La Haute Autorité s’est imposée, depuis sa création, comme un véritable « outil institutionnel » au service d’une diffusion d’une culture de la probité dans la sphère publique.
Remodeler les règles de fonctionnement de la Vᵉ République, quoi de plus tentant pour un président qui voulait redonner sa stature au nouveau locataire de l’Élysée ?
La Vᵉ République dispose d’une institution capable d’anticiper les grands mouvements sociaux, d’apprécier les évolutions de la société et de s’en faire le porte-voix.
Session des questions à l'Assemblée nationale (ici le 20 mars 2019).
Bertrand Guay / AFP
La querelle autour de la proportionnelle est aussi ancienne que la République : les jugements positifs ou négatifs sont fonction des circonstances, des intérêts partisans et des positions idéologiques.
Vue de l'hémicycle, le 29 janvier 2019.
Philippe Lopez / AFP
Si le « tout proportionnelle » a contribué à enliser la IVᵉ République, on peut aussi bien dire que le « tout majoritaire » asphyxie la Vᵉ.
En avril 2016 de nombreux Français s'étaient réunis dans le cadre de la mobilisation ‘Nuit Debout’ et avaient expérimenté des débats, conférences et propositions de démocratie participative. Paris, place de la République.
MIGUEL MEDINA / AFP
Seize mois après la stupéfiante élection de 2017, le macronisme est-il malade de Macron lui-même qui ne serait pas à la hauteur des espérances qu’il a suscitées ?
Alexandre Benalla, aux côtés du Président, lors du 55ème Salon de l'Agriculture, à Paris, le 24 février 2018.
Stéphane Mahé / POOL / AFP
Quelle lecture peut-on faire de ce « moment » assez extraordinaire dans la vie de notre démocratie, où le pouvoir du Président, si ce n’est la Cinquième République, ont paru trembler sur leur base ?
Le Président Macron sur les Champs-Élysées, le 14 juillet 2018.
Philippe Wojazer/ AFP
Le rétablissement en 2008 du droit d’intervention du Président devant les chambres, complété par la proposition de Macron, constitue un spectaculaire renversement des bases du régime parlementaire.
Nicolas Hulot et Emmanuel Macron en novembre 2017 à Bonn (Allemagne) lors de la COP23.
John MacDougall/AFP
La réforme des institutions, dont le premier volet est présenté ce 9 mai en conseil des ministres, témoigne d’une ambition nettement revue à la baisse notamment en matière d’environnement.
Lors d'un déplacement en Indre-et-Loire, le 15 mars 2018.
Guillaume Souvant/AFP
On assiste à un véritable retournement du macronisme : construit en 2016 contre les oligarchies partisanes sur la base de réseaux militants, il produit une série de réformes peu ou pas négociées.
Emmanuel Macron, lors de sa visite à Ajaccio, le 6 février 2018.
Christophe Petit-Tesson / POOL / AFP
La confusion domine depuis le déplacement du Président Macron sur place. Pourquoi ne pas s’inspirer du statut des autres régions insulaires de l’Union pour réinventer celui de la Corse ?
Emmanuel Macron, le 1er juillet, au Parlement européen de Strasbourg.
Sébastien Bozon / AFP
À l’opposé de la « présidence normale » de son prédécesseur, le président Macron souhaite renouer avec la conception présidentialiste des institutions voulue par le général de Gaulle.
Comment intensifier la politique et redynamiser le débat englué dans les affaires et les promesses sans lendemain ? Et si on se tournait du côté du football pour trouver la réponse ?
Un texte peut devenir loi tout en ayant été rejeté par le Sénat et sans avoir été voté par l’Assemblée nationale. Comment ? Grâce au couperet de l’article 49.3.
Le Conseil constitutionnel recadre l’état d’urgence décidé par le gouvernement en interdisant la saisie des données informatiques. Analyse de cette position et de ses conséquences.
Déchéance de nationalité (in “Demeure du Chaos”)
thierry ehrmann / Flickr
Alors que la déchéance de nationalité est discutée à l'Assemblée Nationale, avant le vote prévu mercredi 10 février, retour les concepts au cœur de ce débat.
Dès l’époque romaine, il apparaît que la situation d’exception pose deux types de difficulté : son régime juridique et sa durée. Laquelle valut d’ailleurs à César d’être assassiné.
Place de la République, à Paris, le 11 janvier 2015.
Olivier Ortelpa / Flickr
Depuis les attentats du 13 novembre, les symboles négatifs se multiplient en France. Plutôt que « déchoir », pourquoi ne pas élever à la nationalité ceux qui portent haut nos valeurs ?
Constitutionnaliste, docteure de l'Université Paris 1 Sorbonne, Maître de conférences en droit public à l'université de Rouen, Université de Rouen Normandie