La crise Covid et les multiples réponses qui lui ont été apportées invitent à plusieurs interrogations sur les aspects éthiques de la gouvernance sanitaire mondiale.
Lionel Berthoux, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)
L’information scientifique dont disposent actuellement les parents est-elle suffisante pour leur permettre de prendre une décision éclairée quant à la vaccination de leurs enfants contre la Covid-19 ?
Dans une étude mondiale publiée par l’Institute of Business Ethics, les répondants français déclarent notamment craindre des représailles lorsqu’ils relèvent une violation du code de bonne conduite.
Lorsqu’il s’agit de décider s’il faut vacciner les enfants âgés de cinq à onze ans contre la Covid-19, les organismes de réglementation au pays doivent s’appuyer tant sur l’éthique que la science.
Alors que les États-Unis lancent la vaccination anti-Covid pour les enfants de 5 à 11 ans, quelles questions cela pose-t-il ? Voici des pistes de réflexion, desquelles l’enfant ne peut être écarté.
Le pays d’origine d’une entreprise véhicule un certain nombre de stéréotypes, qui nous conduisent à être plus ou moins tolérants avec celle-ci lorsqu’elle est touchée par un scandale.
Si la démarche scientifique requiert que médecins et chercheurs passent par l’expérimentation pour tester leurs hypothèses, ceux-ci ne peuvent le faire que dans un cadre déontologique fixé par la loi.
Les États mettent parfois en place des dispositifs qui visent d’abord à améliorer la situation sociale ou économique de leurs citoyens, mais qui engendrent des dommages ailleurs.
La plupart d’entre nous connaissent cette technologie pour son aptitude à nous transporter dans un endroit différent, mais celle-ci nous permet également d’incarner un corps différent.
Malgré les questions éthiques, la course à l’automatisation du combat fait rage parmi les armées du monde. Mais ces nouvelles armes pourraient bien déstabiliser les systèmes de valeurs militaires.
Parmi les nombreuses possibilités offertes par l’IA, l’aide à la décision prend une place croissante dans nos vies. Avec le risque de créer ou d’amplifier certaines discriminations.
De nombreux exemples de discriminations en ligne sont liés à la modération des contenus par les plates-formes et réseaux sociaux, parfois humaine, parfois automatisée.
Les professionnels répondent au conflit éthique de diverses façons, entre politique de l’autruche, soutenir mordicus les bienfaits des produits, et parfois décider de quitter le secteur.
La consommation de viande, qui connaît une croissance au niveau mondial, soulève nombre de questions environnementales et éthiques, boostant les offres alternatives.
Nous devons reconnaître et comprendre les préjudices que la malnutrition et les expériences nutritionnelles ont causés aux populations autochtones et l’héritage qu’elles ont laissé.
Les spécificités du système de santé freinent l’efficacité des « carottes » employées aux États-Unis ou au Royaume-Uni pour convaincre ceux qui hésitent à recevoir l’injection..
L’essentiel dans un cas de conflit d’intérêts n’est pas tant de savoir ou non s’il y a eu faute, mais de gérer le risque de nuire à une relation de confiance entre l’organisation et le public.
Psychiatre du sujet âgé, chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire d'étude du politique Hannah Arendt (Université Paris-Est Créteil), co-directeur du département de recherche Éthique biomédicale du Collège des Bernardins, Collège des Bernardins
Professeur associé et responsable du Master Conseil éditorial, responsable du débat public et de la communication à l'Espace éthique Île-de-France, Sorbonne Université
Professeure titulaire, Faculté de droit, Chaire de recherche du Canada en droit et politiques de la santé, Centre de recherche en droit public, Université de Montréal