Début 2022, un homme s’est fait transplanter un cœur de cochon. L’opération est un succès mais pose de sérieux problèmes éthiques. Doit-on sacrifier des animaux pour sauver des humains ?
Un chirurgien de l’école de médecine de l'université du Maryland, à Baltimore (États-Unis), présente le cœur génétiquement modifié qui sera greffé à David Bennett.
École de médecine de l'université du Maryland
Le 7 janvier dernier, l’Américain David Bennet s’est vu greffer un cœur de porc génétiquement modifié. Chef du service de chirurgie cardiaque à l'hôpital Bichat, Patrick Nataf analyse cette prouesse.
Un jumeau numérique est le double virtuel d'un système complexe. Cet outil numérique, entre simulation et modélisation, permet d'appréhender des conditions complexes ou inhabituelles.
Piron Guillaume/Unsplash
Sandra Bertezene, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Des doubles virtuels d’organes existent déjà pour mieux préparer les soins. Les simulations de services hospitaliers commencent également à se développer, notamment pour la formation.
Alors que la médecine est de plus en plus technique, et que la relation entre médecins et patients subit l’influence des demandes sociétales, le corps humain est-il une marchandise ? Que vaut-il ?
Alvin Roth expose ses travaux sur les marchés « répugnants » lors de l'European Meeting de l'ESA (Economic Science Association), le 7 septembre à Dijon.
Lessac / BSB
La greffe c’est bien, construire des organes entièrement opérationnels en laboratoire c’est mieux, améliorer nos capacités de régénération, c’est génial !
Déjà largement mis à contribution en recherche biomédicale, le porc entre dans les laboratoires d'immunologie.
Shutterstock
Si les progrès technologiques permettent de plus en plus de se passer des tests sur les animaux, ceux-ci sont encore nécessaires. En immunologie, les chercheurs ont trouvé un nouvel allié : le porc.
La transplantation soulève des questions éthiques fondamentales.
Shutterstock
Des chirurgiens sud-africains ont transplanté un greffon de foie provenant d’un donneur VIH-positif à un patient VIH-négatif. Un geste qui pose de nombreuses questions, notamment éthiques.
Image faite par la superposition de deux images l’une obtenue par microscopie de fluorescence et l’autre par microscopie à balayage électronique montrant comment les îlots (fluorescents en vert) sont maintenus par les puits de notre boîte à œufs.
Les médecins savent transplanter les cellules du pancréas d’un donneur à leur patient, mais pas les transporter sans dommage. En Australie, une équipe vient d’inventer un contenant protecteur.
Le cordon ombilical, lien primordial entre la mère et son enfant pourrait servir bien longtemps après la naissance…
Arteida Mjeshtri/Unsplash
Quel peut bien être le lien entre un pontage cardiaque et un cordon ombilical ? Des cellules prélevées sur ce dernier pourraient aider à réaliser ces opérations !
Un homme à réparer : réalisable dans le futur ?
Falcon C/Flickr
Pascal Sommer, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
La régénération partielle du corps est l’objet de nombreuses études se traduisant déjà cliniquement. Il y a cependant beaucoup à faire tant les espoirs sont importants.
Modèle anatomique en coupe du rein d'un mammifère (Musée vétérinaire de São Paulo, Brésil).
Wagner Souza e Silva/Museum of Veterinary Anatomy FMVZ USP
L’homme étant doté de deux reins, l’un peut tomber malade sans qu’il s’en aperçoive. La journée mondiale du rein est l'occasion de rappeler l'importance de vérifier leur bonne santé.
Un neurone (en vert et en blanc) dans le cerveau d'un insecte. Le défi consiste à faire repousser l'axone du neurone quand celui-ci a été lésé, par exemple dans un accident touchant la colonne vertébrale.
NICHD/N. Gupta
Quand un accident endommage la moelle épinière, nous pouvons perdre l’usage de nos membres. Les scientifiques savent faire repousser les fibres nerveuses mais le chemin vers un traitement reste long.
Anatomie de l'utérus au cours d'une grossesse.
William Hunter/Wikimedia
Encore expérimentale, la greffe d’utérus a permis une nouvelle naissance aux Etats-Unis. Mais se poseront inévitablement des questions d'éthique et d’encadrement juridique.
Quand la cause de la destruction du foie disparait avec, par exemple l'arrêt de l'alcool, cet organe peut revenir à son état normal.
Roman Boed/Flickr
En vingt ans, les preuves d’un retour possible du foie à la normale se sont accumulées. Au point que les chercheurs ne se demandent plus si la cirrhose est réversible, mais sous quelles conditions.
Isabelle Dinoire, première greffée du visage au monde, en 2006, peu après son opération.
Denis Charlet/AFP
Quel avenir pour la transplantation de la face, après le décès de la première greffée au monde ? Même si certains patients défigurés ont pu retrouver une vie normale, les risques restent importants.
La greffe d’organes animaux sur l’homme répond à la pénurie de dons mais pose de sérieux problèmes de rejets et d’infection. La nouvelle technique d’édition génétique CRISPR/Cas9 pourrait aider.
Professor of Bioethics & Medicine, Sydney Health Ethics, Haematologist/BMT Physician, Royal North Shore Hospital and Director, Praxis Australia, University of Sydney
Professeur de psychologie sociale, membre honoraire de l’Institut universitaire de France (IUF), directeur de la MSH Alpes (CNRS/UGA), Université Grenoble Alpes (UGA)
Psychiatre du sujet âgé, chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire d'étude du politique Hannah Arendt (Université Paris-Est Créteil), co-directeur du département de recherche Éthique biomédicale du Collège des Bernardins, Collège des Bernardins