En août dernier, le virus Marburg, un virus de fièvre hémorragique de la même famille qu’Ebola, a tué en Guinée. Connu depuis 1967, il n’avait encore jamais été repéré en Afrique de l’Ouest.
L’enquête sur l’origine de la Covid se poursuit… difficilement. Or les experts tirent la sonnette d’alarme : le temps pour récolter les données biologiques qui permettront de trancher est compté.
Une grande partie de la recherche scientifique sur les coronavirus est menée dans des pays qui ne contrôlent pas la recherche à double usage ou les expériences de gain de fonction.
Le virus de la Covid-19 est-il d’origine naturelle, ou pourrait-il provenir d’un accident de laboratoire ? Des scientifiques appellent à une enquête plus approfondie.
L’hypothèse d'un lien direct entre déforestation et émergence de zoonoses s’est imposée médiatiquement, puis a été reprise par les politiques, alors qu’elle n’a jamais été prouvée scientifiquement.
La politique a pris beaucoup de place dans la mission d’enquête sur les origines virales de la Covid-19, en Chine. Il est facile d’oublier que derrière ces enquêtes se trouvent de vraies personnes.
Un nouveau virus découvert chez des chauves-souris du Cambodge révèle que le trafic des pangolins reste une hypothèse crédible pour expliquer l’origine de la pandémie de Covid-19.
Alexis Lécu, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)
Alors que la présence du virus été détectée dans un élevage de visons en France, faisons le bilan de ce que l’on sait des liens entre humains et animaux pendant cette pandémie.
Des chiens importés au Canada ont introduit un parasite mangeur de chair transmissible aux humains. Vétérinaires, chercheurs et responsables de la santé publique doivent y faire face ensemble.
Pour mieux anticiper et gérer l’irruption de nouvelles pandémies, il faut changer de paradigme et tenir compte des interactions complexes entre santé humaine, santé animale, environnement et économie.
Gauthier Dobigny, Institut de recherche pour le développement (IRD)
La pandémie de Covid-19 qui a durement frappé la planète était attendue par les scientifiques qui étudient les maladies émergentes d’origine animale. Saurons-nous anticiper davantage la prochaine ?
Parce qu’ils développent une approche d’ensemble des problématiques sanitaires, les vétérinaires peuvent apporter une aide précieuse dans la crise actuelle… Encore faudrait-il les solliciter.
Des biais individuel et collectif amenuisent les capacités de déclenchement d’une action à partir d’avertissements. Des pistes existent pour les contourner.
La « grippe asiatique » de 1957-1958 et la « grippe de Hongkong » de 1968-1969 ont été largement effacées de nos mémoires. Pourtant, leur étude est très utile au vu de l’actuelle pandémie de Covid-19.
Des virus découverts chez des chauves-souris et les pangolins suggèrent que ces animaux ont joué un rôle clé dans l’émergence du Covid-19. Mais où et comment le patient zéro a-t-il pu être contaminé ?
Docteur vétérinaire, docteur de Microbiologie-Epidémiologie, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses)
Directeur de recherche CNRS, systématicien, directeur de l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Maître de Conférences (HDR) à Sorbonne Université, ISYEB - Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité (CNRS, MNHN, SU, EPHE, UA), Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)