Avec le nouveau système, il vaudra mieux être jeune, en bonne santé et vivre dans un État tel que le Massachusetts plutôt qu'être plus âgé, avec quelques pépins de santé et vivre en Arizona.
Bien qu’assez largement intéressés par l’élection présidentielle (73 %), les plus jeunes ne manifestent pas de réels signes de mobilisation pour la campagne telle qu’elle se déroule.
Le soupir de soulagement poussé par l’Europe après les législatives est mal avisé : au-delà des urnes, Geert Wilders a réussi à imposer ses idées et ses thèmes dans le paysage politique néerlandais.
L’impact des médias réside moins dans le poids des révélations sur tel ou tel candidat que dans l’orientation des électeurs sur certaines figures ou thèmes de campagne.
Réductions d’effectifs à droite, défense des fonctionnaires à gauche : au-delà des propositions des uns et des autres, un manque cruel d’imagination apparaît dans les programmes des candidats.
Antoine Bevort, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Si l’on se fie aux données d’engagement sur les réseaux sociaux, le parti de Geert Wilders deviendra le premier parti au soir du 15 mars. Mais il risque de rester aux portes du pouvoir.
Cela fait plus de dix ans qu’on assiste, à travers toute la planète, à une forte hausse des crispations souverainistes, des irruptions d’anxiété identitaire et de xénophobie.
Si l’UE est menacée aujourd’hui, ce n’est pas seulement par sa difficulté à faire face aux pressions économiques et politiques objectives, mais bien parce qu’elle incarne un autre monde.
La candidate du Front national s’est appropriée plusieurs thèmes environnementaux pour y décliner sa vision politique, à l’image du patriotisme économique.
Celui qui avait promis de « nettoyer le marécage de Washington », d’être celui qui pourrait tout changer et s’opposer, seul contre tous, à la machine du pouvoir, fait désormais face à l’establishment.
Au début des années 1990, l’optimisme n’était pas de mise, et plusieurs des prophéties faites à l’époque semblent, sinon se réaliser, tout du moins devenir plus probables aujourd’hui.
Loin de réduire la pensée, la communication sur les médias sociaux, sur Twitter en particulier, est d’une grande force et efficacité. La preuve par le FN.
Des idées pour répondre aux trois défis – protectionniste, géopolitique et populiste – lancés par la politique annoncée par le nouveau président américain.
Les propos mensongers se banalisent, s’oublient et ne sont plus sanctionnés. À l’inverse, ils peuvent être perçus comme un outil de questionnement et de confrontation vis-à-vis des élites dirigeantes.
La figure du loup solitaire pianotant sa haine sur un clavier a quelque chose à la fois de pathétique et de rassurant pour une société qui cherche à se dédouaner de la monstruosité qu’elle engendre.
Marie-Cécile Naves, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Le risque est grand, pour le nouveau président américain, d’être mis en difficulté, et même contredit par le Congrès qui, contrairement à lui, connaît le jeu politique sur le bout des doigts.
De facto, l’Europe est déjà « à l’anglaise ». Même en son absence, le Royaume-Uni risque fort d’occuper une chaise vide, celle de l’invité fantôme, et de continuer à influencer les politiques.