Jules Sergei Fediunin, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Valéry Kossov, Université Grenoble Alpes (UGA)
Pour s’assurer de l’adhésion de la population à la guerre en Ukraine, le Kremlin ne se contente pas d’intimider les récalcitrants : il déploie aussi un discours sophistiqué.
Malgré l’intense pression exercée par le pouvoir, de nombreux représentants du monde russe de la culture disent leur opposition à la guerre. Un comportement inacceptable pour le Kremlin.
Victor Violier, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
L’arrestation du président de la gigantesque Académie russe de l’économie nationale et de l’administration publique montre que la répression s’exerce désormais jusque dans les rangs du pouvoir.
La résistance n’est pas seulement militaire. S’organiser pour livrer de la nourriture aux habitants terrés dans des quartiers largement détruits, c’est aussi résister.
La « guerre d’Hiver » de 1939-1940, entre l’URSS et la Finlande, et la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) rappellent en bien des points l’actuelle « opération militaire spéciale » en Ukraine.
Des millions de réfugiés ukrainiens se trouvent déjà sur le territoire des pays de l’UE – avant tout en Pologne. Comment serait-il possible de les « répartir » entre les pays de l’Union ?
Depuis l’invasion de l’Ukraine, les oligarques font bloc autour du gouvernement ukrainien. Leurs rapports avec l’État n’ont pourtant pas toujours été si clairs.
Laissant derrière un spectacle de désolation, l'armée russe s'est retirée des alentours de Kiev. Probablement pour mieux porter le fer dans le Donbass…
La majorité de la population, travaillée au corps par une propagande omniprésente, semble soutenir la guerre en Ukraine. Mais une partie notable de la jeunesse se montre nettement plus critique.
Julien Vercueil, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Les données économiques reflétant la réalité de la situation en Russie risquent de devenir moins accessibles et moins débattues, ce qui compliquera la tâche des observateurs extérieurs et du pouvoir.
Depuis plus d’un siècle, l’Ukraine a connu de nombreuses vagues d’émigration. Le conflit actuel incite les divers groupes formant la diaspora en France à se rassembler.
La Transnistrie vit en quasi-indépendance de la Moldavie depuis trente ans. Ce territoire jugé « pro-russe » et frontalier de l’Ukraine pourrait être convoité par la Russie dans un proche avenir.
Longtemps, le dictateur de Minsk a marché sur une corde raide entre la Russie et l’Occident. Désormais, il se retrouve, à son corps défendant, pleinement aux côtés du régime de Moscou.
La guerre déclenchée par la Russie en Ukraine a rebattu les cartes sur le continent européen. La neutralité n’est plus envisageable, chaque pays étant sommé de choisir son camp.
Volodymyr Zelensky a demandé l’intégration de son pays à l’UE. Si la demande a été saluée et soutenue par certains États membres, l’Ukraine devra se plier à une procédure d’adhésion complexe.
La Russie actuelle perçoit Kiev comme une ville historiquement russe, et même comme « la » ville russe originelle. L’Ukraine voit dans sa capitale, qu’elle appelle Kyiv, le cœur battant de sa nation.
Sophie Marineau, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
L’invasion de l’Ukraine par la Russie sous prétexte de venir en aide aux républiques séparatistes du Donbass rappelle inévitablement la guerre de Géorgie de 2008.
En Moldavie, la proportion de réfugiés ukrainiens par rapport à la population totale du pays est la plus élevée d’Europe. Chisinau a un besoin urgent d’aide internationale pour gérer cet afflux.
Historienne, professeure des universités. Directrice de l'Observatoire des États post-soviétiques (équipe CREE), Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Maitre de conférences en sciences de la communication, Chercheur au PREFICS (Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones, Information, Communication, Sociolinguistique), Université Rennes 2
Docteur en Études slaves contemporaines : spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Professeure des universités en études russes et soviétiques, Université de Rennes 2, chercheuse au CERCLE (Université de Lorraine), Université Rennes 2