Confrontée à la montée des partis eurosceptiques à l’intérieur et aux pressions russes, chinoises et américaines à l’extérieur, l’UE pourra-t-elle connaître un sursaut salvateur ?
La droite radicale populiste a le vent en poupe en Europe, mais des divergences sensibles existent entre les partis de cette famille politique hétérogène.
Monnaie « hélicoptère », annulation des dettes publiques… Pourquoi les approches monétaires hétérodoxes ne parviennent-elles pas à remplacer la doxa monétariste ?
La Russie cherche des alliés influents et une victoire de Marine Le Pen serait une bonne nouvelle pour Moscou. Retour sur l’histoire des liens tissés depuis longtemps entre les deux parties.
Aucun des 12 candidats en lice ne propose que la France sorte de l’UE. En revanche, deux perceptions de ce que signifie dans le contexte actuel la notion de « souveraineté » s’opposent.
Au-delà des points de vue sur l’autoritarisme polonais, il faut se saisir du conflit entre le pays et l’UE pour se poser la question de la place du politique et de la démocratie au sein de l’Union.
Vincent Sizaire, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
La Pologne n’est pas la seule à remettre en cause la primauté du droit de l’UE sur le droit national. La France et l’Allemagne l’ont déjà fait par le passé. Mais les motivations diffèrent.
Frédéric Zalewski, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Le parti au pouvoir en Pologne cherche à asseoir son contrôle sur l’ensemble des institutions du pays, s’opposant frontalement à l’UE – si bien que certains évoquent le risque d’un « Polexit ».
Nous vivons une époque durant laquelle s’efface le partage entre le vrai et le faux, une époque de falsification de la réalité que cet effacement autorise.
L’Europe centrale est-elle le territoire de conservateurs eurosceptiques ou de la fête insouciante ? Si vous ne voyez pas d’autre alternative, vous souffrez probablement du syndrome de Dracula.
Viktor Orban, loin de chercher à casser la construction européenne, agit de façon à la faire sortir du courant des Lumières dans lequel elle s’inscrit depuis 1950.
Bien qu’ils s’en défendent et qu’ils soient en très forte concurrence, le M5S et la Ligue du Nord pourraient converger vers un accord de gouvernement. Pourquoi ?
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Macron l’a emporté parce qu’il avait face à lui deux versions inconciliables du souverainisme populiste, là où le Royaume-Uni du Brexit et les États-Unis de Trump n’en ont eu qu’une.
La vague de fond de cette élection présidentielle est l’installation du populisme dans la vie politique : les candidats s’en inspirant réunissent globalement la moitié de l’électorat.
Cela fait plus de dix ans qu’on assiste, à travers toute la planète, à une forte hausse des crispations souverainistes, des irruptions d’anxiété identitaire et de xénophobie.
Si l’Europe souffre de son incapacité à entrer dans la mondialisation, les États-Unis payent, à travers leur présente ivresse politique, la facture d’un espoir insensé dont Clinton fut le Candide.
Pour combattre le Front national, au lieu de le démoniser, il faut commencer par souligner qu’il est un parti banalement capitalo-présidentialiste, pas plus antisystème que d’autres.
Maître de conférences en Science politique, membre de l'Institut des sciences sociales du politiques (ISP, CNRS), Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières