Pour les enfants migrants et les gens du voyage, on est encore bien loin de la notion d’école inclusive définie par l’Unesco. Il faut une réponse claire des acteurs publics nationaux et locaux.
De l’eau, de la nourriture et un téléphone : voilà ce qui peut assurer la survie de ces centaines de milliers de migrants fuyant la guerre ou la misère au péril de leur vie.
Wolfram Lacher, German Institute for International and Security Affairs
L’UE serait bien avisée d’abandonner les propositions actuelles de coopération avec la Libye visant à enrayer les flux migratoires. Le renvoi des migrants dans un pays en guerre serait inadmissible.
Les crises, lorsqu’elles ne débouchent pas sur des ruptures violentes et des catastrophes, peuvent être porteuses d’adaptations et d’innovations positives.
L’Europe est en crise, l’Europe est mortelle. Mais elle n’a pas dit son dernier mot. Elle dispose même de multiples leviers pour tenter de surmonter cette phase délicate de sa courte histoire.
L’accord signé entre l’UE et la Turquie confie le soin à Ankara de faire le tri entre demandeurs d’asile et réfugiés. Mais l’efficacité de ce deal moralement douteux est loin d’être évidente.
Trois analyses originales éclairent d’un jour nouveau les relations entre migrants et transferts vers leurs pays d’origine. De quoi revenir sur certaines idées reçues.
Signé le 18 mars dernier, un accord entre l’UE et Ankara entend réguler l’arrivée de réfugiés sur le sol européen. Il présente des similitudes avec un autre accord entre l’Australie et la Malaisie.
Alors que l’État a ouvert un camp ultra-sécurisé, élus locaux et associations humanitaires proposent un modèle alternatif axé sur l’« autonomisation » des réfugiés.
Lors du 66e festival du film de Berlin, en février, la question des migrations et des réfugiés a été très présente à travers quinze films… des films qui nous aident à ouvrir notre « œil paresseux ».
Il y a quarante ans, le philosophe français décryptait le mécanisme qui favorise l’indifférence des sociétés prospères vis-à-vis des groupes en difficulté. Illustration avec la crise des migrants.
Pascal Moliner, Université Paul Valéry – Montpellier III
Pourquoi les photos montrant le corps du petit Aylan gisant sur une plage nous ont-elles autant touchés ? Parce que, paradoxalement, elles n’étaient pas trop chargées en émotion.
L’ancien monde était celui de la territorialité et des frontières rigides. Mais cette relative stabilité était en réalité exceptionnelle : la tendance qui apparaît aujourd’hui est appelée à durer.
Claire de Galembert, École Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay
Les violences de Cologne, lors de la Saint-Sylvestre, ont mis à mal la « culture de l’accueil » chère à Angela Merkel. Une réponse européenne apparaît d’autant plus urgente face à la menace populiste.
Hamit Bozarslan, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
À l’occasion d’un colloque Tepsis à la BNF à Paris, réflexion sur l’effondrement des sociétés, sous le patronage intellectuel du grand historien et penseur du XIVᵉ siècle, Ibn Khaldûn.
Pierre Berthelet, Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA)
Crise des migrants, attentats de Paris : l’Union européenne est décidée à mieux contrôler les mouvements en son sein. Mais les États membres ont du mal à renoncer à leur souveraineté en la matière.
Les terroristes liés à Daech se glissent-ils dans les cohortes de migrants qui affluent en Europe ? De possibles manipulations autour des attentats de Paris ne doivent pas rejaillir sur les réfugiés.
D’Afrique ou du Moyen-Orient, les réfugiés affluent vers l’Europe qui gère difficilement les flux. Les citoyens européens sont aussi questionnés dans leur manière de se penser et de penser l’altérité.
enseignant en relations internationales (Sciences Po) - responsable de l'unité d'enseignement "aire juridique et administrative'" (Master Lisi, UFR EILA, Université Paris VII Denis DIderot), Sciences Po