La mobilisation sociale contre la réforme des retraites est structurée par un ensemble d’organisations syndicales qui font preuve d’unité pour la première fois depuis 2010.
Julien De Rosa/AFP
Que restera-t-il de l’unité syndicale une fois la réforme votée, ou abandonnée ? Surtout, le syndicalisme peut-il constituer durablement un acteur décisif sans ancrage renforcé dans les entreprises ?
Manifestation du 31 janvier 2023. Beaucoup de références à Mai 68 dans les cortèges.
Jeanne Menjoulet/Flickr
Erik Neveu, Université de Rennes 1 - Université de Rennes
Les retours à la référence de Mai 68 dans les manifestations invitent à réfléchir à la manière dont la mémoire d’un événement varie.
Les mobilisations contre le projet de réforme des retraites mettent aussi en exergue un autre rapport au travail au coeur de la société française.
Jeanne Menjoulet/Flickr
Le travail est revenu au centre de l’action syndicale depuis les mobilisations de janvier 2023 contre la réforme des retraites mais son sens semble avoir changé.
Au lendemain des élections législatives tunisiennes, le Président Kaïs Saïed, s'est révélé au grand jour : solitaire, obstiné et néanmoins irrésolu et velléitaire.
Les syndicats ont appelé à une deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites le mardi 31 janvier.
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Le nombre de journées non travaillées a globalement évolué de manière indépendante de la croissance ou du volume d’investissements étrangers en France depuis les années 1970.
Manifestation contre le projet de réforme des retraites du 17 décembre 2019.
Jeanne Menjoulet/Flickr
Depuis 30 ans les propositions de réforme des retraites mobilisent mais débouchent de plus en plus sur la victoire du politique sur la rue.
Malgré des années de politiques d'austérité salariale et le retour de l'inflation, les mouvements de protestation, comme ici en juin à Sydney, n'ont été que très épisodiques en Australie, en partie du fait de la loi.
Saeed Khan / AFP
À quelques jours du mouvement des syndicats français contre la réforme des retraites, les experts de The Conversation vous proposent un panorama mondial de la mobilisation sociale.
Ils ont su se faire une place, mais restent encore parfois en marge, notamment sur les questions stratégiques.
Féminisation, poids des syndicats, dossiers sur lesquels on les consulte… Une étude récente dresse le bilan.
Gare de Lyon, à Paris, décembre 2022 : le débrayage des contrôleurs et certains cheminots hors action syndicale concertée laisse un grand nombre de voyageurs sans transports au moment des fêtes.
Stéphane De Sakutin /AFP
Le mouvement de grève des contrôleurs de la SNCF au moment des fêtes de fin d’année montre aussi une forme d’échec du dialogue social.
10000 mineurs de charbon et de fer lorrains, manifestent le 05 mars 1963 à Forbach pour empêcher la fermeture des mines et réclamer l'implantation de nouvelles industries dans la région.
AFP
Dans un contexte de contestations sociales, les syndicats tentent de rester visibles.
Manifestation le 7 juin 2022 des professionnels de la santé demandant entre autres, une revalorisation des salaires et de meilleures conditions de travail.
AFP
Les thèmes sociaux polarisent le débat : les syndicats sauront-ils s’en saisir dans les semaines et mois à venir ?
Le modèle Uber entrave toute possibilité de collectif, annihile tout pouvoir d'agir des chauffeurs et génère chez eux d'importants phénomènes de dissonance cognitive.
(Shutterstock)
Lucie Enel, Université du Québec à Montréal (UQAM)
Les chauffeurs Uber doivent gérer seuls le paradoxe entre la rhétorique d’Uber (flexibilité, liberté, autonomie) et leurs conditions de travail parfois difficiles.
Le président Emmanuel Macron et le ministre de l'Économie Bruno Le Maire rencontrent le secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) Laurent Berger, le secrétaire général de la Confédération française du travail (CGT) Philippe Martinez et d'autres représentants syndicaux à l'Élysée, le 6 juillet 2021.
Yoan Valat/ AFP
Les annonces d’Emmanuel Macron au sortir du second tour incluront-elles un changement dans sa politique de dialogue social et pour l’avenir des syndicats ?
Manifestation de fonctionnaires Paris contre les ordonnances Macron, en octobre 2017.
Jeanne Menjoulet/Flickr
Les ordonnances votées en début de quinquennat ont ouvert la voie à une individualisation de la négociation, affaiblissant ainsi le rôle des syndicats.
A l'entre-deux tours, le 26 avril 2017, Marine Le Pen avait créé la surprise en rendant visite aux ouvriers et employés de l'usine Whirlpool à Amiens, bastion du candidat Macron qui s'y trouvait au même moment.
AFP
Pour lutter contre l’abstention, il convient sans doute de redynamiser les collectifs de travail, d’encourager l’action collective en entreprise et de limiter la précarité de l’emploi.
Les principaux concernés par les hôpitaux publics, les usagers et les personnels, pourraient être beaucoup plus impliqués dans prises de décisions.
Philippe Lopez / AFP
Négocier à distance offre davantage de flexibilité aux partenaires mais différents ingrédients nécessaires à des échanges gagnant-gagnant sont perdus. Au détriment, semble-t-il, des syndicats.
Si les évènements et les élections syndicales continuent à se tenir régulièrement, la participation et le nombre de personnes syndiquées, eux, sont en chute libre. Ici, une bannière avertit les visiteurs de la tenue du 50ème congrès de la CGT, au parc des expositions de Toulouse, en mars 2013.
Éric Cabanis/AFP
L’abstention aux élections nationales et locales n’est qu’un visage d’un désinvestissement plus profond de la vie publique, notamment dans le monde professionnel et syndical.
Les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) font partie de ces propositions alternatives qui ont gagné en popularité avec la crise sanitaire.
Loïc Venance / AFP
Les organisations collectives multiplient les initiatives innovantes dont les plus efficaces pourront à terme redessiner le secteur. Reste désormais à mieux coordonner leurs actions.
Professeur du Cnam, titulaire de la chaire Droit du travail et droits de la personne, Lise/Cnam/Cnrs, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Professeur des universités, sociologue de l'entreprise et de la négociation. Chercheur au Centre Max Weber, Lyon. Chercheur associé à Irené, Cergy, et au Crimt, Montréal., INSA Lyon – Université de Lyon
Chercheur Associé au Laboratoire Printemps, UVSQ/Paris-Saclay, co-président du Groupe d'études et de recherches sur les mouvements étudiants (Germe), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay