Si les mesures d’urgence de soutien à la demande ont permis de maintenir le pouvoir d’achat, le choc d’offre crée une désorganisation du secteur productif qui pourrait se répercuter sur les prix.
Jean-Michel Servet, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID); André Tiran, Université Lumière Lyon 2 , and Solène Morvant-Roux, Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)
Les hausses des prix s'expliquaient traditionnellement par une augmentation de la masse monétaire en circulation. Or, cette corrélation ne fonctionne plus.
Les entreprises anticipent un rebond marqué de l’activité mais les tensions sur les chaînes d’approvisionnement et la gestion de la sortie de crise pourraient venir contrarier cet optimisme.
Les écarts de taux d’intérêt entre pays européens n’ont jamais été aussi bas et le contexte politique devient de plus en plus favorable à la contrepartie d'une fiscalité commune.
En apportant son aide aux entreprises sans distinction de performance, l’État a sans doute engagé des ressources qui seront difficiles à rembourser et ne permettront pas un rebond des plus fragiles.
Philippe Frouté, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
L’effet multiplicateur des investissements prévus par le gouvernement pourrait être contrecarré par les interactions entre territoires qui peuvent conduire à un endettement pas forcément justifié.
La pandémie a eu sur l’Afrique un effet plus économique que sanitaire. Dans ce contexte, l’UE doit aujourd’hui prendre des mesures fortes pour renforcer ses liens avec le continent.
Depuis l’éclatement de la crise, les compagnies se sont massivement endettées pour assurer leurs dépenses. La reprise du trafic devient désormais urgente pour qu’elles restent solvables.
S'adresser à un fournisseur ou encore accepter des garanties sur un prêt peut permettre de convaincre un banquier que l'amplification de l'asymétrie d'information a rendu plus réticent.
Les augmentations des coûts de production ou les plans de relance massifs pourraient dégrader les anticipations d’inflation des agents économiques, enclenchant une spirale inédite depuis 30 ans.
Dans un même secteur, on peut retrouver des entreprises qui ont plutôt bien résisté quand d’autres s’effondraient. Les orientations stratégiques expliqueraient notamment ces fortunes diverses.
Une étude montre que c’est l’angoisse liée à la situation économique, plus que le stress généré par le virus, qui augmente le risque de comportements addictifs.
Les périodes de stress financier mondial, comme celle liée à la crise actuelle, entravent l’émission et l’achat de dette libellée en monnaie locale. La Chine ne fait pas (encore) exception à la règle.
Plusieurs arguments plaident en faveur d’une pérennisation dans l’offre d’outils jusqu’à présent expérimentés par les acteurs, comme la réalité virtuelle.
En période de crise, l’accès au crédit-fournisseur est facilité par la relation de confiance bâtie avec l’entreprise, alors que les banques décident sur la base d’indicateurs quantitatifs.
Les emprunteurs exerçant dans les secteurs d’activité avec lesquels la banque travaille le plus bénéficient généralement de montants supérieurs pour leurs emprunts.