Si les Kurdes n’ont pas su, à ce jour, obtenir un État indépendant et souverain, ils ont tout de même su instaurer dans certaines zones de nouvelles institutions et des ordres sociaux alternatifs.
La communauté turque d’Allemagne est la plus nombreuse diaspora turque à l’étranger. Ici un bureau de vote à Essen, fin mai 2023.
Ina Fassbender/AFP
Recep Tayyip Erdogan et son parti obtiennent de bien meilleurs scores auprès des Turcs installés en Europe occidentale qu’en Turquie même. Les élections de mai 2023 l’ont encore confirmé.
Pinar Selek pendant une conférence à Paris en 2010.
Streetpepper/Wikipedia
La sociologue turque Pinar Selek, réfugiée en France, est persécutée dans son pays depuis 25 ans. Son cas est emblématique des répressions visant les universitaires en Turquie – et ailleurs.
Des femmes irakiennes se rassemblent sur la place Tahrir de Bagdad le 25 janvier 2023 pour demander une amnistie générale pour leurs parents masculins emprisonnés et condamnés à mort pour des attaques contre les troupes américaines après le renversement de Saddam Hussein en 2003 et pour découvrir où se trouvent leurs proches disparus au cours des années de conflit sectaire sanglant qui ont balayé le pays après la chute du dictateur.
Ahmad Al-Rubaye/AFP
Vingt ans après l’offensive américaine, l’Irak demeure un État instable traversé par de fortes tensions.
Funérailles d’un combattant des Unités de protection du peuple kurde (YPG), à Qamishli, ville à majorité kurde du nord-est de la Syrie, le 7 décembre 2022. Une opération militaire turque dans la région est en cours depuis le 20 novembre.
Delil Souleiman/AFP
Pendant que l’attention russe et américaine est largement fixée sur l’Ukraine, Ankara et Téhéran s’attaquent aux forces kurdes, en Syrie et à la frontière Irak-Iran.
Le combat des femmes est rejoint en Iran par d’autres revendications, notamment en provenance des minorités ethniques.
Sur cette photo prise clandestinement, on peut voir des femmes fuyant la police anti-émeute lors d'une manifestation dans le centre de Téhéran, en Iran. Ces manifestations sont réprimées brutalement.
(AP Photo)
Le régime iranien met en œuvre des politiques et des pratiques de ségrégation et de discrimination similaires à celles pratiquées en Afrique du Sud sous l’apartheid.
Sur la place Sishane, la foule brandit les portraits d’intellectuels arméniens déportés 104 ans plus tôt. Istanbul, le 24 avril 2019.
Bulent Kilic/AFP
Reconnu par vingt-neuf pays, le génocide arménien est encore nié par l’État turc. Ce tabou mémoriel est un enjeu crucial avec le droit des Kurdes et une démocratisation de la Turquie.
Deux partisans du leader chiite Moqtada al-Sadr, favorable à l'affirmation d'une nation irakienne indépendante, manifestent leur joie après la victoire du parti dit « sadriste » aux élections législatives. Bagdad, 11 octobre 2021.
Ahmad Al-Rubaye/AFP
Alors que l’Irak est en passe de réussir à se positionner comme un acteur régional important et indépendant, le pays doit toujours faire face à de nombreuses sources d’instabilité internes.
Nés en large partie des décisions des anciennes autorités coloniales, les États du Moyen-Orient sont-ils encore viables ?
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Au Moyen-Orient, les événements de la décennie passée ont profondément remis en cause les États existants, au point de menacer leur existence même.
Pour les habitants de la province d'Idlib, le guerre est tout sauf terminée : les bombardements du régime ont repris depuis plusieurs mois, engendrant de nombreuses victimes civiles, comme ici, à Serja, le 17 juillet dernier.
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Alors que Bachar Al-Assad vient d’être réélu président, l’illusion de stabilité du pays cache mal un chaos généralisé, susceptible de dégénérer à court terme.
Des enfants jouent devant un véhicule de combat Bradley (BFV) américain en patrouille dans les champs pétrolifères de Suwaydiyah, dans la province de Hasakah (nord-est de la Syrie), le 13 février 2021.
Delil Souleiman/AFP
Affaiblir l’Iran en promouvant l’autonomie kurde dans le nord-est de la Syrie voisine : telle est la ligne complexe choisie par l’administration Biden.
Un combattant des forces rebelles syriennes soutenues par la Turquie tient une peluche dans la ville de Saraqib, province d'Idlib, le 27 février 2020.
Bakr Alkasem/AFP
L’offensive syrienne sur la poche d’Idlib a forcé la Turquie à se tourner vers Washington et vers l’OTAN. L’alliance d’Ankara avec les forces occidentales reste toutefois fragile.
Opération de désinfection à Istanbul, devant la Mosquée Bleue, le 21 mars 2020.
Bulent Kilic/AFP
L’épidémie affecte fortement la Turquie, qui a engagé des dépenses colossales pour soutenir ses entreprises, et menace les zones voisines comme le nord de la Syrie, Chypre et les îles grecques.
Le camp de réfugiés de Suruc, 2 février 2015.
Bulent Kilic/AFP
La Turquie est aujourd’hui la première terre d’accueil au monde : elle héberge sur son territoire des millions de Syriens ayant fui la guerre civile. Une politique qui n’est pas dénuée d’ambiguïtés.
Les forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes sur le champ pétrolier d'al-Omar à Deir Al Zor, en Syrie, lors de l'annonce qu'elles avaient mis fin au contrôle de l'État islamique sur les terres de l'est du pays, 23 mars 2019.
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Une « zone tampon » de sécurité en Syrie est essentielle mais le revirement de Trump risque de compromettre durablement les relations entre la Turquie, l’UE et les États-Unis.
Donald Trump passe près du Prince saoudien Mohamed Ben Salman, lors du G20 d'Osaka (Japon), le 28 juin 2019.
Eliot Blondet/ AFP
Plusieurs camps s’affrontent dans le processus décisionnel américain, qui tablent sur l’amateurisme ou l’absence de réel intérêt du Président Trump sur ces dossiers pour avancer leurs pions.
Le maire d'Istabul, Ekrem İmamoğlu, le 14 juin 2019, lors d'un meeting à Istanbul.
Ozan Kose/AFP
Situées aux marges de l’UE, la Turquie et la Biélorussie présentent deux fonctions stratégiques, celles de réunification et d’articulation des ensembles à la jonction desquels elles se situent.
Doctorant en géographie, membre de l'équipe Monde arabe et Méditerranée, UMR Citeres et membre de l'axe Migration et Mobilité de l'Institut français d'études anatoliennes à Istanbul, Université de Tours
Responsable du Département Relations internationales & Diplomatie / Schiller International University - Professeure / Institut libre d'étude des relations internationales et des sciences politiques (ILERI), IÉSEG School of Management