Le Covid-19 frappe un Chili où, depuis des mois, la population conteste vertement la politique néolibérale du président Piñera. Sa gestion de la pandémie alimente encore le ressentiment à son égard.
Dans des phases de relance économique, les ménages peuvent anticiper de futures hausses d’impôt et épargner, limitant les ainsi les effets sur la croissance.
Jean-Michel Servet, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) et Solène Morvant-Roux, Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)
Ces dernières années, les plans d’assouplissement quantitatif ont intensifié la financiarisation de l’économie européenne. La crise actuelle pourrait donc constituer l’occasion de recibler le soutien.
Alors que les leviers monétaires mobilisés depuis 10 ans semblent avoir atteint leurs limites, la question d’un distribution directe d’argent aux entreprises et aux ménages revient sur la table.
Une telle politique engloberait plus de bénéficiaires que les mesures d’assouplissement quantitatif et permettrait de relancer la croissance par la consommation.
La perturbation des chaînes d’approvisionnement et des marchés internationaux va influencer durablement les entreprises et les États dans leurs choix économiques stratégiques.
Selon une étude, plus de 9 économistes sur 10 en France estiment qu’une relance budgétaire provoquerait un accroissement du revenu, contre 4 sur 10 en Allemagne.
Les pouvoirs publics cherchent aujourd’hui à structurer le secteur des entreprises qui allient technologies et alimentaire pour rattraper les pays anglo-saxons ou encore l’Allemagne.
L’UE encourage les régions à devenir des leaders mondiaux dans les secteurs qu’elles auront choisis. Une politique mal adaptée aux territoires les plus pauvres.
Un modèle de croissance fondé sur la décarbonisation de l’économie passe par la prise en compte du capital social et environnemental. De nouvelles normes commencent justement à apparaître en ce sens.
Même si des progrès ont été réalisés ces dernières décennies, la fin de la course au moins-disant social et fiscal apparaît encore comme une perspective lointaine dans l’UE.
Certains facteurs comportementaux ont contribué au bilan décevant du CICE. Il existait pourtant des outils pour contourner les biais psychologiques chez les chefs d’entreprise.
La dernière vague d’indicateurs de l’ONG Positive Planet indique des voies de progrès pour les États et les entreprises vers une économie plus positive.
Professeur d'économie et de management, Directeur de la Recherche de l’IRIMA, Membre de la Chaire Mindfulness, Bien-Etre au travail et Paix Economique, Grenoble École de Management (GEM)