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Dans le métro à Londres. Nick Ansell/PA

Coronavirus : le point hebdomadaire sur la couverture internationale (15)

Le monde poursuit sa lutte contre la pandémie de Covid-19. Plus de 7,4 millions de cas et 416 000 décès ont été signalés dans le monde. Les États-Unis détiennent le plus grand nombre de cas dans le monde, dépassant la barre des 2 millions, et rouvrent des entreprises tout en essayant de contenir la propagation du virus.

Mais sauver l’économie et s’attaquer à la crise sanitaire en même temps est compliqué, des recherches menées dans le monde entier le montrent. C’est une triste réalité, un ralentissement économique entraîne le chômage et réduit le bien-être de la population. Les pauvres sont toujours et encore la frange de la population la plus durement touchée.

Toutefois, on perçoit la lumière au bout du tunnel, et nous pouvons encore espérer tirer des enseignements positifs à la fin de la pandémie. Certains considèrent que c’est le bon moment pour changer les choses, qu’il s’agisse d’améliorer le système alimentaire en Afrique ou de nous obliger à concevoir des bâtiments plus sains.

Cette semaine, dans le résumé des articles sur le coronavirus rédigés par des universitaires du monde entier, nous examinons les effets disproportionnés sur les populations du Covid-19 et les derniers résultats des essais cliniques.


CC BY

Notre point hebdomadaire sur le coronavirus. Composé d’associations à but non lucratif, The Conversation est un média qui travaille avec des milliers d’universitaires à travers son réseau mondial. Ensemble, nous publions des analyses fondées sur les faits et la recherche académique. Les articles sont gratuits – libres d’accès – et peuvent être republiés.


Le chaos continue

La pandémie continue de faire des ravages : perte de milliers de vies, dévastation des économies ou dégradation de la qualité de vie de nombreuses personnes à travers le monde.

Des personnes ne présentant pas de symptômes « officiels » du Covid-19 pourraient avoir involontairement transmis le virus à d’autres ». Neil Hall/EPA
  • Le nombre de morts augmente. Il ne fait aucun doute que le Royaume-Uni a été durement touché par le coronavirus. Le pays est le deuxième le plus touché en termes de décès dans le monde, derrière les États-Unis, qui ont une population pourtant cinq fois plus importante. Jasmina Panovska-Griffiths, experte en modélisation mathématique, explique où le Royaume-Uni s’est trompé et comment il pourra éviter d’autres décès si une deuxième vague d’infections se produit à la réouverture du pays.

  • Impact difficile. Qui a été le plus durement touché par le blocage de l’Afrique du Sud ? Trois chercheurs de l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) ont tenté de répondre à cette question. Channing Arndt, Sherman Robinson et Sherwin Gabriel, ont utilisé un outil de modélisation économique appelé SAM-multiplier analysis (Social Accounting Matrix), qui sert à évaluer les chocs à court terme subis par une économie et aide à trouver des solutions.

  • Grosse dette. Le choc macro-économique que la pandémie de Covid-19 a fait subir à l’économie mondiale est sans doute sans précédent dans les temps modernes. La réponse financière des gouvernements des principales économies a été substantielle. Anton Muscatelli, un chercheur de l’université de Glasgow, explique pourquoi la part de dette due au coronavirus devra être considérée comme une dette de guerre – répartie sur plusieurs générations.

Interventions budgétaires : Covid-19 versus la crise financière mondiale

Atlantic Council
  • Résoudre les problèmes de santé de l’Indonésie. La pandémie de Covid-19 devrait creuser le déficit de l’agence gérant l’assurance maladie nationale de l’Indonésie – connue sous le nom de BPJS-Kesehatan – qui s’élevait avant la crise sanitaire à 1,9 milliard de dollars US. Pour soutenir l’agence, le gouvernement prévoit d’augmenter le coût des mutuelles liées à l’assurance maladie nationale. Toutefois, un groupe d’experts estime que cela ne résoudra pas les problèmes de santé de l’Indonésie.

  • La Réserve fédérale américaine s’est engagée à financer, à hauteur de 2,3 milliards de dollars, des prêts pour soutenir les ménages, les employeurs, les marchés financiers, et les gouvernements locaux et d’État qui sont en difficulté en raison du coronavirus et du confinement. William J. Luther, expert en économie à l’Université de Floride Atlantique, explique comment la Réserve fédérale fabrique littéralement de l’argent pour soutenir l’économie.

Encourager les changements

La pandémie mondiale peut également induire des changements positifs dans de nombreux aspects de notre vie.

  • Le Programme alimentaire mondial a averti que la pandémie de Covid-19 pourrait provoquer l’une des pires crises alimentaires depuis la Seconde Guerre mondiale. Il prévoit un doublement du nombre de personnes souffrant de la faim, dont plus de la moitié en Afrique subsaharienne. Un groupe d’experts affirme que l’après Covid-19 est une chance d’améliorer le système alimentaire africain.

  • Bâtiments sains. La pandémie de Covid-19 nous obligera à concevoir et à construire des bâtiments pour une meilleure santé. Comme les recherches montrent que l’on passe 85 % de notre temps à l’intérieur de nos habitations, nous sommes la principale source de bactéries dans ces environnements intérieurs. Jako Nice, expert en bâtiments dit sains, aborde cette question dans son article « The New Architectural Frontier : Buildings and Their Microbiomes ».

  • Des espaces verts plus sécurisés. La pandémie de Covid-19 a également obligé les gouvernements à évaluer les avantages liés à l’ouverture des espaces verts et donc aux préoccupations de santé publique découlant de leur utilisation. Les espaces verts ont des effets positifs sur la santé mentale, la forme physique, la cohésion sociale et le bien-être spirituel, mais beaucoup sont fermés pour la sécurité des personnes. À cet égard, un groupe d’experts explique comment les villes peuvent ajouter des espaces verts accessibles dans un monde post-coronavirus.

  • Révolution des soins de santé. Dans le monde entier, les obstacles liés à l’accès aux soins à distance – « télémédecine » – sont tombés du jour au lendemain. Le Covid-19 nous a fait passer d’un débat prudent sur l’opportunité d’utiliser la télémédecine à un besoin immédiat. Trois experts de l’université de Bath, Christopher Eccleston, Edmund Keogh et Emma Fisher, expliquent comment le coronavirus nous a contraint à adopter les soins de santé numériques.

La quête d’un remède

Un vaccin contre le coronavirus n’a pas encore été trouvé, en revanche de nombreux tests sont en cours, pour autant que de controverses.

Des preuves suggèrent que l’utilisation de l’hydroxychloroquine pourrait entraîner des arythmies cardiaques. Getty Images/Visoot Uthairam
  • La vérité sur l’hydroxychloroquine. Le président américain Donald Trump a déclaré en mai dernier qu’il prenait de l’hydroxychloroquine de manière préventive. Les rapports des médias vont de l’affirmation que l’hydroxychloroquine est efficace à 91 % à son inefficacité et à sa dangerosité. Comment les gens savent-ils ce qu’il faut croire ? Un expert en pharmacie de l’université du Connecticut, C. Michael White, a publié une nouvelle synthèse d’études qui montre des lacunes dans la recherche et aucun bénéfice.

  • A la recherche des protéines Spike. Le développement d’un vaccin est, dans le meilleur des cas, difficile. Aujourd’hui, nous sommes dans la situation où nos besoins en connaissances de base sur le virus, doivent être satisfait dans le laps de temps le plus court possible. Deux experts de l’université de Manchester, Sheena Cruickshank et Daniel M. Davis, expliquent comment les cellules T sont impliquées et ce que cela pourrait signifier pour le développement d’un vaccin.

OM85 est fabriqué à partir de molécules extraites des parois des bactéries. Shutterstock
  • Les bonnes bactéries. Les scientifiques du monde entier continuent à tester d’innombrables vaccins et médicaments dans l’espoir de trouver des moyens efficaces de prévenir et de traiter le Covid-19. Parmi les médicaments testés en Australie, figure un produit appelé OM85. Il ne s’agit pas d’un médicament conventionnel, mais d’une combinaison de molécules extraites des parois des bactéries responsables d’infections respiratoires. Un expert de l’université du Queensland, Peter Sly, écrit sur la façon dont les bactéries contenues dans une capsule pourraient nous protéger contre les coronavirus et autres infections respiratoires.

This article was originally published in English

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