Entre l’accord du 23 juin 1971 sur l’adhésion du Royaume-Uni dans la CEE et le référendum sur l’UE du 23 juin 2016, deux époques de l’histoire politique britannique et européenne se font face.
En 2005, le référendum français avait eu des allures de vote rétrospectif sur l’élargissement. Celui du 23 juin au Royaume-Uni a notamment visé l’ouverture du marché du travail aux ex-pays de l’Est.
Les Vingt-huit se réunissent à Varsovie vendredi et samedi dans un contexte international très dense : Ukraine, Syrie, lutte contre le terrorisme, Brexit… Saura-t-elle à la hauteur de ces enjeux ?
Le nombre de réfugiés déterminés à traverser la mer Égée a certes chuté ces derniers mois, mais des milliers d'entre eux sont encore bloqués sur l'île grecque de Lesbos.
Selon Jean-Claude Juncker, le « Brexit » ne sera pas un « divorce à l’amiable ». Le Royaume-Uni restera quoi qu’il en soit très dépendant de l’UE politiquement, économiquement et juridiquement.
L’avenir de l’Union européenne se trouve dans une forme inédite de fédéralisme coordinateur et protecteur, à inventer par des dirigeants qui auraient la trempe d’hommes d’État visionnaires.
Le « Brexit » a révélé les fractures territoriales d’un Royaume désuni. Sachons en tirer les leçons et miser sur l'industrie, facteur de cohésion territoriale.
Crise économique, financière, politique et, plus grave encore, crise morale : le Royaume-Uni est en pleine tourmente depuis le vote du 23 juin. Et doit maintenant se consacrer à sa sortie de l’UE.
Les conséquences du vote sur les affaires internationales toucheront d’abord la Grande-Bretagne elle-même, mais également les plus proches alliés de Londres, notamment au sein de l'OTAN.
Les partis contestataires ont échoué à renverser l’hégémonie des partis traditionnels : les Espagnols ont reculé devant la perspective d’un changement profond du paysage politique.
Qui alimente la flamme isolationniste en Europe ? Les lourdeurs bureaucratiques bruxelloises et le fossé élargi entre gagnants et perdants de la mondialisation ont remis en selle le nationalisme.
Le vote britannique a fait tomber plusieurs tabous au sein de l’UE. Un État peut donc quitter l’Union sans que celle-ci ne s’effondre. Elle doit toutefois penser d’urgence à sa refondation.
La pire réponse de « ceux qui restent » serait de reprendre à leur compte la pensée du héros du Guépard de Lampedusa : « Il a bien fallu que tout change pour que tout puisse rester comme avant ».
La croissance européenne risque de subir un contre-coup, et les relations entre Londres et l’UE vont se dégrader. Premières leçons de la victoire du « out » et esquisse d’une possible relance.
Si elle est exploitée à bon escient, la sortie du Royaume-Uni de l’UE pourrait s’avérer intéressante pour les États membres, notamment pour la France, sur un plan politique et économique.
Durant la campagne du Brexit, la rhétorique du retour à une nation autonome, pure de toute interférence externe et en possession d’elle-même a tout balayé devant elle. Et profondément divisé le pays.
Le Premier ministre britannique avait promis un référendum en 2013 pour mieux consolider son assise politique. Il risque finalement de provoquer une crise sans précédent dans l’UE et dans son pays.
Si l’on veut comprendre le succès du mouvement 5 étoiles et de Virginia Raggi à Rome, il faut réfléchir d’urgence à ce que la ville est devenue au cours de ces vingt dernières années.