Il fut un temps où l’admiration était envisagée comme un ressort essentiel de la pédagogie. Ne faudrait-il pas réhabiliter ce sentiment qui nous propulse hors de nous-mêmes et nous aide à grandir ?
Emmanuel Macron à Marseille, le 8 mai 2024.
Ludovic Marin/AFP
Qu’est-ce que l’État peut légitimement imposer aux individus, et réciproquement, que peuvent attendre de l’État lesdits individus ?
Alors que les textes officiels parlent d'une mesure «exceptionnelle», les exclusions ponctuelles sanctionnant des perturbations mineures à l'ordre scolaire se banalisent.
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Alors que le ministère de l’Éducation mène une concertation sur le respect de l’autorité, regard sur les exclusions ponctuelles de cours, une sanction de plus en plus courante, non sans risques.
Des policiers français dégagent les manifestants de la chaussée lors d'une manifestation du 1er mai à Paris.
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La philosophie politique s’est attachée à distinguer l’autorité du pouvoir. C’est d’ailleurs lorsque ces deux termes se confondent que naissent les régimes qualifiés d’autoritaires.
Jour de rentrée scolaire, à l'école élémentaire Chaptal à Paris, en 2019.
Martin Bureau/AFP
La question de la discipline a fait l’objet d’une grande attention de la part des penseurs de l’école républicaine. Mais ce qu’ils en ont dit est plus complexe qu’on ne le raconte souvent.
La mère de Nikita Avrov, un soldat russe tué en Ukraine le 27 mars 2022 à l’âge de 20 ans, lors de ses funérailles à Louga, à 150 km de Saint-Pétersbourg, le 11 avril 2022. À ce jour, au moins 75 000 soldats russes ont trouvé la mort en Ukraine.
AFP
Anna Colin-Lebedev, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Au moins 75 000 soldats russes sont morts en deux ans de guerre en Ukraine. Les familles des combattants mobilisés peinent à faire entendre leur inquiétude dans l’espace public.
Aujourd'hui, ne faut-il pas redéfinir l'autorité comme une «proposition d'influence formulée par un individu et à laquelle un autre consent » ?
Les appels à restaurer l’autorité sont récurrents. Mais ne confondent-ils pas souvent « autorité » et « pouvoir » ? Quelques pistes pour repenser ces notions dans un monde hypermoderne.
Affrontements à Marseille, le 1er juillet 2023, après une quatrième nuit consécutive d'émeutes.
Clément Malhoudeau/AFP
Les émeutes de juin 2023 sont-elles le résultat d’une fracture éducative ? Elles interrogent dans tous les cas les promesses de l’école républicaine, l’autorité parentale et l’imaginaire commun.
Le chef de l’État, dès 2017, s’est engagé sur une pente claire : le pouvoir est considéré comme s’exerçant de haut en bas, et très peu de médiations semblent trouver grâce à ses yeux.
Ludovic Marin/AFP
En pleine crise sur la réforme des retraites, l'affaiblissement constant des institutions et des corps de médiation interroge sur l'exercice du pouvoir d'Emmanuel Macron.
Pourquoi certaines personnes ont-elles tendance à adhérer davantage à l’autoritarisme que d’autres ?
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En 1950, le philosophe Theodor Adorno publiait les résultats de sa recherche sur la « personnalité autoritaire ». Que savons-nous aujourd’hui des facteurs influent sur l’adhésion à l’autoritarisme ?
Réduire l’exercice du pouvoir à la simple conséquence de tendances individuelles ne permet pas de rendre compte des transformations qu’il peut produire chez chacun.
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Quiconque fait l’expérience du pouvoir se trouve dans un état d’esprit particulier qui peut favoriser des comportements plus autocentrés, moins civils et plus désinhibés.
Rien de pire, pour Hannah Arendt, que de se servir de la jeunesse pour promouvoir le monde dont on rêve.
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Rebaptisé dans sa version française “La crise de la culture”, l’ouvrage d’Hannah Arendt s’intitulait initialement “Between past and future” et se consacre aussi à l’école. Retour sur ses messages.
Une copie du générateur de chocs récemment utilisée lors d’une réplication des études de Milgram en Pologne par Darius Dolinski.
Darius Dolinski
Dans moins d’un mois, les Français vont élire leur dirigeant pour les cinq ans à venir. Ce dirigeant sera-t-il un véritable leader utilisant un langage noble ?
Une copie du générateur de chocs récemment utilisée lors d’une réplication des études de Milgram en Pologne par Darius Dolinski.
Darius Dolinski
L’application de l’expérience de Milgram à l’expérimentation animale permet de repenser l’explication de la soumission à l’autorité.
Par « effet de halo », nous en venons à penser qu’un chocolat présenté comme meilleur pour la santé est aussi plus respectueux de l’environnement – sans que rien ne nous soit communiqué à ce sujet.
Une étude montre que les récentes préoccupations environnementales sont en partie liées aux priorités sanitaires du contexte de pandémie, l’effacement des unes pouvant entraîner celui des autres.
Très peu de référentiels permettent aujourd’hui de comprendre comment se situe l’entreprise par rapport aux objectifs climatiques fixés par les scientifiques.
Un cadre de référence, porté par une autorité légitime et qui prendrait en compte l’impact de l’entreprise sur la société, rendrait visibles les responsabilités des différents acteurs.
Comment qualifier les parents ayant perdu un enfant? Et qui décide du terme approprié?
Irina Anastasiu/Pexels
Depuis des années, des parents endeuillés par la perte d’un enfant cherchent à se définir, à se nommer : le monde politique bute néanmoins sur des termes linguistiques.
Les personnes conformistes soumises à un environnement stressant sont plus sujettes à prendre des mesures autoritaires envers les autres.
pxhere
Résultats d’une étude en psychophysiologie montrant que les attitudes politiques liées à un large ensemble de phénomènes autoritaires sont associées à une moindre capacité à faire face au stress.
Professeur de psychologie sociale, membre honoraire de l’Institut universitaire de France (IUF), directeur de la MSH Alpes (CNRS/UGA), Université Grenoble Alpes (UGA)
Professeur des Universités en Economie (FEG-CREG), Directeur de l'Institut de Recherche pour l'Economie Politique de l'Entreprise, Université Grenoble Alpes (UGA)