Thomas Lindemann, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Il arrive qu’en menaçant une partie de représailles si elle se conduit d’une façon donnée, on la pousse à se conduire ainsi. Des exemples historiques fournissent à cet égard d’utiles leçons…
Le discours de Poutine va plus loin que la reconnaissance d’indépendance des deux républiques. Il lie la situation en Ukraine à des enjeux globaux d’ordre international.
La Russie pourrait se contenter de la reconnaissance de la DNR et de la LNR ; mais elle pourrait aussi chercher tout ou partie du reste du territoire ukrainien.
L’Ukraine a dernièrement subi plusieurs cyberattaques de grande ampleur. L’un des avantages que présente le recours à ce type d’agression, c’est qu’il est très difficile de remonter à sa source…
Lorsqu’on analyse la politique étrangère russe d’aujourd’hui, il ne faut pas sous-estimer le poids du traumatisme qu’a constitué, pour Moscou, son éviction de son étranger proche dans les années 1990.
Sophie Marineau, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
Les Russes ont largement soutenu l’annexion de la Crimée en 2014. Mais le Donbass leur tient moins à cœur, et 50 % d’entre eux ne veulent pas que leur pays s’engage dans une guerre avec l’Ukraine.
La Russie a exprimé des exigences que les Occidentaux ne semblent pas prêts à satisfaire. Dès lors, l’option militaire vis-à-vis de l’Ukraine paraît moins improbable qu’il y a quelques semaines…
Devant l’échec annoncé des négociations, la Russie menace de passer à l’offensive en Ukraine. Mais si l’Ukraine pouvait céder, le contrôle du pays par Moscou est loin d’être assuré.
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Les entités sécessionnistes s’imposent comme un enjeu politique central pour les États issus de l’ancien Empire soviétique, mais aussi pour le continent européen.
Un récent ouvrage permet de mieux comprendre la situation de l’Ukraine, et la façon dont la perçoivent aussi bien la Russie que l’UE et les États-Unis.
Près de soixante-dix ans durant, l’Ukraine et la Russie ont été réunies dans le cadre de l’Union soviétique. La mémoire de cette époque est présentée très différemment dans les deux pays.
La Russie a massé près de 100 000 soldats à la frontière ukrainienne. On s’est presque habitué à ces démonstrations de force. Pourtant, le risque de brusque dégradation, quoique faible, est réel.
Le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine n’est pas seulement territorial. Les deux pays mettent en effet aux prises deux visions très différentes de l’histoire des mille dernières années.
Adrien Nonjon, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Les mouvements écologistes ont joué un rôle important dans l’accession de l’Ukraine à l’indépendance en 1991. Aujourd’hui, cette tendance a été, paradoxalement, récupérée par l’extrême droite.
Sophie Marineau, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
En renonçant aux sanctions édictées contre le gazoduc Nord Stream 2, cher à la Russie et à l’Allemagne, les États-Unis ouvrent la voie à la mise en exploitation de ce projet controversé.
Un retour sur l’histoire de la ville de Donetsk permet de mieux comprendre que le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine est en bonne partie mémoriel.
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Maitre de conférences en sciences de la communication, Chercheur au PREFICS (Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones, Information, Communication, Sociolinguistique), Université Rennes 2
Post-doctorant au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS), Docteur en science politique associé au Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) de l'INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)