Pour surmonter les nombreuses fractures européennes et faire face au choc existentiel auquel est confrontée l’UE, une refondation ambitieuse est nécessaire.
La première année de Trump a aussi été marquée par une méthode qui s’est révélée assez conforme à celle qu’il avait utilisée tout au long de sa campagne victorieuse vers la presidence.
Nicolas Gachon, Université Paul Valéry – Montpellier III
Les tourbillons politique et médiatique qui entourent les récents propos de Steve Bannon sur Donald Trump rappellent à quel point la première victime collatérale du Trumpisme sera le Parti républicain.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Comment se fait-il qu’à l’échelle de la planète, sous des régimes politiques différents, tout particulièrement dans des démocraties, la hausse spectaculaire des inégalités revête une telle ampleur ?
Implanté dans tout le pays, attirant un électorat urbain et éduqué, ce parti situé à droite de la droite est différent de l’extrême droite classique. Et s’inscrit dans la durée.
Avec la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, Donald Trump persiste dans les décisions polémiques, en dépit des réticences d’une partie de son administration.
Lorsque Michael Flynn est entré dans le palais de justice à Washington, les opposants les plus farouches en ont immédiatement déduit que cet épisode marquait le début de la fin pour Trump.
Le mot « populisme » semble être synonyme de risque politique. Or, il représente aussi un droit de conflit en démocratie, au lieu de renvoyer le peuple à la seule position d’électeur-consommateur.
Erik Bleich, Réseau français des instituts d’études avancées (RFIEA)
Les événements de Charlottesville présentent deux dimensions qui remettent fondamentalement en question l’approche américaine de la lutte contre les propos et rassemblements racistes.
Que reste‑t‑il du Parti républicain qui a porté au pouvoir les prédécesseurs de Donald Trump issu de ce camp ? Beaucoup se demandent s’il existe encore ou s’il pourra survivre à cette présidence.
Le décalage entre l’offre et la demande politique, notamment des catégories populaires, n’a pas disparu et ne semble guère propice à une homogénéisation des populismes.
Faut-il ouvrir un musée sur Mussolini pour mieux canaliser la nostalgie de certains Italiens, tout en aidant l'opinion à regarder en face son passé ? Les historiens sont divisés.
L’Europe, qui est en ordre de bataille pour redevenir une ardente obligation, ne doit plus pouvoir servir d’exutoire aux populistes. Après l’élection d’Emmanuel Macron, l’heure est à la refondation.
L’enjeu n’est pas de se séparer de tous les États qui décident de jouer au yo-yo avec les valeurs européennes, mais de créer un cadre juridique permettant de contenir ces velléités nationales.
Les Français aspirent à autre chose que cette alternative que les uns et les autres leur proposent avec opiniâtreté. Un grand débat public, ouvert et démocratique devrait avoir lieu.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Macron l’a emporté parce qu’il avait face à lui deux versions inconciliables du souverainisme populiste, là où le Royaume-Uni du Brexit et les États-Unis de Trump n’en ont eu qu’une.
Politiste, historien des idées, chercheur associé EPHE, professeur de science politique à l'Université de Mons, Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)