Installés à l’origine pour maximiser la productivité des forêts tropicales, ces dispositifs sont aujourd’hui précieux dans un contexte de changement climatique.
Jugées par certains incontournables dans la lutte climatique, ces technologies doivent cependant lever des obstacles économiques, technologiques et politiques pour se déployer.
Sur le papier, l’idée semble bonne, mais dans les faits, son potentiel est moins prometteur qu’imaginé. En tout cas, la méthode ne se substituera jamais à une baisse drastique de nos émissions.
La décision adoptée à Dubaï par la communauté internationale relève du compromis. C’est une COP qui a su éviter l’échec, sans pour autant annoncer des changements substantiels pour éviter le pire.
Les quantités de CO₂ que nous pouvons encore émettre tout en respectant l’objectif de l’accord de Paris se réduisent à une peau de chagrin : au rythme de 2023, nous aurons épuisé ce budget carbone dans sept ans.
Stocker le CO₂ de l’atmosphère sous terre. C’est une réponse au changement climatique souvent considérée comme chimérique : coûteuse, toujours en développement mais également sans réel soutien politique.
Jérôme Mousset, Ademe (Agence de la transition écologique)
La biomasse a une place à jouer dans la transition écologique, mais ne négligeons pas les autres fonctions qu’elle occupe et anticipons sa fragilisation par le changement climatique.
Piéger plus de CO₂ qu’on en émet, voilà le principe du puits de carbone. Il en existe des naturels – comme les forêts – et d’autres artificiels, en cours de développement technologique.
Les scénarios du GIEC et de l’IEA incluent des capacités de capture, transport et stockage du CO₂, notamment pour les cimenteries et centrales à charbon.
La plantation d’arbres et la prévention de la déforestation permettent de stocker le carbone dans la nature, mais l’effet peut n’être que temporaire. Il faut cesser d’utiliser des combustibles fossiles.
Antoine Pierart, Ademe (Agence de la transition écologique); Cécile Grand, Ademe (Agence de la transition écologique), and Thomas Eglin, Ademe (Agence de la transition écologique)
Préserver la biodiversité des sols agricoles et forestiers, mais aussi réhabiliter les sols urbains, c’est améliorer la capacité de nos sociétés à faire face à l’avenir.
Guillaume Decocq, Université de Picardie Jules Verne (UPJV) and Serge Muller, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)
Si la surface de forêt a augmenté sur le territoire métropolitain ces dernières décennies, les peuplements forestiers dépérissent. Une approche écosystémique s’impose.
Une étude publiée en décembre 2021 met en lumière une alternative efficace et peu coûteuse au reboisement massif : laisser les forêts tropicales repousser naturellement.
En ne prenant pas assez en compte les mécanismes de l’effet rebond, les modèles climatiques et énergétiques surévaluent les économies d’énergie vraiment réalisables.
Dans les régions tropicales, la culture du maïs exige le recours massif aux intrants chimiques. Une autre solution existe, fondée sur la rotation des cultures, pour favoriser la fertilité des sols.
Les choix politiques des gouvernements, tant au niveau de la coopération internationale que de l’importance accordée aux impératifs de transition écologique, structureront l’état du monde de demain.