Forts de leur succès en Afghanistan, les talibans ordonnent désormais aux chefs religieux de leur fournir des listes de filles de plus de 15 ans à marier à des combattants talibans.
L’offensive des combattants islamistes leur a permis de prendre la main sur les principales régions de la culture du pavot et des routes pour acheminer la production vers les pays voisins.
Quand ils sont au pouvoir, les talibans privent les femmes de nombreux droits élémentaires. Parmi leurs exactions, l’une des pires est la pratique des mariages forcés, une forme d’esclavage sexuel.
Les Américains sont restés vingt ans en Afghanistan et y ont déversé des sommes astronomiques. Un mois après leur départ, les talibans ont repris le pouvoir dans le pays.
Le sentiment que les talibans pourraient reprendre le contrôle à l’aune du retrait des forces américaines fait craindre une vague de défections dans le gouvernement et l’armée.
Les Afghanes craignent que les pourparlers entre le gouvernement et les talibans annoncent un retour de ces extrémistes qui, dans les années 1990, les ont contraintes à l'asservissement.
Un soldat afghan reconnu coupable du meurtre de trois soldats australiens fait partie des six prisonniers qui pourraient être libérés dans le cadre d’un accord de paix entre Kaboul et les talibans.
Là où les gouvernements sont faibles ou inexistants, ce sont les gangs, les insurgés et même les groupes désignés comme terroristes qui se retrouvent au premier plan dans la lutte contre la pandémie.
Jean-Luc Racine, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le 29 février, un accord supposément historique a été signé entre les États-Unis et les talibans. Pour autant, la paix en Afghanistan est encore loin d’être assurée…
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Loin d’être une force extérieure ou marginale, les talibans sont une force politique et militaire bien enracinée, notamment dans l’Afghanistan rural, conservateur, principalement en zone pachtoune.
La guerre dure depuis maintenant quarante ans en Afghanistan, et les talibans sont prêts à la prolonger. Une résilience qui s’explique aussi par les erreurs des Occidentaux.
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Le gouvernement légal afghan ne tient véritablement que 30 % du pays face à des talibans qui profitent surtout des faiblesses et des erreurs de Kaboul, mais aussi de Washington.
L’élection de Trump pourrait entraîner une remise en question des opérations menées en Irak et en Afghanistan. Dans ce pays, qu’en est-il des milices, quinze ans après le début de l’intervention ?