Les pucerons vivent en colocation avec différentes bactéries, dont certaines sont fragilisées par la hausse des températures et d'autres aident au contraire à les supporter.
Laurent Jégou, Flickr
Réunis à Bonn début juillet 2022, les experts de l’IPBES ont présenté leurs nouveaux rapports sur la biodiversité. On y apprend que 3 milliards d’humains dépendent des prélèvements d’espèces sauvages.
Une érosion sans précédent de la diversité génétique s’observe actuellement chez les espèces rares comme les espèces les plus communes.
(Shutterstock)
La diversité génétique est capitale pour la survie des écosystèmes. Des engagements internationaux sont plus que jamais nécessaires et maintenant réalisables pour optimiser sa protection.
Groupe de femelles eider à duvet avec un mâle.
(Simon Laroche)
L’eider à duvet est un canard qui niche en colonie sur les îles de l’estuaire du Saint-Laurent. Le duvet que la femelle prélève pour garnir son nid possède des propriétés isolantes exceptionnelles.
L’estuaire et le golfe du Saint-Laurent se qualifient comme l’un sinon le plus grand système estuarien sur Terre. Il joue un rôle intrinsèque dans l’histoire du Canada et est le berceau de l’économie et de l’identité québécoise.
(Gwénaëlle Chaillou)
Les changements climatiques causent une dé-oxygénation des eaux profondes dans le chenal Laurentien du fleuve Saint-Laurent et une dégradation de la santé de cet écosystème estuarien.
Le surplus d'azote et de phosphore (utilisés comme engrais) provoque une explosion des algues vertes, qui peut conduire à un étouffement du milieu.
Daniel Jolivet/flickr
Aurélien Boutaud, Centre national de la recherche scientifique (CNRS) and Natacha Gondran, Mines Saint-Etienne – Institut Mines-Télécom
Dépasser les limites planétaires mettra en péril l’équilibre global du système Terre. Un point de rupture dont nous approchons, en dépassant les « frontières » ouvrant sur les zones critiques.
La contamination de l'environnement par les pesticides (largement utilités en agriculture) contribue largement au déclin de la biodiversité.
Nicolas Duprey/Flickr
Largement utilisés dans l’agriculture, les pesticides contaminent l’environnement sur de très larges zones. Leurs actions délétères sur les organismes contribuent à l’érosion de la biodiversité.
La paludiculture en action. Les tracteurs équipés d'une transmission par chaîne sont une condition préalable aux activités agricoles sur les sols tourbeux réhumidifiés.
(Tobias Dahms)
Les tourbières asséchées contribuent à 5 % des émissions mondiales de carbone. La paludiculture protège les tourbières et permet aux agriculteurs de conserver leurs moyens de subsistance.
La biodiversité marine est toujours méconnue. Ici, des espèces d'eaux intermédiaires, qui pourraient être affectées par les activités minières dans les abysses. (Avec l'autorisation de l'Université de Hawaii.)
E. Goetze, K. Peijnenburg, D. Perrine, B. Takenaka, J. Kaneko, S. Haddock, J. Drazen, B. Robison, Danté Fenolio
L’ADN environnemental révèle que la biodiversité des grands fonds est bien plus importante que ce que l’on pensait, avec plus d’un tiers des espèces encore inconnues.
Les nouvelles technologies pourraient aider les apiculteurs à mieux gérer leurs ruchers.
Nicolas Vigier/flickr
L’utilisation de capteurs connectés couplés à des modèles informatiques peut permettre de suivre l’activité d’un rucher, donnant ainsi de précieuses indications aux apiculteurs.
Sans pour autant compromettre la diversité des essences d’arbres que nous devrions voir dans les paysages urbains, la plantation et la protection d'essences de grande taille devraient être fortement encouragées.
(Shutterstock)
On remarque de plus en plus un engouement pour la plantation de petits arbres en milieu urbain. Or, les arbres de grande taille présentent des avantages non négligeables que nous devrions considérer.
Les parcs urbains sont-ils des espaces artificiels ou non ?
William Chevillon/flickr
Brian Padilla, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN); Fanny Guillet, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), and Salomée Gelot, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)
Le plan Zero Artificialisation Nette vise à renaturaliser un espace pour chaque espace artificialisé. Mais la détermination artificiel ou non-artificiel fait encore débat.
Amener la nature dans la cour est l’occasion de repenser les pratiques pédagogiques, en élaborant un potager.
Shutterstock
Plus de 80 % de la population française est urbaine et, avec elle, l’extrême majorité des établissements scolaires. Dans ces conditions, comment développer des classes en plein air ?
En Ouganda, un pangolin sauvé du trafic d’animaux locaux.
Isaac Kasamani / AFP
À l’heure de la sixième extinction de masse, Philippe Grandcolas nous engage, dans son ouvrage « Le sourire du pangolin », à mieux connaître et comprendre la diversité du vivant.
Un gardien et son troupeau, dans le parc national de Waza, au Cameroun.
Paul Scholte
Pour certains pays, notamment en Afrique, gérer ces espaces, immenses et souvent isolés, se révèle être illusoire tant leurs moyens budgétaires et humains sont structurellement insuffisants.
Dans le parc de Waza au Cameroun, une des aires protégées d’Afrique centrale.
Amcaja / Wikipedia
Réduire les aires protégées à un outil de spoliation, c’est oublier la diversité de leur statut et de leur gouvernance. On recense aujourd’hui dans le monde 200 000 aires protégées.
Les sels de déglaçage appliqués pour la sécurité des routes ne disparaissent pas au printemps ; ils ruissellent et s'accumulent dans les cours d'eau.
(Shutterstock)
Des travaux de recherche récents ont démontré que l’augmentation des concentrations de sels (sous forme de chlorure) peut entraîner la mortalité de petits crustacés vivant dans les lacs.
Une des espèces de vers plats à tête en forme de marteau en voie d'envahir le monde: Diversibipalium multilineatumPhoto par Pierre Gros
Yoan Fourcade, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC); Jean-Lou Justine, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), and Leigh Winsor, James Cook University
Des modèles climatiques permettent de prédire que l’invasion des vers plats continuera dans le futur, aussi bien en France que dans le monde, et même s’aggravera avec le réchauffement climatique.
En 2003, un jeune garçon regardant l’écume causée par la concentration de détergents dans la rivière Tiete au Brésil.
MAURICIO LIMA / AFP
La concentration de l’action mondiale sur la création d’aires protégées détourne le regard des défis essentiels à relever pour la sauvegarde de la biodiversité.
La nouvelle espèce Diversibipalium mayottensis photographiée à Mayotte.
Laurent Charles
Directeur de recherche CNRS, systématicien, directeur de l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), Centre national de la recherche scientifique (CNRS)