Nathalie Heinich, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Une démocratie moderne ne peut pas fonctionner sans l’avis éclairé des experts, étant donné la complexité et la technicité de la plupart des problèmes. Les experts doivent prendre toute leur place.
Un nouveau président, une Assemblée bien élue, le Burkina Faso poursuit sa transition démocratique. Mais le pays doit faire face à la menace terroriste et aux fortes attentes de la jeunesse.
Hormis le républicain Donald Trump et le rival démocrate d'Hillary Clinton, Bernie Sanders, les candidats n'ont guère suscité l’intérêt des jeunes. Une indifférence qui a des racines profondes.
S’installer dans l’urgence, n’est-ce pas remettre en cause le temps du débat critique qui est le cœur de la démocratie ? Il est temps de réfléchir au temps.
L’année 2016 donnera lieu à 16 scrutins en Afrique. De plus en plus de voix sur le continent s’élèvent pour supprimer la limitation des mandats avec des arguments qui valent d’être examinés.
Claudine Vidal, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Paul Kagamé, le président du Rwanda, a minutieusement préparé la réforme constitutionnelle l’autorisant à se maintenir quasiment indéfiniment au pouvoir dans un pays étroitement contrôlé.
Riyad vient d’exécuter 47 personnes, dont un dignitaire chiite, provoquant la colère de l’Iran. Mais ces châtiments en cascade sont aussi et surtout destinés à maintenir la férule de la monarchie.
Le paysage politique espagnol n’a jamais été aussi fragmenté depuis la fin de la dictature franquiste. Les partis traditionnels vont devoir apprendre à nouer des alliances pour gouverner.
L’élection est considérée aujourd’hui comme la martingale permettant une sortie de crise durable. Hélas, dans ces pays marqués par l’instabilité, on vote souvent pour ne pas voter réellement.
Quand une élection est jouée d’avance, les pourcentages qui sont annoncés à l’issue du vote n’ont guère de sens. Il faut gratter un peu la surface pour tenter d’y voir plus clair.
Contrastant avec les succès de Syriza en Grèce et la montée en puissance de Podemos en Espagne, la gauche radicale paraît atone en France. En réalité, le malaise va bien au-delà de cette frange.