoire des idées politiques.
30 mai 2015 : à Moscou ;, la police arrête un participant à une manifestation LGBT non autorisée par les autorités municipales. Désormais, plus aucune manifestation de ce type ne peut par définition être autorisée en Russie, toute référence aux « sexualités non traditionnelles » étant interdite dans l’espace public.
Dmitri Serbryakov/AFP
La propagande du Kremlin inscrit la guerre en Ukraine dans un conflit civilisationnel contre l’Occident dont le rapport aux personnes LGBT serait un élément central.
Alexandre Loukachenko reçu par Vladimir Poutine au Kremlin le 6 avril 2023.
Mikhail Klimentyev/Sputnik/AFP
Le dictateur biélorusse, au pouvoir depuis presque 30 ans, est devenu un vassal de Vladimir Poutine, mais cherche à éviter d’être entièrement entraîné dans la guerre.
Mikhaïl Zvintchouk, 31 ans, montre son compte Telegram, Rybar, lors d’une interview accordée à l’AFP à Moscou, le 28 avril 2023. Avant l’offensive russe en Ukraine, Rybar était un compte surtout connu des passionnés de l’armée. Aujourd’hui, il compte plus d’un million d’abonnés.
Kirill Kudryavtsev/AFP
Quelque 150 chaînes Telegram, très suivies en Russie, racontent au quotidien la guerre en Ukraine, avec un point de vue très nationaliste… parfois trop pour le Kremlin lui-même.
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Maitre de conférences en sciences de la communication, Chercheur au PREFICS (Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones, Information, Communication, Sociolinguistique), Université Rennes 2
Post-doctorant au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS), Docteur en science politique associé au Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) de l'INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)