Dans le métro de Pékin, des usagers consultent leur téléphone intelligent, où on s’informe, se divertit, échange des messages, personnels et professionnels. Le gouvernement chinois a accès à toutes les données collectées. Comment les citoyens vivent-ils cette surveillance numérique constante?
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La surveillance des citoyens par les États se développe dans le monde entier, mais c’est une réalité de la vie quotidienne en Chine. La population développe des tactiques mentales pour s’en distancier.
Qu’est-ce qui constitue un comportement ou événement « à risques » que les algorithmes devront traquer sur les images de vidéosurveillance ?
Zyn Chakrapong, Shutterstock
Des algorithmes peuvent être utilisés pour repérer des comportements et événements classés « à risque » lors de grands événements – une automatisation qui présente aussi des risques pour les libertés.
Comment marche la reconnaissance faciale? En fonction de la réponse, les risques de surveillance varient beaucoup.
Jan Canty, Unsplash
Avec la reconnaissance faciale, le diable est dans les détails : le niveau de risque de surveillance dépend de la technologie utilisée.
Le risque est celui d’une massification de la surveillance en autorisant l’accès systématique à toutes les bases de données policières européennes, y compris aux informations les plus sensibles (données génétiques et photographies) et par les mécanismes les plus automatisés (comparaisons informatisées, reconnaissance faciale, etc.).
Fred Tanneau/AFP
Un projet de réforme au niveau européen prévoit d’élargir un peu plus les possibilités d’échanges automatisés d’informations entre polices européennes, au risque de formes nouvelles de surveillance.
Dans certaines régions de l’empire du Milieu, plus la note que les algorithmes attribuent aux citoyens est élevée, meilleurs sont leurs droits.
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Les technologies de contrôle des citoyens peuvent réduire le coût social des crimes et des incivilités, mais posent de questions troublantes en termes de droit à la vie privée.
Interpellation d'une manifestante contre la loi sécurité globale le 12 décembre 2020.
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Plusieurs mesures du projet de loi Sécurité globale sont perçues comme particulièrement problématiques par l’opinion. Décryptage de chercheurs ayant participé à un documentaire sur le sujet.
Les caméras portatives n'ont pas réussi à rendre les forces de l’ordre imputables parce que la diffusion des images est souvent refusée ou retardée.
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Les recherches montrent que de nombreux partisans des caméras portatives minimisent la complexité de ces programmes et en exagèrent les avantages potentiels.
Le département de police de Laurel (Maryland) utilise des caméras corporelles lors de ses patrouilles.
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Les policiers français seront bientôt équipés de façon générale de caméras-piétons pour filmer leurs interventions. Une pratique déjà mise en œuvre outre-Atlantique depuis plusieurs années.
Le drapeau chinois flotte derrière des barbelés dans une cité de Yangisar, au sud de Kashgar, dans la région occidentale du Xinjiang en Chine (4 juin 2019).
Greg Baker/AFP
La vague de répression chinoise actuellement en cours contre le peuple ouïghour est loin d’être la première. Retour sur une histoire douloureuse.
Cette photo prise le 23 avril 2020 montre un conducteur qui scanne un code QR avant d'entrer dans un quartier de la ville de Suifenhe, dans le nord-est de la Chine.
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La mise en place du tri sélectif, de même que les mesures visant à lutter contre le Covid-19, permettent au régime chinois de renforcer le contrôle qu’il exerce sur sa population.
Houseparty, l'application « conviviale » plébiscitée durant le confinement.
Houseparty
La peur et le divertissement incitent les populations à accepter de renoncer à leurs droits civils pour raisons sanitaires.
Les villes sont désormais soumises à une forte pression sécuritaire, accrue par les nouveaux usages technologiques en temps de crise.
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Le développement de projets de « safe cities » peut se comprendre comme la construction d’un marché (numérique) de la sécurité urbaine.
Vladimir Poutine préside une réunion par vidéoconférence sur la pandémie de Covid-19, à la résidence d'État de Novo-Ogaryovo, près de Moscou, le 20 avril 2020.
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Au pays de Vladimir Poutine, l’amplification de la surveillance numérique mise en œuvre dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 suscite bien des inquiétudes.
Le 13 mars 2020, des médecins chinois posent pour une photo de groupe après avoir atterri à l'aéroport international Fiumicino de Rome en provenance de Shanghai, apportant plusieurs tonnes d'aide médicale pour combattre l'épidémie deCovid-19 en Italie.
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La Chine veut jouer un rôle central dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 dans le monde. Mais ses solutions ne vont pas sans poser de nombreux problèmes en termes de respect de la vie privée…
La diffusion de la vidéo privée de Benjamin Griveaux ne doit sans doute rien au Kremlin, mais cet épisode n’en vient pas moins s’inscrire dans une longue tradition russe : celle du « kompromat ».
Les gouvernements s'intéressent de plus en plus à la vidéosurveillance couplée à de la reconnaissance faciale.
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Le développement que connaît actuellement la vidéosurveillance n’est pas sans rappeler la célèbre dystopie…
Si la proposition des radars embarqués dans tous les véhicules est adoptée, les caméras de surveillance et radars actuels seront-ils obsolètes? Route départementale près de La Rochelle, 2019.
XAVIER LEOTY / AFP