La quasi-totalité de la population arménienne du Haut-Karabakh a précipitamment pris la route de l’exil vers l’Arménie après la conquête par l’Azerbaïdjan les 19-20 septembre 2023, créant des embouteillages monstres sur l’étroite route montagneuse de Latchine, ici le 28 septembre 2023.
Siranush Adamyan/AFP
La présence arménienne semble avoir pris définitivement fin au Haut-Karabakh, récupéré par l’Azerbaïdjan en septembre dernier.
Engager un dialogue critique pour discuter des guerres et des conflits armés est une habilité utile pour éviter la polarisation des idéologies.
(Unsplash)
Dans les moments de haute tension, en raison de guerres, conflits ou crises, créer un « espace brave » permet d’instaurer un dialogue respectueux et ouvert sur les réalités de l’autre.
Une femme fond en larmes pendant une manifestation de soutien au Haut-Karabakh, à Erevan, le 21 septembre 2023.
Alain Jobard/AFP
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Les forces armées du Haut-Karabakh ont déposé les armes après une attaque fulgurante de l’Azerbaïdjan. Et maintenant ?
Manifestation demandant la réouverture d’une route bloquée reliant la région du Haut-Karabakh à l’Arménie, à Stepanakert, principale ville du Haut-Karabakh, le 25 juillet 2023.
Ani Balayan/AFP
Élodie Gavrilof, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
L’enclave arménienne située en Azerbaïdjan est actuellement coupée de tout approvisionnement en nourriture. Une crise humanitaire majeure pourrait rapidement s’y faire jour.
Un manifestant arménien se tient face aux forces de maintien de la paix russes qui bloquent une route à l’extérieur de Stepanakert. Ce ne sont pas les Russes mais les Azerbaïdjanais qui imposent le blocus du Haut-Karabakh, mais les troupes de Moscou ne font pas grand-chose pour y mettre fin.
Davit Ghahramanyan/AFP
Enclavés à l’intérieur de l’Azerbaïdjan, les Arméniens du Haut-Karabakh sont coupés de l’aide extérieure par un blocus exercé depuis décembre sur le corridor de Latchine, leur seul lien avec Erevan.
Des Russes arrivent à l’aéroport Zvartnots d’Erevan le 21 septembre 2022. La quasi-totalité des vols vers l’Arménie sont complets depuis que la mobilisation a été décrétée, début septembre.
Karen Minasyan/AFP
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Des centaines de milliers de Russes se trouveraient aujourd’hui en Arménie. La plupart fuient la mobilisation. Le paradoxe, c’est que leur pays d’accueil reste politiquement proche de Moscou.
Sur la place Sishane, la foule brandit les portraits d’intellectuels arméniens déportés 104 ans plus tôt. Istanbul, le 24 avril 2019.
Bulent Kilic/AFP
Reconnu par vingt-neuf pays, le génocide arménien est encore nié par l’État turc. Ce tabou mémoriel est un enjeu crucial avec le droit des Kurdes et une démocratisation de la Turquie.
Le 23 avril 2021, une procession aux flambeaux se déroule à Erevan en souvenir du génocide de 1915, qui a été suivi, trois ans plus tard, de la création de l'éphémère république d'Arménie (1918-1920). L'impact de ses deux années d'existence aura été majeur.
Karen Minasyan/AFP
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Un récent ouvrage révèle des éléments historiques majeurs expliquant le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui continue de constituer une menace sérieuse aux portes de l’Europe.
Des habitants de Soukhoumi, la capitale de l’Abkhazie, brandissent des drapeaux de l’Abkhazie (à bandes vertes), de l’Ossétie du Sud (blanc, rouge et jaune) et de la Russie pour célébrer la reconnaissance par Moscou de l’indépendance de ces deux républiques sécessionnistes de Géorgie, le 16 août 2008.
AFP
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Les entités sécessionnistes s’imposent comme un enjeu politique central pour les États issus de l’ancien Empire soviétique, mais aussi pour le continent européen.
Dans un cimetière d’Erevan, la capitale arménienne, le 26 septembre 2021.
Karen Minasyan/AFP
Dans cet épisode de « Secrets de Terrain », Estelle Amy de la Bretèque raconte comment, en Arménie, elle découvre les lamentations et le monde intime des femmes yézidies.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan, qui viennent de se livrer une guerre meurtrière au Haut-Karabakh en 2020, sont respectivement soutenus par l'Inde et par le Pakistan.
Aris Messinis/AFP
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Le bras de fer indo-pakistanais se fait ressentir dans le Caucase, où l’Inde est proche de longue date de l’Arménie, tandis que le Pakistan ne cesse de se rapprocher de l’Azerbaïdjan.
La ville de Stepanakert, capitale du Haut-Karabakh, photographiée le 27 novembre 2020, après plusieurs semaines de combats meurtriers.
Karen Minasyan/AFP
La défaite militaire face à l’Azerbaïdjan annonce une période de grande incertitude pour les Arméniens du Haut-Karabakh, dont le quotidien est marqué par la destruction, le deuil, mais aussi l’espoir.
Plates-formes pétrolières au large de la plage de Bakou, Azerbaïdjan. La richesse pétrolière de la mer Caspienne est l'un des aspects qui expliquent l'intérêt que la Chine porte aux pays du Caucase du Sud.
Tofik Babayev/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
La Chine renforce progressivement son influence dans les pays du Caucase. Cette zone en proie à de nombreuses turbulences est en effet un élément essentiel du projet des Nouvelles routes de la soie.
Le 10 novembre 2020, devant le bâtiment du gouvernement à Erevan. la police interpelle un manifestant qui protestait contre le cessez-le-feu signé la veille par le premier ministre arménien.
Karen Minasyan/AFP
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Le cessez-le-feu qui vient d’être signé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan consacre la défaite arménienne dans le conflit du Haut-Karabagh, face à un ennemi largement soutenu par la Turquie.
Stepanakert, le 4 octobre 2020.
Karo Sahakyan/Armenian Government/AFP
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Quelles sont les causes du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan autour du Haut-Karabagh, qui dure depuis plus d’un siècle, et pourquoi les hostilités viennent-elles de reprendre ?
Historienne, professeure des universités. Directrice de l'Observatoire des États post-soviétiques (équipe CREE), Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)